Israël en guerre - Jour 343

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Suspension unilatérale des liens commerciaux par Ankara : Barkat dépose plainte auprès de l’OCDE

"L'Europe doit imposer des limites au dictateur Erdogan," a déclaré le ministre de l'Économie

Le ministre de l'Économie, Nir Barkat, assiste à une réunion de la commission des Affaires économiques à la Knesset, à Jérusalem, le 3 janvier 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le ministre de l'Économie, Nir Barkat, assiste à une réunion de la commission des Affaires économiques à la Knesset, à Jérusalem, le 3 janvier 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre de l’Économie, Nir Barkat, a déposé vendredi une plainte auprès du chef de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Mathias Cormann, au sujet de la « décision unilatérale de la Turquie d’arrêter le commerce maritime entre les pays ».

Lors d’une réunion avec le chef de l’OCDE, au lendemain de l’annonce par la Turquie de l’arrêt de toutes les exportations et importations à destination et en provenance d’Israël en signe de protestation contre la guerre à Gaza, Barkat a déclaré que le président turc Recep Tayyip Erdogan était un « dictateur antisémite » et que cette décision « violait de manière flagrante les lois sur le commerce maritime et nuisait à la continuité de l’approvisionnement mondial ».

« Nous attendons de l’OCDE qu’elle prenne des mesures contre la Turquie à la suite de la décision délirante d’Erdogan qui nuit à l’ensemble de l’économie européenne », a déclaré Barkat. « L’Europe doit imposer des limites au dictateur Erdogan. »

La Turquie a suspendu jeudi ses relations commerciales avec Israël en réponse à la guerre à Gaza, nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux pays.

« Les exportations et importations en relation avec Israël ont été suspendues », a annoncé dans un communiqué le ministère turc du Commerce, qui avait déjà restreint en avril les exportations des entreprises turques à destination d’Israël.

« La Turquie appliquera ces nouvelles mesures de manière stricte jusqu’à ce que le gouvernement israélien autorise un flux ininterrompu d’aide humanitaire vers Gaza », ajoute le ministère.

Le ministre turc du Commerce n’a pas précisé si les exportations de pétrole azerbaïdjanais vers Israël via le port turc de Ceyhan (Sud) étaient concernées par la décision d’Ankara.

Selon des analystes, plus du tiers des besoins en pétrole d’Israël transitait encore récemment par ce port turc de la Méditerranée.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (à droite) et le chef du Hamas Ismail Haniyeh se serrent la main lors de leur rencontre, à Istanbul, en Turquie, le 20 avril 2024. (Crédit : Présidence turque via AP)

Confronté à une colère croissante dans la population turque contre le maintien des relations commerciales avec Israël, le gouvernement turc a restreint début avril les exportations vers Israël de 54 catégories de marchandises, dont des produits composés d’acier, de fer et d’aluminium.

Les exportations de la Turquie vers Israël ont représenté 5,43 milliards de dollars en 2023, contre 7,03 milliards de dollars en 2022 et 6,36 milliards de dollars en 2021, selon l’Union des exportateurs turcs et l’agence de statistiques Turkstat.

La Turquie assure vouloir « garantir que nos frères palestiniens contraints de vivre sous occupation ne soient pas affectés par ces restrictions ».

« La République de Turquie continuera à soutenir la juste cause de nos frères palestiniens, comme elle l’a fait jusqu’à présent », écrit le ministère turc du Commerce.

La guerre entre Israël et les terroristes palestiniens du Hamas a fait voler en éclats la normalisation des relations turco-israéliennes entamée en 2022 après une décennie de brouille.

Le président Erdogan, l’une des voix les plus anti-Israël, a qualifié à plusieurs reprises Israël « d’Etat terroriste », et estimé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « a surpassé Hitler » alors que le Hamas est, à ses yeux, un mouvement libérateur.

Erdogan, qui a rappelé début novembre l’ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv, avait à l’époque jugé impossible de « rompre complètement » avec Israël.

Mais les critiques se sont intensifiées en Turquie ces dernières semaines contre la poursuite des échanges commerciaux avec Israël.

Selon des analystes, cette colère a contribué à la débâcle historique du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Erdogan aux élections locales organisées fin mars.

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a annoncé mercredi que la Turquie allait se joindre à l’action en justice intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ).

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