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“Venez au Canada” : l’Ontario veut séduire et apprendre des Israéliens

Proposant de l’argent et des installations de recherche de pointe, Toronto essaie d’inciter la “nation start-up” à mettre un manteau et à tester le Grand Nord Blanc

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) et le Premier ministre canadien Justin Trudeau à Paris, le 30 novembre 2015. (Crédit : Amos Ben-Gershom/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) et le Premier ministre canadien Justin Trudeau à Paris, le 30 novembre 2015. (Crédit : Amos Ben-Gershom/GPO)

Quand on pense à des villes de pointe, où l’innovation et les nouveaux commerces prospèrent, on pense généralement à San Francisco, Boston, Tel Aviv ou Londres. Rarement à Toronto.

Dans le monde de la high-tech, le Canada a un problème d’image, et il se tourne vers Israël, qui se décrit comme la nation start-up, pour trouver de l’aide.

Toronto et les villes voisines de Hamilton, Waterloo et Kingston accueillent des institutions de recherche parmi les meilleures du monde, la province de l’Ontario et le pays ont un système fiscal « accueillant pour les entreprises », et le Canada a le 15e PIB [Produit intérieur brut] du monde, selon Gregory Wootton, sous ministre-adjoint des ministères du Développement économique et de la Recherche et Innovation de l’Ontario.

« La province a fait beaucoup d’efforts pour créer un environnement accueillant pour les affaires, où les entreprises peuvent réussir et avoir du succès », a déclaré Wootton, qui se décrit comme le « commercial » de la province.

Gregory Wootton, sous ministre adjoint des ministères du Développement économique et de la Recherche et Innovation de l’Ontario, s'adresse à un groupe de journalistes israéliens à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l'Ontario)
Gregory Wootton, sous ministre adjoint des ministères du Développement économique et de la Recherche et Innovation de l’Ontario, s’adresse à un groupe de journalistes israéliens à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l’Ontario)

Et pourtant, malgré ces avantages, le Grand Nord Blanc a lutté pour transformer son économie de ressources, menée par la découverte et la vente de bois, de pétrole et de minéraux, en économie de la connaissance, concentrée sur les services intellectuels, l’avancée scientifique et la technologie.

Le Canada demande donc à Israël, un pays pauvre en ressources mais riche en connaissances, de lui montrer comment il a fait.

« Israël sait comment être le meilleur. Le pays joue bien au-dessus de sa catégorie », a déclaré la Première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne.

Selon Compass, une firme de conseils, Tel Aviv est au cinquième rang des villes de start-ups, alors que Toronto est seulement 17e.

Pour monter dans ce classement, le gouvernement de Wynne lance une poussée une grande échelle pour attirer les Israéliens.

« Nous avons beaucoup à apprendre d’Israël, a-t-elle déclaré, et nous avons beaucoup à offrir. »

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne et son ministre de la Recherche et de l'Innovation Reza Moridi avec Judah Ari Gross, journaliste du Times of Israël, et d'autres journalistes israéliens, à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l'Ontario)
La première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne et son ministre de la Recherche et de l’Innovation Reza Moridi avec Judah Ari Gross, journaliste du Times of Israël, et d’autres journalistes israéliens, à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l’Ontario)

En mai, le gouvernement de l’Ontario a fait venir une poignée de journalistes israéliens, dont moi, à Toronto pour rencontrer des responsables du gouvernement de la province, des entreprises locales et des universités de la région.

Ce même mois, Wynne, accompagné de plus de 100 dirigeants industriels, académiques et politiques, s’est rendue en Israël pour une visite de deux semaines pendant laquelle ils ont signé des contrats avec des entreprises israéliennes et annoncé diverses initiatives et partenariats.

« Nous n’avons pas eu besoin de battre le rappel pour que les responsables signent pour le voyage », a déclaré Wynne.

Le Canada est vu comme une équipe B

Bien que les dirigeants politiques israéliens préviennent constamment de la menace imminente du boycott, des désinvestissements et des sanctions (BDS) contre l’Etat juif, le sujet que la délégation semblait traiter n’était pas l’encouragement des entreprises canadiennes à avoir des intérêts en Israël, mais celui des entreprises israéliennes à prendre des intérêts au Canada.

Henri Rothschild, président de la Fondation pour la recherche et le développement industriels Canada – Israël. (Crédit : autorisation/Fondation)
Henri Rothschild, président de la Fondation pour la recherche et le développement industriels Canada – Israël. (Crédit : autorisation/Fondation)

Les Canadiens, semble-t-il, sont intéressés à travailler avec Israël ; ce sont les Israéliens qui sont moins intéressés par le Canada, selon Henri Rothschild, dirigeant de la Fondation pour la recherche et le développement industriels Canada – Israël, qui cherche à rassembler les entreprises canadiennes et israéliennes en proposant des financements de 400 000 dollars en moyenne.

« Nous avons réalisé que le problème pour rassembler Canadiens et Israéliens n’allait pas être au Canada. Initialement, nous pensions que les Canadiens ne connaissaient que peu de choses d’Israël, qu’il pourrait y avoir des préjugés ou que ce ne soit pas un endroit naturel », a déclaré Rothschild.

« En 20 ans, je dois le dire, je n’ai vu qu’une fois un partenaire potentiel canadien me dire qu’ils ne voulaient pas travailler avec Israël », a-t-il dit.

« Cependant, en Israël, j’en ai trouvé beaucoup plus dire qu’ils ne voulaient pas travailler avec le Canada », a-t-il ajouté, expliquant que les Israéliens voient le Canada comme une « équipe B » par rapport aux Etats-Unis.

Malgré le préjugé apparent des Israéliens contre les Canadiens, pendant la visite de la Première ministre Wynne, 140 millions de dollars d’accords commerciaux ont été signés, selon la délégation, et des accords de collaborations entre les universités israéliennes et canadiennes ont été renouvelés ou étendus.

Wynne a également rencontré nombre de politiciens israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, même si ces rencontres ont été largement éclipsées par le bouleversement politique qui secouait Israël au même moment.

« Israël est l’une des meilleures économies innovantes du monde, et un marché prioritaire pour l’Ontario. Israël et l’Ontario sont tous les deux leaders dans les domaines de la recherche, de l’innovation, et des sciences de la vie, ce qui fait de nous des partenaires naturels », a déclaré Wynne après avoir rencontré Netanyahu.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et la Première ministre de la province canadienne de l'Ontario Kathleen Wynne, au bureau du premier ministre à Jérusalem, le 18 mai 2016. (Crédit : autorisation/bureau de Kathleen Wynne)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et la Première ministre de la province canadienne de l’Ontario Kathleen Wynne, au bureau du premier ministre à Jérusalem, le 18 mai 2016. (Crédit : autorisation/bureau de Kathleen Wynne)

La plupart de ces contrats ont cependant été mis au point il y a longtemps. Ces initiatives avaient de même été acceptées bien avant que l’avion de la délégation n’atterrisse. Certaines rencontres et contacts impromptus ont pu avoir lieu, mais la visite a bien plus été un spectacle public qu’un voyage d’affaires uniquement.

Les problèmes de l’Ontario

Quand il s’agit de commencer une entreprise, ce qui génère généralement des fonds d’amorçage, le Canada a réussi, selon Bill Mantel, sous ministre-adjoint au ministère de la Recherche et de l’Innovation du gouvernement de l’Ontario.

« Il y a toujours quelques endroits dans le niveau supérieur, il y a ensuite un énorme fossé et ensuite il y a le deuxième niveau. Nous sommes en haut de ce deuxième niveau », a déclaré Mantel.

Michael May, à gauche, le Dr. Barry Rubin, au centre et Kenneth Melvin, à droite, pendant une table ronde avec des journalistes israéliens à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l'Ontario)
Michael May, à gauche, le Dr. Barry Rubin, au centre et Kenneth Melvin, à droite, pendant une table ronde avec des journalistes israéliens à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l’Ontario)

Mais quand il s’agit de transformer ces petites start-ups en véritables corporations, le Canada a eu moins de succès, a-t-il dit.

« Le Canada a une formidable expertise pour générer des connaissances, mais nous ne sommes pas aussi bon qu’Israël dans la commercialisation et la mise d’un produit sur le marché », a déclaré à des journalistes israéliens le Dr Barry Rubin, chirurgien vasculaire renommé et expert médical canadien, en faisant particulièrement référence aux innovations bio-médicales du pays.

Ce sentiment a été répété par de nombreux représentants gouvernementaux et industriels.

« Israël est un pays qui a prospéré en se concentrant sur l’innovation, et c’est quelque chose que l’Ontario aspire à reproduire », a déclaré William Charnetski, stratégiste en chef de l’innovation de la santé.

William Charnetski, stratégiste en chef de l’innovation de la santé, s'adresse à un groupe de journalistes israéliens à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l'Ontario)
William Charnetski, stratégiste en chef de l’innovation de la santé, s’adresse à un groupe de journalistes israéliens à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l’Ontario)

« Les pays qui innovent prospèrent ; ceux qui n’innovent pas ne prospèrent pas », a-t-il ajouté.

Une partie du problème provient d’une bataille en cours pour encourager le capital risque, selon David Shore, représentant de la compagnie israélienne OurCrowd, qui utilise le financement participatif pour lever des capitaux pour des entreprises en développement.

En 2015, les Canadiens ont investi 1,7 milliard de dollars en capital risque, selon l’association du capital risque canadienne. Cette même année, les compagnies technologiques israéliennes ont levé 4,43 milliards de dollars, a déclaré Shore, citant les chiffres du centre de recherche sur le capital risque israélien.

Mais cela n’a pas toujours été ainsi. A la fin des années 1990, quand la bulle technologie était en plein essor, les Canadiens ont aussi santé sur la chance de gagner de l’argent avec cette nouvelle chose, internet. Quand la bulle des « dot com » a éclaté, l’intérêt des capital-risqueurs canadiens a fait la même chose, a dit Shore.

« Nous sommes passés de 75 entreprises de capital risque actives dans le pays à 10. Les choses se sont vraiment effondrées », a-t-il déclaré.

Ce n’est pas que les Canadiens ont en eux-mêmes une aversion devant le risque. L’économie du Canada est bâtie sur des investissements risqués dans les ressources naturelles, sur le paiement de forages à de nombreux emplacements dans l’espoir de trouver du pétrole ou de découvrir un gisement de minerais.

David Shore, directeur des relations investisseurs au Canada pour la compagnie israélienne OurCrowd, s'adresse à un groupe de journalistes israéliens à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l'Ontario)
David Shore, directeur des relations investisseurs au Canada pour la compagnie israélienne OurCrowd, s’adresse à un groupe de journalistes israéliens à Toronto, le 2 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l’Ontario)

« Pendant la dernière centaine d’années au Canada, nous avons fondé des entreprises de ressources, qui sont des entreprises très, très, très risquées. Vous creusez des trous dans le sol en espérant trouver quelque chose, a déclaré Shore. C’est comme investir dans la technologie : pour chaque 10 dans lesquels vous investissez, la plupart d’entre eux se révèleront être des zéros. »

Pour combattre cela, Shore a cité des incitations fiscales et d’autres outils financiers comme moyens possible pour encourager l’investissement dans la science et les technologies.

« Les gens disent qu’il n’y a pas d’appétit du risque au Canada. Il y en a beaucoup : il pointe juste dans la mauvaise direction. Il y a du capital disponible », a-t-il déclaré.

Le lancement de Toronto

L’Ontario, et Toronto en particulier, s’est configurée comme un centre des start-ups de biotechnologie et de recherche, particulièrement dans le domaine des cellules souches et des pathologies neurodégénératrices, comme les maladies de Parkinson et d’Alzheimer.

« Toronto est numéro un, deux, ou trois, selon comment vous le mesurer, de la médecine régénératrice », a déclaré Mantel.

L’essentiel de cette poussée est centrée autour d’un bâtiment : MaRS.

Le District de découverte MaRS – les initiales de sciences médicales et connexes en anglais (medical and related sciences) – est une corporation à but non lucratif qui finance des recherches et aide les scientifiques à commercialiser leurs découvertes et leurs produits.

Le bâtiment du District de découverte MaRS, dans le centre de Toronto, le 3 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l'Ontario)
Le bâtiment du District de découverte MaRS, dans le centre de Toronto, le 3 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l’Ontario)

Il est situé dans le centre de Toronto, entouré par des hôpitaux, et a été construit autour d’une ancienne aile du vieil hôpital général de la ville.

MaRS est à seulement cinq minutes à pied de l’université de Toronto et est au coin de l’Institut du cerveau de l’Ontario, un centre financé par le gouvernement qui rapproche des scientifiques et des médecins travaillant sur ce sujet, des troubles de l’attention et l’hyper-activité chez les enfants à la dépression, en passant par la démence.

« Quand vous êtes dans [le bâtiment MaRS], vous êtes juste à côté d’environ 20 % de toute la recherche produite dans ce pays, a déclaré Mantel. C’est vraiment une concentration extraordinaire. »

Gal Sela, cofondateur de Synaptive Medical, montre le faux cerveau de sa compagnie dans l'installation de recherche MaRS à Toronto, le 3 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l'Ontario)
Gal Sela, cofondateur de Synaptive Medical, montre le faux cerveau de sa compagnie dans l’installation de recherche MaRS à Toronto, le 3 mai 2016. (Crédit : Nabil Shash/gouvernement de l’Ontario)

MaRS a des relations, à la fois géographiques et professionnelles, avec les hôpitaux locaux, les institutions de recherche et les universités, et sert d’incubateur pour les entreprises de biotechnologies, les aidant à croître de la petite start-up à la compagnie pleinement développée, selon Gal Sela, né en Israël, et dont la compagnie d’imagerie médicale Synaptive Medical a commencé ici, avec une poignée de personnes, et en emploie à présent des centaines.

Le marché boursier de Toronto, qui est dominé par les entreprises de ressources, a également commencé à changer pour mieux accommoder les compagnies technologiques, a déclaré au Times of Israël le capital-risqueur Isaac Maresky.

Maresky, jeune analyste malin de la compagnie d’investissements Sunel Securities, qui a de fortes relations avec Israël, a comparé sa première tentative de faire entrer une entreprise de bio-technologie, BriaCell, sur le marché en 2014 à l’effort considérablement facilité pour rendre publique cette année Vaxil BioTherapeutics, une compagnie israélienne.

Il y a quelques années, Vaxil Bio a attiré un peu trop de compliments sur son traitement contre le cancer, qui a été salué prématurément comme un « vaccin universel » qui empêcherait 90 % des types de cancer.

Le vaccin de la compagnie en est toujours à un stade de recherche et bien qu’il semble prometteur en ciblant une protéine présente dans 90 % des tumeurs, un vaccin universel reste « un peu fort », avait déclaré en 2012 le Dr Jeffrey Schlom à The Atlantic.

Non seulement le processus d’examen a été plus facile pour Vaxil Bio qu’il ne l’avait été pour BriaCell, a dit Maresky, mais une fois que la compagnie a été acceptée, le marché boursier lui a déroulé le tapis rouge pour qu’elle se sente bien accueillie.

Le 21 mars, Vaxil Bio a été la première compagnie de biotechnologie israélienne à rejoindre le marché boursier de Toronto et a été autorisé à faire résonner la cloche d’ouverture, un honneur généralement réservé aux compagnies évaluées à plusieurs milliards de dollars, pas quelques millions, comme l’était Vaxil, a déclaré Maezsky.

Pour la compagnie d’immunothérapie israélienne, le marché boursier de Toronto a servi de marchepied entre l’énorme marché boursier de New York (NYSE) et le minuscule marché de Tel Aviv, où la compagnie a langui pendant des années, a dit Maresky.

Canada et Israël : une histoire d’amour

Bien que Vaxil soit la première compagnie israélienne à devenir publique au marché boursier de Toronto, ce n’est pas la première entreprise israélienne à faire des affaires avec le Canada.

Un missile Tamir tiré par la batterie anti-missile du Dôme de Fer pendant un test aux Etats-Unis, en avril 2016. (Crédit : système de défense avancé Rafael)
Un missile Tamir tiré par la batterie anti-missile du Dôme de Fer pendant un test aux Etats-Unis, en avril 2016. (Crédit : système de défense avancé Rafael)

L’année dernière, l’une des plus grandes entreprises de construction du Canada, EllisDon, s’est associée avec une filiale du système de défense avancé Rafael d’Israël pour adapter les algorithmes de la batterie anti-missiles du Dôme de Fer pour créer un « réseau intelligent » pour les besoins électriques du Canada.

L’algorithme qui était avant utilisé pour traquer les missiles permet maintenant de surveiller la consommation d’énergie sur tout le réseau d’électricité pour rendre le système plus efficace. L’accord entre les deux grandes compagnies a été coordonné par la Fondation pour la recherche et le développement industriels Canada – Israël, qui a aussi accordé un financement de presque 3 millions de shekels (714 000 euros) pour lancer le projet, a déclaré Rothschild.

« C’est une grande application de la technologie militaire israélienne dans le secteur civil avec le Dôme de Fer », a-t-il déclaré.

En plus de leurs relations politiques, l’Etat juif et le Grand Nord Blanc a ont été des alliés diplomatiques proches depuis des décennies.

Stephen Harper, qui a été Premier ministre du Canada pendant presque dix ans, a aidé les deux pays à se rapprocher encore plus, offrant un soutien sans faille à Israël pendant son mandat.

Quand le plus libéral Justin Trudeau a été élu Premier ministre l’année dernière, certains en Israël et au Canada ont fait part de leur crainte que le soutien du pays à Israël ne diminue ; des craintes que Trudeau et son gouvernement ont travaillé à dissiper.

La récente poussée du gouvernement de l’Ontario pour attirer les Israéliens et leurs commerces dans la province a été faite « avec la bénédiction du Premier ministre, a déclaré la Première ministre Wynne. Nous avons un Premier ministre aujourd’hui qui est un ami absolu d’Israël. »

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