Marina et Igor Losev, 60 et 58 ans : Un couple de kibboutznikim originaire d’Ukraine
Assassinés par des terroristes du Hamas, au kibboutz Beeri, le 7 octobre 2023
Marina Losev, 60 ans, et son mari Igor Losev, 58 ans, ont été assassinés par des terroristes palestiniens du Hamas au kibboutz Beeri le 7 octobre.
Le couple, originaire d’Ukraine, était marié depuis 35 ans et vivait depuis près de trente ans dans ce kibboutz.
Ils laissent derrière eux leur fille unique Katya, leur gendre Dima et leur petite-fille Kira.
Katya leur a parlé ce samedi matin. Marina avait murmuré que des terroristes étaient entrés dans leur maison. Mais à 10h, la ligne a été coupée.
Une semaine plus tard, Katya a été informée de la mort de ses deux parents.
Un cérémonial d’enterrement s’est tenu le 9 novembre dans un hôtel proche de la mer Morte où les résidents du kibboutz avaient été évacués.
Selon l’éloge funèbre publié sur le site web du kibboutz, Marina et Igor sont tous deux nés à Zaporizhzhia, sur les rives du Dniepr, en Ukraine. Ils se sont mariés en avril 1988 et Katya est née un an plus tard. Lorsque l’URSS a commencé à s’effondrer, Igor et Marina ont décidé d’immigrer en Israël, inspirés par la possibilité de vivre dans l’environnement laïc et socialiste d’un kibboutz.
Laissant derrière eux leurs familles et leurs amis, ils ont tous les trois immigré en Israël en octobre 1994, s’installant dans une caravane qui les attendait au kibboutz Beeri. Marina travaillait à l’imprimerie du kibboutz, aimait lire – en particulier des romans policiers – et aimait s’occuper des plantes de sa maison, de ses chats et autres chats errants. Igor a commencé comme plongeur au kibboutz, puis a travaillé à l’imprimerie. Il s’occupait avec soin des manguiers et des agrumes qu’il avait plantés dans la cour de leur maison, selon l’éloge funèbre.
Dans une déclaration partagée par le kibboutz, Katya a confié que du fait qu’elle était fille unique, Marina avait tendance à être excessivement protectrice.
« À chaque étape de ma vie, elle m’a aidée et je pouvais lui faire confiance », a-t-elle déclaré.
« Il n’y a personne qui n’ait pas bénéficié de ses conseils discrets et dévoués. Tout le monde savait qu’elle était digne de confiance. »
Son père, dit Katya, était un homme introverti et discret qui s’était fait de bons amis parmi ses collègues de travail. Si la vie au kibboutz lui plaisait, la culture russe lui manquait également. Katya et lui avaient l’habitude de regarder ensemble des dessins animés doublés en russe. Il aimait travailler de ses mains et réparer des objets. Ses deux parents lui ont inculqué l’amour des études et la volonté de réussir, a-t-elle ajouté.
« Nous étions une petite famille, et maintenant nous sommes encore plus petits », a indiqué Katya.
« Le kibboutz sera désormais ma famille, ainsi que celle de Kira et Dima. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.