Tamar Goldenberg, 23 ans : Une Géorgienne-Israélienne qui vivait le moment présent
Assassinée lors du Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023
Tamar Goldenberg, 23 ans, originaire de Rishon Lezion et possédant la double nationalité israélienne et géorgienne, a été assassinée par des terroristes palestiniens du Hamas lors du Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre.
Elle participait à la rave avec ses amis proches, Gideon et Noa Chiell, un frère et sa sœur qui ont également été assassinés.
Pendant deux semaines, sa famille a désespérément cherché à la localiser, passant au peigne fin tous les hôpitaux, examinant les corps et donnant des échantillons d’ADN, s’accrochant à l’espoir qu’elle soit encore en vie. Sa sœur a déclaré à la Douzième chaîne que son père était descendu sur les lignes de front pour la chercher, alors que Tsahal était encore en train de combattre les terroristes. « Il s’est frayé un chemin, il a dit ‘tirez-moi dessus, je m’en fiche, je cherche ma fille’. »
Deux semaines plus tard, la nouvelle est tombée : son corps avait été retrouvé.
Elle a été enterrée le 22 octobre à Rishon Lezion. Elle laisse derrière elle ses parents, Tatiana et Gocha, une sœur, Mary, deux nièces et son petit ami, Lior Somantia.
Sa sœur, Mary Lobaton, l’a décrite sur Facebook comme « vivant toujours dans l’instant présent ».
« Tu ne t’intéressais pas au matériel, tu n’accordais aucune valeur à ce genre de choses (…). Tu faisais ce que tu voulais et ce qui te paraissait juste. Tu ne réfléchissais pas trop, tu faisais tout simplement – du shopping, tu chantais, tu dansais, tu sortais, tu buvais, tu fumais, tu te défonçais, tu dépensais de l’argent pour des bêtises. »
Mary a confié qu’elle et sa sœur ont toujours été très différentes. « Tu étais la folle, j’étais la calme ; tu étais en retard, j’étais à l’heure ; tu aimais les levers de soleil, j’aimais les couchers de soleil ; tu avais chaud, j’avais froid ; tu étais spirituelle, j’étais réaliste ; tu étais une rebelle, j’étais obéissante. »
« Tu étais toi et j’étais moi. Et maintenant, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de toi en moi. »
Son petit ami, Lior, a écrit qu’au cours de leurs six ans et demi de vie commune, « nous avons connu des hauts et des bas, mais nous nous sommes toujours retrouvés ensemble pour rire de tout ».
« Tu es la personne la plus unique que j’aie jamais rencontrée dans ce monde (…). Ton sourire est maintenant répandu dans le ciel. »
Tout lui rappelle Tamar. « Chaque chanson, chaque rire, chaque émission de télé, chaque vêtement, chaque objet, chaque photo – même si tu n’y es pas vraiment », a-t-il écrit.
« Six ans et demi et il n’y a rien que nous n’ayons pas fait ensemble, il n’y a rien que nous n’ayons pas vécu ensemble, tu riais toujours en disant que nous étions ensemble plus d’un quart de ta vie. »
« J’étais sûr et je croyais que je pourrais te protéger et te défendre toute ma vie, j’étais sûr que nous allions nous marier. Je n’arrive pas à croire que maintenant tu vas veiller sur moi depuis là-bas », a-t-il poursuivi.
« Mon amour pour toi était infini et il le restera à jamais. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.