Un fonds israélo-américain débourse 6,7 M$ pour financer 20 projets agricoles
Le fonds de R&D BARD définit également les priorités d'investissement pour les 5 prochaines années, avec notamment la sécurité alimentaire, la protection de la flore et de la faune
Développer des technologies pour améliorer la récolte des olives, colmater les systèmes d’irrigation de goutte à goutte, et trouver comment espacer les amandiers dans les vergers pour obtenir les meilleurs rendements : voici quelques-uns des 20 projets agricoles développés conjointement par les États-Unis et Israël et qui ont été approuvés pour recevoir un financement du Fonds binational de recherche et de développement agricoles (BARD), d’initiative américano-israélienne.
Le conseil d’administration du fonds a approuvé le 1er juin le financement de subventions et de bourses de projets conjoints de recherche et développement (R&D) en agriculture pour un montant total de 6,7 millions de dollars.
Cette année, le BARD accordera également cinq bourses post-doctorales, trois bourses de recherche senior soutenant des scientifiques américains qui mèneront des recherches en Israël, et trois ateliers conjoints américano-israéliens, a signalé le BARD, qui promeut la recherche conjointe par des scientifiques des deux pays, dans un communiqué dimanche.
Parmi les 20 subventions de recherche pour les projets financés cette année : des technologies pour le développement des industries de l’olive, de l’amande et de la grenade ; des systèmes d’irrigation de goutte-à-goutte, des solutions d’aquaculture, et des solutions pour diverses maladies des plantes dans les cultures telles que l’orge, le sésame et la tomate. En outre, des études, proposant d’améliorer les produits agricoles post-récolte et des approches biologiques et chimiques pour améliorer la nutrition des plantes dans des conditions de croissance sous-optimales, ont aussi reçu des financements.
Le conseil d’administration a également approuvé les domaines prioritaires de recherche qui devraient être soutenus par le fonds au cours des cinq prochaines années : l’amélioration de l’efficacité de la production agricole ; la protection de l’environnement végétal, animal et agricole; les défis de la production agricole dans des conditions de plus en plus marginales ; la qualité, la salubrité et la sécurité des aliments; les technologies pour améliorer la qualité et la quantité des sols et de l’eau ; la gestion agro-environnementale durable, et l’agriculture de précision.
« Le financement du BARD permet aux chercheurs des États-Unis et d’Israël d’unir leurs forces et de mener des recherches agricoles », a déclaré le professeur Abed Gera, président du conseil d’administration du BARD et directeur des services de protection et d’inspection des végétaux au ministère israélien de l’Agriculture. « Cette collaboration sert à démultiplier nos forces, et la synergie génère des réalisations bien plus importantes que celles qui auraient été obtenues avec des scientifiques travaillant séparément. »
Le fonds a reçu 131 propositions, et la moitié des bénéficiaires de subventions de cette année sont des « scientifiques en début de carrière », a déclaré Yoram Kapulnik, directeur exécutif du BARD.
« Ils sont récompensés par l’opportunité de travailler avec des scientifiques de premier plan et expérimentés et de bénéficier de leur vaste expérience scientifique. »
Le BARD est un programme de financement qui soutient la recherche agricole collaborative dans des domaines d’intérêt mutuel pour les États-Unis et Israël. Au cours des 40 dernières années, BARD a financé plus de 1 330 projets de recherche pour un investissement total de 315 millions de dollars. La recherche conjointe a entraîné près de 200 nouvelles pratiques agricoles, débouché sur 40 accords commerciaux et 100 licences de brevets et de droits de reproduction, selon le communiqué.