Washington travaille avec l’ONU et Israël pour supprimer les entraves à la distribution de l’aide à Gaza
L'amélioration des conditions de sécurité des convois d'aide humanitaire est une priorité affirmée de l'ONU et des Etats-Unis
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
WASHINGTON – Selon le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, les États-Unis travaillent avec l’ONU et Israël pour remédier à la désorganisation à Gaza qui entrave la distribution de l’aide dans toute l’enclave.
Mardi, Miller a expliqué que l’aide humanitaire s’était accumulée du côté gazaoui du passage de Kerem Shalom et que les agences de l’ONU n’avaient pas été capables de l’acheminer parce que les camions étaient pillés par des gangs locaux.
Les États-Unis pressent Israël d’autoriser les demandes de l’ONU – rejetées par le passé – en équipements de protection et de communication, a expliqué Miller.
Pour des raisons de neutralité, les agences de l’ONU ont pour politique de ne pas recruter d’agents de sécurité pour assurer la protection de leurs convois.
Par conséquent, la distribution de l’aide humanitaire est nettement plus limitée que celle des produits commerciaux, souvent sécurisée par des gardes armés.
Lors de la session mensuelle du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit israélo-palestinien, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield s’est montrée mardi plus critique à l’égard du rôle d’Israël dans les entraves à l’aide.
« Nous continuons à faire pression sur Israël pour l’instauration de meilleures conditions d’acheminement de l’aide à Gaza », a-t-elle déclaré.
« Pour que les organisations humanitaires puissent travailler en toute sécurité, l’armée israélienne doit mettre en œuvre des actions concrètes pour protéger les humanitaires et améliorer les conditions de sécurité à Gaza », a poursuivi Thomas-Greenfield.
« L’absence de tout mécanisme de déconfliction efficace près de neuf mois après le début du conflit est inacceptable et continue de faire courir un risque énorme aux acteurs humanitaires », a-t-elle conclu.