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Police au mariage en plein confinement : la famille dénonce des violences

Un officier de police présent sur les lieux à Givat Ze'ev a déclaré que les agents ont été la cible d'un pogrom, contrairement aux accusations de brutalité

La police emmène le frère de la mariée après avoir interrompu un mariage violant les restrictions dues au coronavirus à Givat Zeev le 14 octobre 2020 (capture d'écran/Twitter)
La police emmène le frère de la mariée après avoir interrompu un mariage violant les restrictions dues au coronavirus à Givat Zeev le 14 octobre 2020 (capture d'écran/Twitter)

La famille d’une mariée dont le mariage a été interrompu par la police mercredi soir, entraînant des affrontements violents et sanglants, a déclaré jeudi que des officiers avaient brisé une bouteille en verre sur la tête de leur fils et l’ont frappé après qu’il a tenté d’empêcher les agents d’arrêter sa mère.

La police et la famille de la mariée ont donné des versions contradictoires des événements. Les policiers ont affirmé avoir été attaqués alors qu’ils tentaient d’interrompre le mariage, dans l’implantation de Givat Zeev en Cisjordanie, au nord de Jérusalem, tandis que la famille a affirmé que les policiers avaient violemment mis fin à ce que la famille considérait comme un événement conforme au règlement limitant les rassemblements à 20 personnes. La police a indiqué qu’il y avait plus de personnes présentes qu’autorisé, qu’elle a été alertée par des voisins qui craignaient la formation d’un cluster, et que les premiers officiers sur place ont été attaqués et ont dû appeler des renforts.

La famille a reconnu que la mère de la mariée avait tenté d’empêcher les forces de l’ordre de filmer les invités, déclenchant ainsi des tensions. Mais elle a maintenu que la police avait réagi avec une force disproportionnée et avait agressé le fils sans motif. Les images vidéo de la scène montrent le frère de la mariée conduit hors de la maison avec le visage ensanglanté.

La police a ensuite publié une vidéo provenant d’une de ses caméras corporelles, dans lesquelles l’on peut apparemment voir des policiers tenter de raisonner la famille, avant qu’une personne, apparemment le frère de la mariée, ne les attaque en déclenchant une bagarre. On y voit aussi un homme exigeant qu’ils soient tous emmenés menottés et que quelqu’un filme la scène.

La police, quant à elle, a catégoriquement nié l’allégation et a déclaré que les officiers répondaient à une attaque du jeune homme. Ils ont répliqué que des membres de la famille avaient jeté des bouteilles d’huile sur le sol, après quoi le jeune homme a glissé et s’est ouvert la tête.

Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux mercredi montre les échauffourées opposant la police, les invités et la famille, sous les cris et les pleurs. On peut aussi y voir un homme essuyer des coups après avoir été jeté au sol.

« La police s’est comportée horriblement. On portait des masques, ils ont ouvert la tête de mon fils. Tout cela parce qu’ils voulaient arrêter ma femme et que mes enfants ont résisté », a affirmé le rabbin Ori Pollack, le père de la mariée, au site Ynet.

« Je suis allé voir le flic par derrière et j’ai essayé de le tirer vers le haut, pour qu’il se calme… et soudain, j’ai été coupé, peut-être par la bouteille que [l’officier] avait à la main. »

Pendant ce temps, une policière qui était présente sur les lieux pour disperser le mariage a qualifié la violence qui s’est déroulée de « pogrom ».

« Des gens ont jeté des objets, un des fils a jeté une bouteille d’huile qui s’est brisée sur le sol et les policiers ont glissé dessus », a déclaré Hadar Kako à Kan News. « Tous les frères ont attaqué. Nous aurions pu arrêter la mère, le père et les frères. Mais nous avons conclu l’incident avec une seule arrestation parce que nous ne voulions pas créer une provocation ».

Bat-El Pollack, la mère de la mariée, a déclaré au quotidien Maariv que l’événement lui-même était petit et qu’après la cérémonie « des gens ont commencé à se montrer que je ne connais même pas ».

Elle a déploré la violence et a affirmé qu’un voisin avait dû alerter la police sur l’événement.

« Il y a eu un mouchard, un des voisins a mouchardé, mais il n’y avait pas des dizaines de personnes. Nous ne sommes pas des gens violents… Ils ont fait [de la violence] à mon fils, ils ont pris une bouteille en verre et lui ont jeté au visage, je l’ai vu et c’est sur la vidéo », a-t-elle dit.

Le fils de Pollack, Yitzhak, a déclaré à la Douzième chaîne dans une interview depuis l’hôpital, menotté à son lit, qu’il avait défendu sa mère.

« J’ai vu ma mère effrayée et paniquée, ne voulant pas voir le mariage de sa fille gâché, alors je suis venu et je me suis tenu devant elle et je ne voulais pas que ça se termine mal. Puis la police a commencé à pousser et à faire usage de la force, et j’ai réalisé que ma mère allait tomber – et puis un des policiers m’a frappé et a dit que j’étais en état d’arrestation et m’a jeté par terre et a continué à me taper ».

Son avocat, Itamar Ben Gvir, un militant d’extrême droite connu pour représenter les extrémistes juifs, a soutenu que le comportement de la police lors du mariage était pire que la façon dont ils avaient dispersé « les mariages du Hamas à Jérusalem-Est ».

« Rien ne serait arrivé si la police avait attendu la fin de l’enquête pour donner une amende, ou même attendu la fin du mariage pour ouvrir une enquête, mais la police s’est comportée comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Le sang du public ultra-orthodoxe n’a plus d’importance », a-t-il dénoncé jeudi.

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