Sergent-major Amit Most, 20 ans : le soldat de Nahal rêvait d’étudier à Londres
Il a été tué lors de l'invasion de l'avant-poste de Sufa par le Hamas le 7 octobre
Le sergent Amit Most, 20 ans, ambulancier et secouriste au sein de l’unité de reconnaissance d’élite de la brigade Nahal, originaire de Modiin, a été tué le 7 octobre en défendant l’avant-poste militaire de Sufa contre le Hamas.
Amit passait le week-end sur la base : lorsque les tirs de roquettes ont commencé, il s’est dirigé vers l’abri anti-aérien. En apprenant que des terroristes tentaient de prendre l’avant-poste, il est, avec le sergent-major Ofir Melman, parti défendre l’avant-poste et soigner les blessés. Avant de mourir, comme 11 autres membres de la base dont le sergent-major Gali Shakotai ou le sergent Nahman Dekel, ils ont à eux deux sauvé bien des vies.
Amit a été inhumé le 11 octobre à Modiin. Il laisse dans la peine ses parents, Hagit et Ehud, ainsi que ses frères et sœurs Yaron et Michal.
Né et élevé à Modiin, Amit aimait la musique et la lecture et il était bénévole pour Krembo Wings, spécialisée dans la prise en charge des enfants avec des besoins spéciaux. Il adorait Londres et rêvait d’y étudier la psychologie, ont indiqué ses proches.
Depuis décembre 2021, il faisait son service militaire au sein de la compagnie Orev, dans l’unité spéciale de reconnaissance de la brigade Nahal : il avait suivi une formation de secouriste, dans un premier temps en charge d’une équipe, puis d’une compagnie toute entière.
Adar Moshaof, sa petite amie depuis trois ans a confié à Ynet qu’ils s’étaient rencontrés quand elle avait 16 ans et Amit, 17 : ils s’étaient amusés d’être nés le même jour.
« Deux semaines plus tard, nous étions en couple : tout s’est fait facilement, nous nous entendions incroyablement bien », a-t-elle ajouté. « Nous rêvions de partir étudier ensemble à Londres – lui, la psychologie et moi, le design d’intérieur – et nous imaginions déjà notre petit appartement. Trois mois après la mort d’Amit, je suis allée à Londres avec sa famille et tiré un trait sur mon rêve. »
Adar a dit qu’Amit lui offrait des fleurs chaque vendredi et qu’ils réussissaient à garder le contact même lorsqu’il n’avait pas accès à son téléphone : « Avant de partir pour le service militaire, nous avions convenu de quelques emojis [partagés], à commencer par la pieuvre, pour dire « Je t’aime ». Quand il n’avait pas son téléphone, Amit en empruntait un et m’envoyait une pieuvre. »
La sœur d’Amit, Michal, a écrit sur Instagram : « Tu me manques tellement, c’est fou à quel point je ressens ton absence à chaque instant de la journée – je me giflerais d’avoir pris pour acquis le temps que nous avions ensemble. »
« Je n’arrive pas à croire qu’il y a de cela tout juste une semaine, j’étais à Londres et toi à la maison, pour ton tout premier congé maladie militaire. Nous avons parlé sur WhatsApp et je t’ai dit que je t’avais acheté le disque que tu voulais depuis longtemps – il est sur une étagère, dans ta chambre, toujours dans son emballage », a-t-elle écrit.
« Tout me manque : nos conversations et nos blagues, tes bêtises, conduire avec toi à mes côtés. L’effet que tu avais sur les gens me manque aussi : tu étais une personne tellement spéciale », a ajouté Michal.
« Je pense que tu savais combien je t’aimais et je t’admirais : j’espère que nous nous reverrons. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.