Un militant pro-implantation fait appel de sa détention administrative
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Ariel Danino, éminent militant du mouvement pro-implantation, fait appel de sa détention administrative de quatre mois, demandant à la Cour suprême d’annuler l’ordonnance ou de lui accorder une libération conditionnelle.
Danino a été arrêté le 28 octobre dans l’avant-poste illégal de Kumi Ori, près de l’implantation de Yitzhar dans le nord de la Cisjordanie, par les forces de la police des frontières et des agents du Shin Bet, qui le soupçonneraient d’avoir commis des actes violents, selon la chaîne publique Kan. Il est placé en détention administrative, c’est-à-dire qu’il est détenu sans inculpation.
« Il aurait été approprié, si les personnes interrogées [le ministre de la Défense et le service de sécurité interne Shin Bet] pensaient que l’appelant agissait de manière dangereuse, de l’avertir ou de limiter ses mouvements avant de signer cet ordre [de détention administrative] », indique un communiqué publié par le groupe d’aide juridique Honenu, qui fournit des services juridiques aux activistes et aux organisations de droite.
Les avocats de Danino affirment qu’il a été arrêté en raison de ses critiques virulentes de l’État et des services de sécurité sur des sites Web et des forums en ligne, et de sa présence fréquente lors de manifestations antigouvernementales.
Le 24 octobre, M. Danino a publié un message sur X dans lequel il s’opposait à ce qu’il considérait comme des commentaires offensants faits par des Palestiniens dans un groupe de discussion Telegram destiné aux habitants du village palestinien de Beita, dans le nord de la Cisjordanie, près de son domicile à Kumi Ori.
« J’attends d’entendre vos rires lorsque nous nous occuperons du village de Beita, bientôt ! Ils supplieront de mourir, ils supplieront. À la fin, nous les tuerons. Mais seulement à la fin », a écrit Danino.
Depuis les atrocités perpétrées le 7 octobre par le Hamas dans le sud d’Israël, des dizaines d’incidents violents ont eu lieu entre éléments extrémistes des implantations et Palestiniens en Cisjordanie, mais aucune inculpation n’a été prononcée jusqu’à présent.