Ludmilla Furman, 78 ans : une couturière qui « plaçait sa famille au premier plan »
Assassinée par des terroristes du Hamas à Sderot le 7 octobre
Ludmilla « Luda » Furman, 78 ans, originaire d’Ofakim, a été assassinée par des terroristes du Hamas à Sderot le 7 octobre 2023.
Ce samedi matin, Luda faisait partie du groupe de 13 personnes âgées russophones en route pour une excursion d’une journée à la mer Morte.
Le minibus transportant les passagers a crevé et a dû s’arrêter à côté d’un arrêt de bus à Sderot pour changer un pneu. Cette station faisait également office d’abri anti-bombes, censé se déverrouiller automatiquement en cas d’alerte aux roquettes.
Alors que le groupe était à l’extérieur, une sirène d’alerte a retenti, mais la porte de l’abri est restée bloquée, les contraignant à rester à découvert. Quelques instants plus tard, une camionnette transportant des terroristes du Hamas est arrivée et a ouvert le feu sur eux, tuant les 13 passagers.
Les photos des victimes, leurs corps sans vie jonchant le sol, ont été parmi les premières à circuler en Israël et à l’étranger, témoignant des atrocités commises par le Hamas ce jour-là. D’autres clichés, pris quelques instants avant l’attaque, montrent le groupe debout devant l’abri, figé dans une ultime image avant leur assassinat.
Luda a été tuée aux côtés de ses compagnons de voyage, Natalia Tomayev, Lilia Giller, Yaakov Mortov, Tatiana Schnitman, Igor Kurtser, Valeri Fridman, Michal Zarbailov, Nadejda Spravchikov, Sonia et Vladimir Popov, Berta Shamayev et Zina Beylin.
Elle a été enterrée à Ofakim et laisse derrière elle ses deux filles, Sveta et Nataliya, ainsi que plusieurs petits-enfants.
Originaire de Biélorussie, Luda avait trois frères et sœurs, selon l’éloge funèbre prononcé par la municipalité.
Elle était couturière et connue pour son dévouement aux autres. Elle refusait souvent de faire payer trop cher son travail, selon sa famille, et avait un attachement particulier aux soldats, cousant toujours gratuitement leurs uniformes.
Sa petite-fille, Eva, a écrit sur les réseaux sociaux que « tous ceux qui la connaissaient savaient qu’il n’y avait pas de femme plus pure qu’elle, savaient qu’il n’existait pas de femme plus pure qu’elle, une pureté qui transparaissait d’un simple sourire, d’une seule conversation. »
Eva a ajouté que sa grand-mère « était la personne la plus forte que j’aie jamais connue ! Elle faisait toujours comme si tout allait bien, même quand ce n’était pas le cas. Elle était prête à tout pour moi, juste pour me voir sourire. »
« Elle était mon modèle, elle était tout pour moi », a-t-elle ajouté.
« Chaque fois que ma mère partait travailler, elle restait avec moi et jouait avec moi, et chaque fois que j’étais malade, elle prenait soin de moi et me donnait toute son âme. Savta (grand-mère en hébreu) ne reculait devant rien lorsqu’il s’agissait de moi. »
Eva dit que sa grand-mère « était timide, mais qu’elle avait un grand cœur. Savta s’occupait toujours de tout le monde sauf d’elle-même et plaçait sa famille au-dessus de tout. Son sourire était envoûtant et touchait tous ceux qui croisaient son chemin. Elle était la plus sensible et la plus pure. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.