Yair Golan, ex-chef d’Etat-major adjoint, en lice pour la direction du parti Avoda
L'ex-député du Meretz dit vouloir l’unité de la gauche dans "cadre politique rénové", après l’échec de la dirigeante sortante à revitaliser un parti autrefois dominant
![Yair Golan participe à une conférence à l'Université Reichman à Herzliya, le 6 février 2024. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90) Yair Golan participe à une conférence à l'Université Reichman à Herzliya, le 6 février 2024. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2024/02/F240206TN34-e1708982076567-640x400-1-640x400.jpg)
Lundi, l’ex-chef d’état-major adjoint de Tsahal, Yair Golan, a annoncé sa candidature aux primaires pour la direction du parti Avoda, qui se tiendront le 28 mai prochain, déclarant vouloir l’unité de la gauche en Israël pour amener un « nouveau cadre politique ».
Député du Meretz jusqu’à l’échec électoral du parti de gauche aux élections de novembre 2022, Yair Golan a annoncé sa candidature dès le lendemain de l’annonce par Avoda de l’organisation de primaires pour succéder à Merav Michaeli à la tête d’un parti autrefois dominant et en quête de rénovation.
« Nous avons deux choses à faire : faire tomber ce gouvernement le plus rapidement possible et unifier la gauche. Malheureusement, Merav Michaeli veut des primaires fermées et s’oppose à l’unification de la gauche », peut-on lire dans un communiqué publié au nom de Golan.
« Une fois élus, nous ferons progresser ce processus et nous établirons un cadre politique rénové garant de l’unité du camp libéral-démocrate sous une nouvelle étiquette », ajoute le communiqué.
C’est la décision de Michaeli de ne pas s’allier au Meretz avant les dernières élections qui lui a coûté sa place à la Knesset, de surcroît aux détriments des partis opposés au Premier ministre Benjamin Netanyahu. Depuis cette date, les sondages, dont la fiabilité est somme toute relative, donnent systématiquement Avoda sous le seuil d’une représentation à la Knesset.
Golan a acquis la stature de héros national en agissant pour tenter de sauver les festivaliers pris en tenailles par les hommes armés du Hamas le jour de leur attaque brutale sur la rave Supernova, le 7 octobre dernier.
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Tout au long de l’année 2023, il a ouvertement critiqué le très polémique projet de refonte judiciaire du gouvernement – actuellement en suspens –, ce qui lui a valu de se faire traiter de traître de gauche.
Ex-commandant du Front du Nord et du Front intérieur, Golan, qui est âgé de 61 ans est est aujourd’hui général de réserve, a été écarté de la sélection pour le poste de chef d’état-major de Tsahal, en 2018, après un discours dans lequel il comparait les processus observés en Israël à ce qu’il qualifiait de « processus troublants » semblables à ceux qui avaient marqué l’Europe avant la Shoah.
Il n’a, semble-t-il, pas désarmé depuis, comparant les politiciens d’extrême droite aux nazis, ce qui lui a valu la colère des députés de droite.
Lors des élections de 2019 et 2020, Golan a été candidat de l’Union démocratique de la gauche avant de rejoindre les rangs du Meretz pour les élections de mars 2021.
Il a été vice-ministre de l’Economie pendant l’éphémère coalition multipartite dirigée par Naftali Bennett et Yair Lapid, suite à quoi il a échoué à se faire élire à la tête de son parti avant les dernières élections.
À l’époque, Golan avait déjà tenté de faire l’unité de la gauche, déclarant au Times of Israël que c’était une « chose positive » et que le Meretz devait « porter la voix de l’unité au sein de la gauche israélienne ».
Sam Sokol et Sue Surkes ont contribué à cet article.