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Analyse / Pour Netanyahu et Yaalon, le Hamas que vous connaissez est meilleur que le diable que vous ne connaissez pas

Pourquoi Israël n’agit pas en attendant la prochaine guerre avec le Hamas ?

Les tunnels transfrontaliers du groupe terroriste représentent une grave menace pour les communautés adjacentes de Gaza, mais pour l’instant les planificateurs militaires d’Israël préfèrent un calme difficile à la guerre

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Vue depuis le côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza, avec un avant-poste militaire du Hamas sur une colline (à droite) le long de la frontière, le 25 février 2016. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Vue depuis le côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza, avec un avant-poste militaire du Hamas sur une colline (à droite) le long de la frontière, le 25 février 2016. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Le ministère de la Défense d’Israël et son armée reconnaissent que le Hamas à Gaza se prépare pour un combat. Depuis la fin du conflit de 2014, le groupe terroriste a creusé des tunnels, amélioré ses roquettes, amassé des armes, entraîné ses combattants – et pourtant l’armée israélienne a été globalement calme.

Mardi dernier, le chef des Renseignements militaires, le général Hertzi Halevy, a prévenu la commission de la Knesset que la détérioration de la crise humanitaire dans la bande de Gaza pourrait pousser l’enclave côtière eu désespoir et à la guerre avec Israël.

Le Hamas a mis en place des avant-postes militaires le long de la frontière, et la semaine dernière, le ministre de la Défense Moshe Yaalon a déclaré à des journalistes que le Hamas construit « des tunnels d’attaques et de défense – nous ne nous leurrons pas ».

L’écrit n’est pas simplement sur le mur, il est dans les journaux et dans les enregistrements parlementaires.

Des brigades al-Quds, dans un tunnel utilisé pour acheminer des roquettes et des obus pendant la préparation du prochain conflit avec Israël, pendant un entraînement militaire dans le sud de la bande de Gaza, le 3 mars 2016. (Crédit : AFP/Mahmud Hams)
Des brigades al-Quds, dans un tunnel utilisé pour acheminer des roquettes et des obus pendant la préparation du prochain conflit avec Israël, pendant un entraînement militaire dans le sud de la bande de Gaza, le 3 mars 2016. (Crédit : AFP/Mahmud Hams)

« Il y a des menaces inévitables qui pointent à l’horizon. Et bien sûr, [le Premier ministre Benjamin] Netanyahu et Yaalon sont certains qu’Israël va à nouveau être attaqué, » a déclaré au Times of Israël le Dr Natan Sachs, chercheur au centre pour la politique du Moyen Orient de l’institut Brooking.

Donc si le conflit est inévitable, la question demeure : pourquoi Israël autorise-t-il son ennemi juré à se réarmer et à se retrancher lui-même pour le prochain round ? Pourquoi autoriser le Hamas à creuser des tunnels, alors qu’ils constituent une arme potentielle importante contre Israël ?

D’un point de vue strictement tactique, il est toujours préférable d’attraper son adversaire avec son pantalon baissé. Mais le gain stratégique d’une autre opération de destruction des tunnels est, selon les planificateurs militaires d’Israël, pâle en comparaison du coût – en particulier parce qu’une victoire d’Israël dans un tel conflit n’éliminerait pas complètement sa cause première, le Hamas.

Des Palestiniens près d'une route inondée à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, alors que de fortes pluies tombent, le 24 janvier 2016. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)
Des Palestiniens près d’une route inondée à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, alors que de fortes pluies tombent, le 24 janvier 2016. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)

De plus, ce conflit se ferait au détriment des habitants du sud d’Israël et du peuple d’Israël, les groupes mêmes qu’une telle guerre essaierait d’aider.

Pour ce qui serait la énième fois, une opération militaire à Gaza perturberait la vie quotidienne et l’économie du sud d’Israël, qui s’est peine remise de l’opération Bordure protectrice de 2014 ; elle dévasterait à nouveau Gaza, prenant les civils de la bande de Gaza entre les terroristes qui les utilisent comme bouclier humain et l’armée israélienne ; elle sèmerait à nouveau des ravages diplomatiques sur Israël en tant que pays, alors que des photos et des vidéos d’une Gaza déchirée par la guerre apparaîtrait dans les journaux et les écrans d’ordinateur du monde entier.

Bien que les murmures et les rumeurs d’une possible normalisation des relations avec la Turquie puissent changer les faits sur le terrain, la plupart des experts sont d’accord : la guerre avec le Hamas est inévitable. « Mais son moment n’est pas du tout inévitable, selon Sachs. Cela peut être dans deux ans, cela peut être très bientôt – dans les prochains mois – mais cela peut aussi être dans quatre ou cinq ans. »

L’escalade vers la guerre

Le Hamas semble être coincé dans un état de dissonance cognitive. D’une part, il dément les intentions de faire escalader la violence, alors que d’autre part, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour provoquer le public israélien.

« Nous ne sommes pas intéressés par la guerre. Nous sommes intéressés par la tahdiya [calme temporaire] et le calme, » a déclaré ce mois-ci un haut fonctionnaire du Hamas au Times of Israël.

‘Il n’y a pas d’indications manifestes que le Hamas compte démarrer une nouvelle confrontation’

Le Hamas a professé son manque d’intérêt à un renouvellement du conflit non seulement aux médias israéliens, mais aussi, paraît-il, à ses alliés.

« Il y a eu des communications du Hamas via le Qatar et la Turquie selon lesquelles ils ne cherchent pas une confrontation, » a déclaré au journal canadien Globe and Mail pendant un entretien en début de mois Mark Heller, analyste senior à l’institut pour les études de sécurité nationale.

« Il n’y a pas d’indications manifestes que le Hamas compte démarrer une nouvelle confrontation, » a déclaré Heller.

Cela concorde avec le consensus parmi les officiels de défense du pays, y compris le chef des opérations de l’armée israélienne, le général Nitzan Alon, qui a dit à des journalistes en début de mois que le Hamas n’était pas encore prêt à commencer un conflit avec Israël.

La menace arrive et la menace est réelle, mais le Hamas n’est pas intéressé par la guerre aujourd’hui, a dit Alon.

Mais en même temps, le groupe terroriste contrarie activement les communautés juives qui entourent la bande de Gaza.

Des Brigades Izz ad-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas, brûlant un faux bus israélien pendant un rassemblement anti-Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 février 2016. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)
Des Brigades Izz ad-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas, brûlant un faux bus israélien pendant un rassemblement anti-Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 février 2016. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)

Les résidents affirment qu’ils peuvent vraiment entendre le Hamas creuser des tunnels. C’est peu probable, puisque le sol et les roches de la région ne sont pas capables de transmettre assez bien les sons. Plus probablement, les sons industriels et militaires provenant de la bande de Gaza, qui ont été enregistrés en Israël, sont des efforts de désinformation du Hamas conçus pour terroriser et perturber la population du sud d’Israël. Et cela marche.

« Pendant 15 minutes nous entendons des détonations et des explosions. Après c’est le silence total – et ensuite des appels en arabe, qui sonnaient comme des cris de guerre de combattants, » a déclaré un résident de l’une des communautés juives entourant la bande de Gaza au jounral Yedioth Ahronoth la semaine dernière. « C’est terrifiant ».

Ces résidents, qui vivent sous la menace des attaques du Hamas – précédemment sous la forme de roquettes Qassam et maintenant sous la forme de tunnels – poussent le gouvernement à agir avant qu’une cellule terroriste n’entre dans une communauté juive et ne mène une attaque.

‘Capacités avancées’

Sous la menace actuelle du Hamas et la pression paniquée des citoyens qui lisent les articles du Hamas se vantant de son infrastructure de galeries souterraines et voit des photos d’avant-postes militaires près de la frontière avec Israël, le gouvernement a fait une variété de communiqués pour assurer au public qu’il prend la menace au sérieux.

La semaine dernière, Netanyahu a promis aux officiels des gouvernements locaux que l’armée allait « probablement trouver une solution imminente aux problèmes des tunnels de Gaza. »

Extrait d'une vidéo du Hamas montrant un tunnel creusé sous la frontière israélienne, diffusée en août 2015. (Capture d'écran Ynet)
Extrait d’une vidéo du Hamas montrant un tunnel creusé sous la frontière israélienne, diffusée en août 2015. (Capture d’écran Ynet)

En début de mois, le chef d’Etat major Gadi Eizenkot a pointé les avancées technologiques pour détecter et éliminer ces tunnels, citant des « capacités avancées » et se référant probablement au système de détection des tunnels qu’Israël a développé en réponse aux menaces souterraines de Gaza.

Peut-être plus ouvertement, le général Yoav Mordechai a annoncé aux médias palestiniens les efforts furtifs d’Israël pour détruire les tunnels.

Interrogé pour savoir si Israël était responsable de la récente éruption d’effondrements de tunnels, Mordechai, qui est le coordinateur des activités du gouvernement dans les territoires, a répondu : « Dieu le sait. Je suggèrerai aux résidents de la bande de Gaza de ne pas s’occuper eux-mêmes des tunnels et de s’en éloigner, particulièrement après avoir vu le résultat ces derniers jours. »

Eizenkot, pendant le même discours où il avait pointé les « capacités avancées », a également souligné la possibilité d’une frappe préventive, déclarant que l’option était « discutée dans les endroits où elle doit être discutée ».

Les frapper en premier

Israël a mené des frappes préventives dans le passé. L’exemple le plus clair est de loin les bombardements des avions égyptiens qui ont donné le coup d’envoi de la guerre des Six Jours en 1967, qui a handicapé l’armée de l’air égyptienne et donné à Israël une supériorité aérienne presque totale pendant le conflit. Plus récemment, quand la Syrie a commencé à développer un réacteur nucléaire, les avions israéliens ont bombardé l’installation en 2007.

« Une action préventive a du sens si votre adversaire devient plus fort et que vous avez la certitude – ou une très forte probabilité – qu’il va y avoir un conflit, » a déclaré Sachs au téléphone.

Dr Natan Sachs (autorisation)
Dr Natan Sachs (autorisation)

Sur le dernier point, il semble y avoir un large accord. Sur le premier, ce n’est cependant pas si clair.

« La question avec le Hamas est que bien qu’ils construisent leur arsenal, deviennent-ils substantiellement plus fort pour qu’une guerre maintenant soit meilleure pour nous qu’une guerre plus tard ? » a demandé Sachs.

Et la réponse est non.

Israël est technologiquement et militairement très loin devant un Hamas au meilleur de ses capacités. Le groupe terroriste n’est pas un jeu d’enfants, un autre conflit entraînerait des pertes israéliennes civiles et militaires, mais quelles que soient les avancées faites par le Hamas avec ses tunnels et ses armées, l’avantage d’Israël sur le Hamas restera « écrasant », a déclaré Sachs.

Dans un article « Leçons passées et objectifs futurs : une frappe préventive sur les tunnels du Hamas », Amos Yadlin, directeur de l’institut pour les études de sécurité nationale et ancien directeur des Renseignements militaires, argumente en faveur d’une frape préventive sur les tunnels du Hamas, déclarant que l’option n’est dépassée que par une solution technologique pour contrecarrer les tunnels qui n’est pas encore « mûre à l’emploi ».

Cependant, a déclaré Yaldin, cette frappe ne serait efficace que si elle a « un objectif stratégique clair qui, contrairement à tous les rapports militaires précédents, a le potentiel pour entraîner un changement fondamental dans la balance du pouvoir et les dynamique entre les parties. »

Le problème est cependant qu’Israël manque d’objectifs clairs, puisque pour Netanyahu et Yaalon des « pertes potentielles sont bien plus menaçantes que des gains potentiels », a affirmé Sachs.

A ce stade, un autre conflit n’évincerait pas le Hamas. Ce serait juste un autre cas où Israël arrache les mauvaises herbes, sachant qu’elles vont simplement repousser après quelques années.

Et le coût d’une frappe préventive serait élevé. En échange des bénéfices comparés de combattre un Hamas moins préparé, Israël devrait abandonner quelque chose de précieux : son calme.

Pas la paix, mais le calme

Le « calme » actuel dans le sud d’Israël est tendu, forcé et menacé par la possibilité de terroristes infiltrant les communautés juives via les tunnels souterrains et tuant les habitants. Mais bien qu’endommagé, le calme est crucial, et plus il y en a, mieux c’est.

Bien qu’ils puissent être effrayés, les résidents des communautés juives entourant la bande de Gaza travaillent toujours dans les champs le long de la frontière – produisant de la nourriture et gagnant de l’argent.

Quelques années de répit pourraient autoriser le sud à rebondir et à se reconstruire. La différence entre une guerre avec le Hamas à Gaza aujourd’hui versus une demain est « énorme », a dit Sachs.

Des enfants à Kiryat Malachi courent vers un abri anti-bombes. Un bâtiment résidentiel du sud de la ville a été touché par une roquette en 2012 tuant trois personnes. (Crédit : porte-parole de l'armée israélienne)
Des enfants à Kiryat Malachi courent vers un abri anti-bombes. Un bâtiment résidentiel du sud de la ville a été touché par une roquette en 2012 tuant trois personnes. (Crédit : porte-parole de l’armée israélienne)

« Si vous devez vous cacher tous les jours dans un refuge anti-bombes, vous ne pouvez pas avoir une vie normale, ou une vie économique, a déclaré Sachs. Ariel Sharon, qui n’était pas un grand pacifiste, prônait les vertus du calme. »

Sharon faisait spécifiquement référence au nord d’Israël, qui au milieu des années 2000 était à risque de roquettes tirées par le Hezbollah depuis le Liban, mais la même logique s’applique aux résidents du sud d’Israël.

« Le temps supplémentaire de calme sera énorme pour le peuple du sud d’Israël, et il deviendra énorme pour Israël diplomatiquement », a dit Sachs.

De plus, une frappe préventive ou une opération à grande échelle dans la veine de Bordure protectrice en 2014, Pilier de défense en 2012 ou Plomb durci en 2008 – 2009 ne résoudrait en fait rien.

Des soldats de Tsahal dans la bande de Gaza pendant l'Opération Bordure protectrice l'été 2014 (Crédit : Unité du porte-parole Tsahal / Flickr)
Des soldats de Tsahal dans la bande de Gaza pendant l’Opération Bordure protectrice l’été 2014 (Crédit : Unité du porte-parole Tsahal / Flickr)

« Un autre round, combattu selon les mêmes règles, n’est pas recommandé ; il aura des coûts élevés pour les deux parties en ne produisant aucun résultat positif pour la sécurité à long terme d’Israël », a écrit Yadlin dans un article sur le think tank en début de mois.

« Si vous voulez abattre le Hamas, si vous avez un plan pour ce qu’il va se passer après, si vous pensez raisonnablement que vous serez mieux sans [le Hamas], alors il y aurait une logique pour aller à la guerre. Vous pourriez terminer ce cycle de conflits récurrents, et vous n’aurez pas ensuite 2 000 autres morts dans deux ans », a déclaré Sachs.

« Mais l’évaluation de Netanyahu et de Yaalon est qu’ils ne veulent pas abattre le Hamas parce qu’ils ne voient pas d’alternative viable. En conséquence, jouer la montre et repousser le conflit est, depuis leur point de vue, l’objectif », a-t-il déclaré.

La Turquie, l’Egypte, et l’escalade fortuite

La nature de l’impasse d’Israël avec le Hamas le laisse très vulnérable à une escalade rapide et non voulue, selon Sachs, qui écrit en ce moment un livre sur la grande stratégie et la vision du monde d’Israël.

« Il y a ce donnant-donnant non officiel, ce menu macabre de quel est le prix de chaque chose », a déclaré Sachs.

Une roquette lancée depuis la bande de Gaza qui atterrit dans un terrain ouvert, par exemple, « coûte » au Hamas une frappe aérienne sur l’une de ses installations de formations vides.

Un homme tient une partie d'une roquette qui a explosé et est tombée à l'intérieur de la frontière israélienne avec la bande de Gaza le 20 août, 2014 (Crédit : Edi Israël / Flash90)
Un homme tient une partie d’une roquette qui a explosé et est tombée à l’intérieur de la frontière israélienne avec la bande de Gaza le 20 août, 2014 (Crédit : Edi Israël / Flash90)

Une agression plus sérieuse contre Israël entraînerait une réponse plus sérieuse contre le Hamas, qui pourrait rapidement escalader dans une guerre totale.

Cela a été le schéma des conflits en cours avec le Hamas, et cela restera probablement le mode opératoire jusqu’à ce que quelque chose de spectaculaire arrive, comme un renversement du Hamas – qui est quelque chose que personne dans le gouvernement israélien considère sérieusement, a déclaré Sachs.

Mais un possible changement de donne dans cette dynamique pourrait être en cours.

« Beaucoup de ces murmures sur le changement de choses à Gaza – qui n’ont pas changé en 10 ans – ont à voir avec l’accord avec la Turquie », a déclaré Sachs.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan en avril 2015 (Crédit : AFP PHOTO / DANIEL MIHAILESCU)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan en avril 2015 (Crédit : AFP PHOTO / DANIEL MIHAILESCU)

Les discussions actuelles avec les Turcs, qui ont une certaine emprise sur le Hamas, et le potentiel pour un port maritime d’export uniquement pour Gaza, ce qui donnerait à l’enclave côtière un certain soulagement économique, pourrait modifier la nature du conflit et pourrait être plus proche qu’attendues.

Ankara et Jérusalem pourraient publier un communiqué commun « ces prochains jours », aurait déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, cité par le quotidien turc Hurriyet.

Israël est resté largement silencieux su les négociations avec la Turquie, à l’exception du ministre de la Défense Yaalon qui a montré un montant sain de scepticisme sur les perspectives et exprimé une dose généreuse de critique à l’endroit du président turc Recep Tyyip Erdogan.

« Je ne suis pas certain qu’il soit possible d’atteindre un arrangement dans les relations avec la Turquie. Peut-être y arriverons-nous, mais ils devront répondre à nos conditions afin de surmonter les obstacles existants », avait déclaré Moshe Yaalon pendant une conférence de presse à Bern, en Suisse, en début de mois pendant une visite officielle.

« La Turquie accueille à Istanbul le poste de commandement terroriste du Hamas à l’étranger. Nous ne pouvons pas accepter cela », avait-il donné en exemple.

Le Président Recep Tayyip Erdogan, à droite, avec le chef du Hamas Khaled Mechaal, à gauche, avant leur réunion au palais présidentiel à Ankara, en Turquie, le 12 août 2015 (Crédit : capture d'écran Youtube / TayyipErdoganArabic)
Le Président Recep Tayyip Erdogan, à droite, avec le chef du Hamas Khaled Mechaal, à gauche, avant leur réunion au palais présidentiel à Ankara, en Turquie, le 12 août 2015 (Crédit : capture d’écran Youtube / TayyipErdoganArabic)

Et Yaalon n’est pas le seul dans sa critique et sa prudence générale d’un accord avec la Turquie. La Russie et l’Egypte, deux alliés cruciaux d’Israël, ont exprimé leurs inquiétudes à ce sujet.

« Cela va énormément ennuyer les Egyptiens. Ils ont déjà signalé qu’ils n’aiment pas cela parce que l’Egypte a des relations très tendues avec la Turquie et le Hamas, et les Frères musulmans », a déclaré Sachs.

Des relations normalisées signifieraient aussi « donner à la Turquie un rôle à Gaza, même un rôle non officiel à Gaza, qui pourrait lier les mains d’Israël si et quand le Hamas viole un accord », a déclaré Sachs.

Mais il y a des intérêts à normaliser les liens avec la Turquie. L’influence auprès d’un État membre de l’OTAN pourrait aider Israël diplomatiquement dans le monde et stratégiquement en Syrie. Ankara pourrait également devenir un acheteur pour les champs de gaz naturel alors qu’ils arrivent, un sujet qui est de la plus haute importance pour Netanyahu, a déclaré Sachs.

Mais jusqu’à ce qu’une résolution à long terme pour Gaza ne puisse être trouvée, le mieux qu’Israël puisse espérer est simplement plus de temps jusqu’au prochain conflit.

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