Un maire adjoint soupçonné d’avoir tenté d’infiltrer une Ukrainienne dans le pays
L'unité anti-fraude de la police interroge le fonctionnaire et détient la femme d'une trentaine d'années qui arrivait de Thaïlande pour assister à une conférence fictive

Le maire adjoint d’une ville du centre d’Israël a été interrogé vendredi par l’unité de police anti-fraude Lahav 433, qui le soupçonne d’avoir tenté de faire entrer clandestinement une Ukrainienne en Israël.
La police a déclaré que le fonctionnaire, qui a également été interrogé concernant des allégations de fraude, a été libéré sous caution.
La femme ukrainienne, âgée d’une trentaine d’années, arrivée en Israël par avion jeudi soir, devrait être gardée en détention jusqu’à dimanche, a indiqué la police.
Selon la presse israélienne, la femme, qui serait arrivée depuis la Thaïlande, a confié à l’Autorité de l’immigration et de l’intégration du ministère de l’Intérieur qu’elle était venue en Israël pour participer à une conférence liée au maire adjoint.
Elle a présenté aux autorités une lettre d’invitation qu’elle a reçue du fonctionnaire, comportant sa signature. La conférence semble être fictive, d’après différentes sources d’informations.
Le quotidien Haaretz indique que les autorités auraient trouvé des indications sur son téléphone laissant penser qu’elle avait l’intention de se prostituer en Israël.
Selon un journaliste du journal économique Globes, la femme aurait déclaré aux autorités : « Il m’a dit que je devais juste de répéter que je venais à une conférence sur l’éducation liée aux systèmes de sécurité, et il a insisté sur le fait que je devais dire que je ne suis pas vraiment censée savoir ce qu’il y aura à la conférence. »
La police aurait ouvert une nouvelle enquête pour déterminer si le maire adjoint a fourni des faux papiers à d’autres Ukrainiennes, selon Haaretz.
Au cours des premiers mois de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël a vu un afflux de réfugiés ukrainiens arriver dans le pays. En août, près de la moitié des 33 000 Ukrainiens qui s’étaient réfugiés en Israël étaient déjà repartis.
La ministre de l’Immigration, Pnina Tamano-Shata, a déclaré qu’Israël avait accueilli près de 50 000 immigrants de Russie et d’Ukraine depuis le début de l’invasion.
Selon la réglementation en vigueur, les Ukrainiens n’ont pas besoin de visa pour un séjour allant jusqu’à trois mois en Israël.
En 2015, la police avait démantelé un réseau de traite des femmes et de prostitution dans le centre d’Israël, dans lequel de jeunes femmes russes et ukrainiennes avaient été convaincues de venir en Israël munies de visas de tourisme. Vu la situation économique précaire dans leur pays d’origine, elles avaient reçu la promesse d’un travail en Israël.