OMS : La résolution votée sur la santé à Gaza après un ajout israélien sur les otages
Tous les pays arabes et musulmans se sont opposés à l'amendement israélien, soutenus entre autres par la Russie et la Chine, tandis que les États-Unis et l'UE ont voté pour
Les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont adopté vendredi, à l’arraché, une résolution sur la nécessité de répondre aux besoins sanitaires à Gaza, après l’adoption d’un amendement israélien mentionnant les otages détenus dans ce territoire par le groupe terroriste palestinien du Hamas et ses complices civils palestiniens.
Les pays membres ont majoritairement voté le texte, qui vise à la mise en place d’une conférence de donateurs pour répondre aux besoins sanitaires croissants à Gaza et dans les Territoires palestiniens, ainsi que la rédaction d’un rapport sur la crise sanitaire et sur ce qui est considéré comme la « destruction gratuite d’établissements de santé » par Israël à Gaza. Les groupes terroristes palestiniens opérant dans l’enclave prennent position depuis les hôpitaux, les écoles et les mosquées.
Mais le projet de résolution, présenté mercredi par une coalition de pays arabes, n’a pu être adopté qu’après qu’Israël a obtenu le vote d’un amendement appelant à la libération des otages détenus à Gaza et une condamnation de cette militarisation des hôpitaux gazaouis par le Hamas et ses alliés.
Tous les pays arabes et musulmans se sont opposés à l’amendement israélien, soutenus entre autres par la Russie et la Chine, tandis que les États-Unis et les pays européens votaient pour. L’amendement a finalement été adopté, avec 50 voix pour, et 44 voix contre, 83 des 194 pays membres s’étant abstenus ou étaient absents.
La coalition arabe avait d’abord tenté de retirer son projet de résolution, chose contraire au règlement de l’OMS puisqu’un amendement avait déjà été voté.
Il aurait sinon fallu qu’elle vote contre sa propre résolution afin d’éviter que le texte ne soit approuvé avec l’amendement israélien. Mais le groupe a préféré ajouter trois autres amendements critiquant la politique israélienne et ce qu’elle qualifie « d’attaques indiscriminées » contre le système de santé de Gaza.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 252 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Le gouvernement israélien a juré d’anéantir le groupe terroriste palestinien pour l’empêcher de lancer à nouveau une telle attaque et de récupérer les otages, dont 121 seraient toujours détenus à Gaza – parmi lesquels 37 seraient morts -, ainsi que deux civils et les corps de deux soldats qui y sont détenus depuis près de dix ans.
Plus de 36 300 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.