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Pompeo, potentiel candidat à la présidence US, traite Mahmoud Abbas de « terroriste »

L’ex-secrétaire d’État américain affirme qu’Israël a des droits bibliques sur la terre, bottant en touche sur la question de la solution à deux États et la réforme judiciaire

Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

L’ex-Secrétaire d’État américain Mike Pompeo lors d’un événement politique à Manchester, New Hampshire, le 20 septembre 2022. (Crédit : AP Photo/Steven Senne)
L’ex-Secrétaire d’État américain Mike Pompeo lors d’un événement politique à Manchester, New Hampshire, le 20 septembre 2022. (Crédit : AP Photo/Steven Senne)

L’ex-Secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, possible candidat à la présidence en 2024, a déclaré que le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, était un « terroriste » et s’est refusé à soutenir une solution à deux États.

Au micro du podcast One Decision publié jeudi, Pompeo s’est désolidarisé des préoccupations américaines concernant la réforme judiciaire du gouvernement israélien et a exprimé son soutien aux implantations.

Il a critiqué l’administration Obama pour avoir négocié avec Abbas, évoquant le chef de l’Autorité palestinienne par son surnom, Abu Mazen.

« Voilà ce que nous pensons : qu’est-ce qui est dans l’intérêt de l’Amérique ? S’asseoir et attendre Abou Mazen, terroriste connu de tous, qui a tué beaucoup, beaucoup de gens, y compris des Américains, et donné de l’argent à ces martyrs, pour les récompenser ? » a déclaré Pompeo à propos de l’approche de l’administration Trump.

« Nous avons dit que ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux à faire pour l’Amérique. »

Il n’a pas donné de preuves de ses accusations envers Abbas lors de l’entretien avec Julia Macfarlane, journaliste, et l’ex-chef de l’agence de renseignement britannique MI6, Sir Richard Dearlove.

L’Autorité palestinienne est affiliée à l’Organisation de libération de la Palestine, désigné groupe terroriste par les États-Unis, et verse des allocations aux terroristes et à leurs familles.

Ces paiements ont longtemps été un sujet de crispation entre les États-Unis et les Palestiniens.

Du temps de l’administration Trump, le Congrès a même adopté le Taylor Force Act, qui a mis un terme à une partie de l’aide aux Palestiniens en raison de ces paiements. Cette loi porte le nom d’un Américain tué par un terroriste palestinien en Israël en 2016.

Le président palestinien Mahmoud Abbas pendant le « sommet de Jérusalem » organisé au Caire par la Ligue arabe, le 12 février 2023. (Crédit : Ahmad HASSAN / AFP)

La Knesset a approuvé, mercredi, une loi destinée à déchoir de leur nationalité israélienne les terroristes condamnés s’ils perçoivent des allocations de la part de l’Autorité palestinienne ou d’une organisation apparentée.

Pompeo s’est montré évasif à propos de la solution à deux États, se disant « favorable à ce qui garantit la sécurité israélienne et améliore la vie de tous dans la région. »

« Ce n’est pas une nation occupante. En tant que chrétien évangélique féru de lecture de la Bible, je dis que, 3 000 ans plus tard, cette terre, quoi l’on en pense, est la patrie légitime du peuple juif », a déclaré Pompeo.

« Nous devons soutenir Israël. Ils vont trouver leur propre chemin vers la solution. »

« En attendant, nous ferions mieux de veiller sur l’Europe et l’Amérique et de faire en sorte d’aider au mieux ces nations, car nous voulons le meilleur pour tous, y compris pour ceux qui vivent en Judée-Samarie », a-t-il déclaré, se référant au nom biblique de la Cisjordanie.

Il a balayé les inquiétudes concernant le gouvernement dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui tend à affaiblir le système judiciaire.

La proposition de réforme radicale a donné lieu à des manifestations de grande ampleur en Israël ainsi qu’à des mises en garde de la part de sommités du domaine du droit, de responsables économiques et de gouvernements étrangers, États-Unis en tête.

« Israël est l’une des nations les plus démocratiques du monde et cela va continuer. Ces manifestations que vous voyez, nous en avons eu de similaires devant notre Cour suprême, nous aussi. Les gens ont le droit d’avoir leur opinion », a lancé Pompeo.

« Je ne veux pas me mêler de politique israélienne. Cette relation est absolument vitale pour nous. »

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, à gauche, et le président américain Donald Trump chuchotent lors d’une réunion de cabinet dans la salle du conseil de la Maison Blanche, à Washington, le 16 juillet 2019. (Alex Brandon/AP)

Les relations des États-Unis avec les Palestiniens se sont détériorées sous l’administration Trump.

Abbas a rompu les relations avec Washington suite à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par Trump et refusé la proposition de paix du président, favorable à Israël.

L’administration Trump a considérablement réduit le volume des aides allouées aux Palestiniens.

En 2019, Pompeo a rompu avec une position américaine établie de longue date en déclarant que les implantations israéliennes « n’étaient pas en soi incompatibles avec le droit international ».

Pompeo, qui a été directeur de la CIA, a déclaré fin janvier envisager de se présenter à la présidence.

Sa décision devrait être connue dans les mois qui viennent.

Il se présenterait alors contre Trump, tout premier Républicain à avoir fait part de sa candidature.

Ex-ambassadrice des États-Unis à l’ONU dans l’administration Trump, Nikki Haley a elle aussi annoncé son intention de se présenter à la présidence mardi, première Républicaine de renom à défier Trump.

Résolument pro-Israël, Haley s’est engagée, en annonçant sa candidature, à « soutenir nos amis Israël tout comme l’Ukraine contre l’Iran et la Russie ».

Autre candidat possible à l’investiture Républicaine, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a mis en avant sa position pro-israélienne et son soutien aux revendications d’Israël sur la Cisjordanie lors de la conférence annuelle de la Coalition juive républicaine, fin 2022.

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