Un vétéran juif du D-Day « dégoûté » par l’hommage rendu à un défenseur du Hamas en France
Le 4 juin, la Région Normandie a distingué Motaz Azaiza, un journaliste palestinien originaire de Gaza qui avait justifié le massacre commis par le Hamas 7 octobre
Un vétéran juif du D-Day a critiqué les responsables français pour les honneurs rendus à « un porte-parole du Hamas », a-t-il dit, dans le cadre des événements de commémoration du 80e anniversaire du débarquement des Alliés dans la France occupée par les nazis, pendant la Seconde guerre mondiale.
« J’ai vu le président de la région Normandie lui-même inviter un porte-parole du Hamas, lui accordant une médaille, un honneur », a déclaré au Times of Israel Mervyn Kersh, 99 ans, qui réside à Londres.
« J’ai envie de dire à tous ces gens combien ils ont tort et combien c’est dégoûtant aux yeux de tous ceux qui ont libéré la France », a-t-il expliqué au cours d’un entretien en évoquant le dirigeant de la région française où avait eu lieu le débarquement.
Le 4 juin, la Région Normandie a distingué Motaz Azaiza, un journaliste palestinien originaire de Gaza qui avait justifié le massacre commis par le Hamas 7 octobre et qui, selon certains, aurait fait l’apologie des terroristes du Hamas et du Jihad islamique au cours de la guerre actuelle – une guerre déclenchée par l’attaque meurtrière commise sur le sol israélien.
Azaiza, qui s’est installé au Qatar après avoir été évacué de Gaza au mois de janvier à bord d’un avion du gouvernement qatari, a reçu le Prix de la liberté qui est attribué, chaque année, par la Région Normandie – un prix assorti d’un chèque de 27 000 dollars qu’Aziza a reçu au cours d’une cérémonie à laquelle le président de la région, Hervé Morin, a assisté dans le cadre des événements organisés à l’occasion du 80e anniversaire.
Azaiza a notamment déclaré que « si vous voulez qu’un Palestinien subissant un siège condamne » le 7 octobre, alors « vous devez condamner ce que les Israéliens ont fait aux Palestiniens avant le 7 octobre, depuis 1948 et pendant le génocide ».
En Normandie, Kersh et les autres soldats étaient « venus sauver la France et le reste de l’Europe, ce que nous avons fait. Nous pensions que ça en valait la peine. J’ai des doutes aujourd’hui », a regretté le vétéran, citant le prix remis à Azaiza et les expressions croissantes d’antisémitisme.