Un groupe d’extrême droite met en scène la pendaison d’un terroriste à Jaffa
Les membres d’Otzma Yehudit ont filmé l’installation de la photo d’Abed al-Karim Assi, accusé d’avoir assassiné Itamar Ben-Gal, sur l’horloge de la tour

Des activistes juifs d’extrême droite ont suspendu une affiche à l’effigie d’un terroriste accusé et d’une corde de pendu à l’horloge de la tour dans la ville de Jaffa dans la nuit de mercredi à jeudi. La police caractérise cet événement de tentative de faire monter les tensions entre les Juifs et les Arabes dans la ville mixte.
Des membres d’Otzma Yehudit, militant pour la peine de mort à l’encontre des terroristes ont été filmés alors qu’ils accrochaient la photo d’Abed al-Karim uniquement habillé de ses sous-vêtements avec une corde de pendu à côté de lui.
Assi a été accusé en mars du meurtre du rabbin Itamar Ben-Gal, et devrait être condamné à la prison à perpétuité.
Le 5 février, Assi, âgé de 19 ans, aurait poignardé Ben-Gal, âgé de 29 ans, à un arrêter de bus à proximité d’Ariel. Assi a fui la scène, ce qui a conduit les forces de sécurité à mener une chasse à l’homme pendant un mois, qui s’est terminée par son arrestation dans la ville palestinienne de Naplouse.
Dans la vidéo de Jaffa, on peut voir l’un des leaders du groupe, Zvi Sukkot, et un autre activiste utiliser une échelle pour accrocher l’image.
https://www.facebook.com/orisrael022/videos/2188318304733945/
Le porte-parole du groupe, l’ancien député Michael Ben Ari, a déclaré qu’il s’agissait d’une exposition d’art préparée par un étudiant de l’université Shenkar d’Ingénierie et de Design.
« La dignité et les droits de l’homme appartiennent à des êtres humains et non pas à la pourriture de l’humanité qui a pris un couteau et a massacré un père de quatre enfants qui a laissé derrière lui sa jeune veuve », a dit Ben Ari, selon Ynet.
« C’était quelqu’un qui recevait tous les droits possibles ici », a dit Ben Ari. « Alors il y en a certains qui veulent le montrer en sous-vêtements, pour que nous sachions témoigner du respect aux vies des résidents d’Israël et non pas aux assassins pourris de ce genre. »
La police a enlevé l’image et a va ouvrir une enquête. Elle a affirmé que l’action provocatrice visait à inciter à la haine et a troublé l’ordre public.
Itamar Ben Gvir, un avocat et activiste d’extrême droit, a accusé les forces de l’ordre d’agir comme une « police de la pensée ». Il a menacé de poursuivre la police si elle convoquait quiconque pour être interrogé au sujet de l’incident.
En mars, le ministre de la Défense Avidgor Liberman a promis qu’il chercherait à obtenir la peine de mort pour les terroristes. Un projet de loi défendu par son parti Yisrael Beytenu, qui s’appliquerait à ceux condamnés pour des actes mortels de terrorisme, est passé en lecture préliminaire à la Knesset en janvier.