Un homme tué et un autre blessé dans une fusillade à Umm al-Fahm
La police a ouvert une enquête pour meurtre et a lancé une chasse à l'homme pour retrouver les assassins
Dimanche matin, un homme âgé d’une trentaine d’années s’est fait tirer dessus dans la ville du nord d’Umm al-Fahm, selon la police.
Il a été transporté en urgence à l’hôpital Haemek d’Afula, où les médecins ont prononcé sa mort.
Un deuxième homme, également âgé d’une trentaine d’années, a aussi été touché dans la fusillade. Il était dans un état modéré.
La police a ouvert une enquête pour meurtre et lancé une chasse à l’homme pour retrouver les tireurs.
La police n’a pas encore donné d’explication sur les motifs présumés pour la fusillade, ou si les deux hommes étaient visés.
Mercredi, une femme de 84 ans a été tuée dans la ville arabe israélienne de Taibe. Ella aurait été touchée par erreur dans une fusillade menée depuis une voiture en mouvement alors qu’elle traversait la rue, ont déclaré la police et les urgentistes.
Les premiers éléments de l’enquête ont montré que le femme avait été touchée par erreur dans une attaque visant une autre personne, a noté la quotidien Haaretz citant la police. Les deux assaillants et la cible ont réussi à prendre la fuite.
Ces dernières années ont vu une augmentation des meurtres et des crimes commis par armes à feu dans la communauté arabe israélienne. Les dirigeants arabes affirment que la police ignore largement la violence, qui comprend querelles familiales, guerres de territoire de la mafia, violence domestique et crimes d’honneur.
Un certain nombre de manifestations et de grands rassemblements ont été organisés pour protester contre ce que les Israéliens arabes considèrent comme un échec à traiter de manière adéquate la vague de violence criminelle au sein de la communauté.
Seuls 30 % des meurtres présumés dans la communauté arabe israélienne en 2019 – 27 sur 88 – ont été résolus, rapporte le quotidien Haaretz.
Trente-six pour cent des Arabes israéliens éprouvent un sentiment d’insécurité personnelle dans la communauté où ils vivent en raison de la violence, contre 12,8 % chez les Juifs israéliens, selon un rapport de 2019 du Fonds Abraham.
Baladna, une organisation à but non lucratif, a indiqué que les jeunes Israéliens arabes sont les plus susceptibles d’être tués au sein de la communauté – plus de la moitié des personnes assassinées sont âgées de 18 à 34 ans.
Après une série de meurtres en juin dernier, la police avait émis ce communiqué : « La campagne contre la violence dans la communauté ne dépend pas seulement de la police, et seul un changement profond qui vienne de l’intérieur de la communauté arabe israélienne dans l’éducation, la culture et en coopération avec la police, ainsi que la dénonciation de standards non avenus et des mesures proactives de la part des dirigeants conduiront au changement souhaité ».