Pays-Bas : des fonctionnaires réclament un cessez-le-feu à Gaza durant la pause-déjeuner
Ces employés publics protestent contre la position actuelle du gouvernement sur l'appel à la fin des hostilités
Quelque 150 fonctionnaires néerlandais ont manifesté jeudi devant le ministère des Affaires étrangères, pour demander un cessez-le-feu à Gaza, un mouvement de protestation inhabituel dans le pays.
Pendant une demi-heure durant la pause-déjeuner, des employés du ministère ont déployé une banderole sur laquelle était écrit « Les fonctionnaires demandent un cessez-le-feu », expliquant protester contre la position actuelle du gouvernement sur l’appel à la fin des hostilités.
« Il y a une inquiétude concernant le fait que le gouvernement néerlandais n’appelle toujours pas à un cessez-le-feu permanent, et c’est essentiellement ce pour quoi nous sommes ici aujourd’hui », a déclaré à l’AFP, Angelique Eijpe, porte-parole du groupe.
Mme Eijpe a affirmé avoir démissionné le mois dernier du ministère des Affaires étrangères en raison de la position du gouvernement néerlandais dans le conflit.
Les Pays-Bas, tout comme l’Allemagne et l’Italie se sont abstenus le 12 décembre lors du vote d’une résolution sur un cessez-le-feu à l’Assemblée générale de l’ONU.
Le ministre des Affaires étrangères néerlandais, Hanke Bruins Slot, a expliqué la position du pays par le fait que le texte de la résolution n’était « pas assez clair » sur le droit d’Israël à se défendre – le texte ne condamnant même pas l’attaque du Hamas le 7 octobre qui est à l’origine de la guerre.
Bien que les manifestations soient très courantes aux Pays-Bas, il est rare que des fonctionnaires s’élèvent publiquement contre la politique du gouvernement.
« Nous ne pouvons pas rester à ne rien faire pendant que le droit international et humanitaire est violé », a déclaré à l’AFP Jesse Jansen, 34 ans.
En octobre, quelque 200 fonctionnaires avaient écrit au gouvernement néerlandais pour qu’il demande à Israël d’arrêter les frappes sur Gaza et de « protéger les civils innocents ».
La ministre de la Justice, Dilan Yesilgoz, avait critiqué cette initiative, déclarant que « la direction politique détermine la ligne politique et non l’inverse ».
Il n’est pas clair si les fonctionnaires ont condamné les massacres perpétrés par les terroristes du Hamas ainsi que par des civils et qui ont fait plus de 1 200 morts, essentiellement des civils, et fait quelque 250 otages dont près de 130 sont toujours retenus par le Hamas.