Yair Golan dénonce des inégalités entre Arabes et Juifs en matière d’infrastructures de protection
Le député de l'opposition a fait état d'un écart important entre les Israéliens arabes et les Israéliens Juifs concernant la mise à disposition d'infrastructures de protection

Il y a un écart important entre les Israéliens arabes et les Israéliens Juifs concernant la mise à disposition d’infrastructures de protection, a rapporté jeudi le président du parti Les Démocrates Yair Golan à la suite d’une tournée dans les municipalités arabes de Shefa-Amr, Nazareth et Shibli, dans le nord d’Israël.
« Les missiles iraniens ne font aucune distinction entre Juifs et Arabes, aucune différence entre le centre et la périphérie », a-t-il indiqué.
Alors que les autorités ont préparé la guerre avec « d’impressionnants » dispositifs, a-t-il poursuivi, on constate « encore d’énormes lacunes dans la protection de la société arabe ».
« En tant que cadre du Commandement du Front intérieur, j’avais recommandé il y a 15 ans une mesure simple mais radicale : allouer un milliard de shekels par an à la protection des civils. Une somme infime en termes de budget de l’État, mais qui permettrait de réduire drastiquement les lacunes en matière de protection », a-t-il ajouté.
« Un milliard de shekels par an nous permettrait de construire environ 10 000 nouveaux lieux protégés chaque année. En 15 ans, nous disposerions d’environ 150 000 logements protégés supplémentaires, notamment en périphérie des villes et dans les zones défavorisées. Il faut mettre fin à cette négligence. »
Israël a été critiqué pour ne pas avoir construit autant d’abris dans les villes arabes que dans les autres. Dans la ville de Tamra, au nord du pays, où quatre habitants ont trouvé la mort dans un impact de missiles samedi soir, il n’y a pas d’abris publics et seuls 40 % des habitants ont accès à des abris privés, a fait savoir dimanche le président du parti Hadash-Taal, Ayman Odeh.
Selon un rapport de l’Israel Democracy Institute publié en 2024, l’État juif ne s’acquittait pas de ses responsabilités en matière de mise à disposition d’infrastructures de protection adéquates dans les villes arabes, citant des chiffres du contrôleur aux comptes de 2018 selon lequel seules 11 des 71 autorités locales arabes examinées bénéficiaient d’abris publics.