Stefanik huée au sommet de l’ADL pour avoir dit que le 7 octobre ne se serait pas produit sous Trump
La candidate au poste d'envoyée des États-Unis à l'ONU a été applaudie lorsqu'elle a averti que « les antisémites aux Nations unies feraient mieux de s'accrocher », et s'est engagée à sévir contre l'antisémitisme sur les campus

La représentante américaine Elise Stefanik, nommée par le président Donald Trump au poste d’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, a été applaudie par la plupart des participants, mais a également été huée lors du sommet annuel de l’Anti-Defamation League (ADL) à New York lundi.
La déclaration de Stefanik selon laquelle l’invasion d’Israël le 7 octobre 2023 « n’aurait jamais eu lieu » sous la présidence de Donald Trump a suscité des huées généralisées dans un public de plusieurs centaines de personnes.
« Je crois, et je pense que c’est assez évident pour le monde entier, que si le président Trump était resté en fonction, le 7 octobre n’aurait jamais eu lieu », a-t-elle estimé.
Après les huées, elle a ajouté qu’il « a apporté ses politiques pro-israéliennes à la Maison Blanche, et en un mois seulement, le monde a vu le président Trump réaffirmer le principe America First, une politique étrangère de paix par la force ».
Des dizaines de personnes ont quitté la salle après la déclaration de Stefanik. Dans le hall à l’extérieur de l’auditorium, les participants ont discuté de ce qu’ils avaient entendu.
Mais Stefanik, une républicaine de New York, a été applaudie pour de nombreux autres passages de son discours, notamment lorsqu’elle a évoqué son interrogatoire des présidentes d’université l’année dernière, qui a conduit à la démission de plusieurs dirigeantes de l’Ivy League.
Lors de cette séance de questions, Stefanik avait demandé aux présidentes d’université si le fait d’appeler au génocide des Juifs constituait une violation de la politique de leur campus. Les dirigeantes universitaires ont répondu que cela dépendait du contexte, provoquant un tollé général.

Stefanik a déclaré lors du sommet de l’ADL que la question était une question impromptue qu’elle avait griffonnée quelques minutes avant de la poser et qu’elle ne faisait pas partie de son discours préparé. Elle affirme qu’elle n’avait pas prévu le « séisme » provoqué par les réponses.
« C’était vraiment la question et la réponse horrible qui ont fait le tour du monde », a-t-elle déclaré.
Ses appels à une répression accrue de l’antisémitisme sur les campus, à l’expulsion des étudiants étrangers qui se livrent à l’antisémitisme et au soutien au terrorisme, et à l’élimination de l’UNRWA ont également été salués.
« Les antisémites aux Nations unies feraient mieux de s’accrocher parce que j’arrive. Les présidents d’université n’étaient qu’un échauffement », a-t-elle déclaré.
L’accueil chaleureux que Stefanik a reçu lors de la convention – le PDG de l’ADL, Jonathan Greenblatt, a déclaré qu’elle était « exactement ce dont nous avons besoin » aux Nations unies – accentue la façon dont l’ADL a changé son approche envers Trump depuis son entrée à la Maison Blanche pour son premier mandat. L’ADL critiquait constamment Trump à ce moment-là, et lors de la conférence « Never is Now » qui a suivi l’élection de Trump en 2016, faisant allusion à l’idée de Trump de créer un registre des musulmans, Greenblatt avait promis de s’inscrire en tant que musulman par solidarité.
Une grande partie du discours de Greenblatt lundi matin a également porté sur la montée des activités anti-israéliennes ainsi que de l’antisémitisme depuis l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas et la guerre qui a suivi à Gaza.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.