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Syrie : 7 combattants pro-régime tués dans des raids attribués à Israël

L'agence officielle syrienne, citant une source militaire, a indiqué que l'une des positions de l'armée syrienne avait été visée

Explosion suite à une attaque israélienne présumée menée contre une cache d'armes du Hezbollah près de Homs, dans le centre de la Syrie, le 1er mai 2020. (Capture d'écran : Twitter)
Explosion suite à une attaque israélienne présumée menée contre une cache d'armes du Hezbollah près de Homs, dans le centre de la Syrie, le 1er mai 2020. (Capture d'écran : Twitter)

Sept combattants loyalistes, dont deux soldats syriens, ont été tués mardi soir dans des raids attribués à Israël dans le sud et l’est de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Cinq combattants pro-iraniens ont été tués dans une frappe israélienne sur un centre militaire appartenant aux milices pro-Téhéran dans une zone reliant Kababej, à l’ouest de Deir Ezzor (est) à la région d’Al-Soukhna dans la province de Homs (centre) », a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, faisant état de blessés dont plusieurs dans un état grave.

Et « deux soldats syriens de l’armée de l’air ont péri dans une frappe sur un centre de télécommunications et un radar dans la région de Tel al-Sahen dans la banlieue de la province de Soueida (sud) », a-t-il ajouté.

De son coté, l’agence officielle syrienne, citant une source militaire, a indiqué que l’une des positions de l’armée syrienne a été visée « par des missiles hostiles près de la ville de Salkhad dans le sud de Soueida, entraînant la mort de deux soldats et blessant quatre autres ». Dans la terminologie du régime, « hostiles » signifie israéliens.

« Plusieurs missiles hostiles ont également été tirés sur nos positions militaires à Kababej, à l’ouest de Deir Ezzor et dans la région d’Al-Soukhna », a ajouté la source militaire sans faire état de victimes dans ces raids.

Ces raids aériens ont provoqué des « dégâts importants » dans les tours de communication et ont déclenché des incendies dans la région. Des milices soutenues par l’Iran étaient également présentes dans la région, selon l’observatoire.

Al-Arabiya a rapporté que les frappes avaient été menées par des avions israéliens, au nombre de quatre.

D’après les informations du quotidien, une cargaison d’armes iraniennes est arrivée à Al-Suwayda mardi matin.

Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré à l’AFP ne pas « commenter des rapports (de médias) étrangers ». Les responsables israéliens ont récemment confirmé les grandes lignes d’une campagne aérienne de plusieurs années visant à empêcher l’Iran de s’ancrer dans le pays.

Les bases iraniennes de Deir Ezzor ont été visées par le passé dans des frappes attribuées à Israël, qui en a mené des centaines en Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011, visant les troupes gouvernementales, les forces iraniennes alliées et les combattants du groupe terroriste chiite libanais Hezbollah.

Le 4 juin, au moins neuf combattants loyalistes, dont quatre syriens, ont été tués dans des raids menés par l’armée israélienne sur la province de Hama (centre) ayant ciblé des usines d’armes et un centre scientifique pour la fabrication de missiles sol-sol, dans une zone contrôlée par l’armée syrienne et les Iraniens, selon l’OSDH.

Douze combattants pro-iraniens ont été tuées le 7 juin dans des attaques de drones de nuit visant des milices pro-iraniennes dans la région de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

L’Observatoire a fait savoir que les sites avaient été rebâtis et réapprovisionnés trois jours plus tôt, et que des munitions et des véhicules avaient été détruits lors de la frappe.

L’OSDH n’a pas identifié l’avion responsable dans cette affaire, mais son chef, Rami Abdul Rahman, avait déclaré à l’AFP qu’Israël était probablement responsable.

Plus tôt dans la journée, le chef de Tsahal, Aviv Kohavi, a rendu visite aux troupes dans le nord d’Israël et a averti qu’elles pourraient bientôt devoir déplacer leur attention vers la Cisjordanie et Gaza, si la violence éclatait en réponse aux plans d’annexion israéliens.

Israël confirme rarement ses attaques en Syrie mais martèle régulièrement qu’il ne laissera pas ce pays devenir la tête de pont de Téhéran.

Déclenché par la répression de manifestations pro-démocratie, le conflit en Syrie s’est complexifié avec l’intervention de plusieurs acteurs étrangers. Il a fait plus de 380 000 morts.

L’AFP a contribué à cet article.

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