Une municipalité refuse de proposer des livres en arabe à la bibliothèque
Ce refus est dénoncé par l'Association pour les droits civils en Israël ; la commune a indiqué qu’une bibliothèque séparée sera établie pour la communauté arabe de la ville
Nazareth Illit ou Haute-Nazareth, une localité du Nord d’Israël qui a une population arabe estimée à 19 % de la population, refuse d’entreposer des livres en arabe dans la bibliothèque municipale, dénonce une ONG de défense des droits civils.
L’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) a présenté une pétition à la Cour de district de Nazareth pour forcer la municipalité à inclure des livres en langue arabe dans sa bibliothèque, rapporte un reportage de la Dixième chaîne.
La bibliothèque municipale a des livres dans d’autres langues étrangères – dont l’espagnol et le russe -, précise l’ACRI, mais pas en arabe.
L’ACRI explique que l’absence de ces livres « nuit à la capacité des citoyens arabes de la ville d’utiliser leur langue et [porte préjudice à] leur droit à l’égalité. Les bibliothèques municipales sont financées par les contribuables et devraient être accessibles à tous les citoyens ».
L’ONG a en outre précisé que les 2 000 enfants arabophones de la ville sont privés de leur droit à des activités enrichissantes – heure du conte, conférences, aide aux devoirs – qui sont toutes en hébreu (à la bibliothèque).
En réponse, la ville a annoncé avoir acheté 150 livres en arabe et les a placés dans un centre de culture et de sport pour les jeunes dans l’un des quartiers de la ville. Elle a ajouté qu’une bibliothèque séparée pour la communauté arabe de la ville serait établie.
Nazareth Illit est une ville composée de plus de 40 000 Israéliens, Juifs pour la plupart, qui se trouvent juste à côté de la ville à majorité arabe de Nazareth, en Haute-Galilée.