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Coalition : La Cour suprême rejette pour le moment le recours

La Cour suprême avait déjà rejeté un recours similaire en janvier ; les pétitionnaires s'opposent à ce qu'un député mis en examen soit chargé de former la coalition

La présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, (au centre), et d'autres magistrats du tribunal avant une audience, le 14 mars 2019. (Crédit : Hadas Parush/ Flash90)
La présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, (au centre), et d'autres magistrats du tribunal avant une audience, le 14 mars 2019. (Crédit : Hadas Parush/ Flash90)

La Haute Cour a déclaré dimanche soir qu’elle n’envisageait pas de recours contre le président Reuven Rivlin si celui-ci venait à charger le chef du Likud Benjamin Netanyahu de former un gouvernement, soulignant qu’une telle décision serait prématurée.

La cour a souligné que si Rivlin confiait à Netanyahu, un Premier ministre intérimaire mis en examen dans trois affaires, la tâche de former le gouvernement, alors les pétitionnaires pourraient à nouveau déposer leur requête.

Le recours, déposé par 117 professionnels de la high-tech, des affaires, de la sécurité et de l’éducation, est intervenu quelques minutes après que le président Reuven Rivlin eut annoncé qu’il ne prolongerait pas le mandat du chef de Kakhol lavan Benny Gantz pour former un gouvernement.

La Cour suprême avait déjà rejeté un recours similaire en janvier. La plus haute juridiction israélienne avait aussi indiqué à ce moment-là qu’il était « prématuré » de statuer sur le sujet alors que les élections du 2 mars n’avaient pas encore eu lieu et que l’on ne savait pas clairement qui serait chargé de former le prochain gouvernement.

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Après la décision de Rivlin, le parti centriste de Benny Gantz, Kakhol lavan, a déclaré de son côté qu’il continuait à travailler avec le Likud pour finaliser un accord de coalition.

« Nous avons clairement dit au Likud que nous ne permettrons pas de nuire à l’Etat de droit ou aux principes fondateurs que nous avons représenté », notait Kakhol lavan dans un communiqué. Le communiqué précisait que Gantz avait déclaré à Netanyahu qu’il était engagé à respecter l’accord qu’ils avaient obtenu.

De son côté, le Likud a appelé le président Rivlin à charger le Premier ministre Netanyahu à former un gouvernement. « Le mouvement du Likud demande à nouveau au président Rivlin de transférer le mandat au Premier ministre Netanyahu, le chef du plus grand parti à la Knesset avec 59 recommandations, comme le président Rivlin l’avait fait après les précédentes élections de septembre, où il avait passé le mandat du Premier ministre Netanyahu au député Gantz », indiquait le parti dans un communiqué.

Le président Reuven Rivlin, (au centre), le Premier ministre Benjamin Netanyahu, (à gauche), et le dirigeant de Kakhol lavan, Benny Gantz, se serrent la main lors de la cérémonie commémorative pour le défunt président Shimon Peres au cimetière du Mont Herzl à Jérusalem le 19 septembre 2019. (Yonatan Sindel/Flash90)

Après s’être présentée aux côtés de l’ancienne alliance Avoda-Gesher-Meretz, Orly Lévy Abekasis a rejoint dimanche le camp de la droite – devenant le 59e siège, au lieu des 58 du bloc initial dirigé par Netanyahu.

Dans un autre communiqué conjoint cette fois, les chefs du Likud, Shas, Yahadout HaTorah et Yamina ont appelé Rivlin à « transférer le mandat au Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui dispose de 59 recommandations – exactement comme après les élections précédentes de septembre lorsque vous avez transféré le mandat au député Benny Gantz alors qu’il n’en avait que 54. »

Le parti nationaliste Yamina, qui s’est trouvé en désaccord avec Kakhol lavan durant les négociations de coalition actuellement dans l’impasse, lui a vivement recommandé dimanche d’abandonner toutes ses demandes soumises dans le cadre de la coalition et de seulement signer sur la ligne en pointillés.

Dans un communiqué, Yamina a estimé que Kakhol lavan devait abandonner ses demandes du ministère de la Justice – qu’il aurait obtenu, ainsi que ses demandes concernant la manière dont les juges sont nommés. La faction a précisé que le parti de l’ex-chef d’Etat-major devait « permettre le lancement immédiat de l’annexion de toutes les implantations ».

« Gantz, il n’y a aucune honte à abandonner. En tant que personne à la tête d’une faction de 17 sièges contre un bloc de 59, vos demandes sont illogiques et illégitimes au regard de la logique démocratique », a dit Yamina, fort de six sièges.

A l’heure actuelle, « Netanyahu est en position de force car il a divisé ‘Bleu-Blanc’, obtenu le ralliement de la députée Orly Lévy-Abécassis (centriste, ndlr) et a l’accord de Gantz pour diriger au moins temporairement le gouvernement », affirme le professeur de sciences politiques à l’Université de Tel-Aviv, Emmanuel Navon. « Mais tout reste possible », ajoute-t-il. « Les politiciens israéliens ont prouvé qu’ils peuvent donner des leçons à Machiavel ».

L’AFP a contribué à cet article.

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