Mandelblit se joint à la présidente de la Cour suprême pour critiquer Amir Ohana
Le nouveau ministre de la Justice a suggéré que tous les verdicts de la Cour ne devraient pas être respectés. Pour le procureur général, l'obéissance à la Cour est "axiomatique"
Le procureur général Avichai Mandelblit s’est joint jeudi à la critique contre le nouveau ministre de la Justice Amir Ohana, soulignant que le respect des décisions judiciaires n’est pas une question de choix.
Mandelblit s’est fait l’écho de la présidente de la Cour suprême Esther Hayut en reprochant à Ohana d’avoir suggéré, lors d’une entrevue télévisée, que toutes les décisions de la Cour ne devraient pas être respectées.
« En Israël, en tant qu’État juif et démocratique fondé sur le principe de la primauté du droit, le devoir d’obéissance aux décisions de justice est une évidence qui garantit la protection des droits de chaque citoyen de l’État », a déclaré M. Mandelblit dans un communiqué. « Ce n’est pas une question de choix. C’est un devoir qui incombe à chaque citoyen et à chaque autorité gouvernementale, quelle qu’elle soit. »
Le procureur général a également rejeté l’affirmation faite par Ohana au cours de l’interview selon laquelle les procureurs de l’État pourraient tenter de porter de fausses accusations pénales contre lui pour des raisons politiques.
« Pour les autorités chargées de l’application de la loi et le ministère public – dirigé par le procureur général et le procureur de l’État – il n’y a que des considérations pratiques et professionnelles », a-t-il déclaré. « Les décisions ne sont prises qu’en fonction de la preuve et des dispositions de la loi, et non, Dieu nous en garde, de considérations extérieures. »
« Les responsables de l’application des lois sont des fonctionnaires dévoués qui travaillent jour et nuit pour protéger les citoyens de l’État, leur sécurité, leurs biens et leur bien-être », a écrit Mandelblit, dont le bureau au ministère de la Justice est situé à quelques mètres de celui d’Ohana.

Plus tôt jeudi, Hayut a accusé Ohana d’inciter le pays à l’“anarchie” en suggérant que toutes les décisions de la cour ne devraient pas être respectées.