Yonat Or, 50 ans : styliste, dont une partie de la famille kidnappée a été libérée
Assassinée au kibboutz Beeri le 7 octobre ; son mari, ses deux enfants et son neveu ont été emmenés à Gaza ; ces trois derniers ont été libérés
Yonat Or, 50 ans, a été assassinée dans sa maison du kibboutz Beeri par des terroristes du Hamas le 7 octobre.
Son mari, Dror, et ses enfants Noam, 17 ans, et Alma, 13 ans, ainsi que son neveu Liam Or, 17 ans, ont été enlevés et conduits à Gaza le même jour. Noam et Alma ont été libérés de Gaza le 25 novembre et Liam, quelques jours plus tard, le 29 novembre. Dror serait toujours captif.
Yonat laisse derrière elle son père de 89 ans, Hananel Besorai, sa sœur Noat, son frère Ahal et sa fille aînée, Yaheli, qui n’était pas à la maison au moment de l’attentat.
Yonat dirigeait son propre atelier de menuiserie et de décoration d’intérieur à Beeri, appelé Ayuna, qui lui a valu des prix nationaux et l’a fait connaître dans le monde de la décoration d’intérieur israélienne. Originaire de Beeri, son père dirigeait l’atelier de menuiserie local et elle a grandi au milieu des copeaux de bois, avant de poursuivre elle-même la tradition familiale.
L’architecte d’intérieur Michal Silberstein a confié au site d’information Mako qu’elle avait travaillé avec Yonat à plusieurs reprises.
« Le charme et la luminosité de ma chère Yonat sont présents dans tant de belles demeures à travers tout Israël », a déclaré Michal Silberstein. « J’ai eu le privilège de travailler avec elle, une professionnelle extraordinaire. Une femme forte qui dirigeait un atelier de menuiserie produisant des objets uniques reflétant parfaitement les qualités de la personne qui les a créés : modestie, naturel, gentillesse, magie et simplicité – dans le sens le plus beau et le plus pur du terme ».
Dana Or, la belle-sœur de Yonat, a déclaré à Ynet qu’elle « était l’une de mes meilleures amies. Chaque année, ma famille et la sienne partaient en voyage ensemble, nos enfants sont les meilleurs amis du monde. Yonat était une femme merveilleuse, au grand cœur et pour la paix. Elle était toujours là pour moi et m’aidait pour tout ce dont j’avais besoin… elle est très talentueuse, j’ai chez moi des objets qu’elle a conçus au début de sa carrière ».
Son frère Ahal Besorai a confié au Guardian que Yonat « était une entrepreneuse dans l’âme. Elle était spirituelle, très gentille et une mère extraordinaire pour ses trois enfants. C’était une personne vraiment adorable, elle était vraiment unique ».
Le père de Yonat, Hananel Besorai, a dit au Times of Israel, le lendemain de la libération de ses petits-enfants, qu’il était extrêmement heureux de les voir rentrer chez eux, lui qui pleure encore la perte de sa fille.
Il a ajouté qu’il prévoyait de se rendre avec eux à Palmachim pour se recueillir sur la tombe de leur mère : « C’est quelque chose que nous devons faire ensemble.
« Je suis heureux à l’extérieur, mais je souffre à l’intérieur. Je souffre pour ma fille et pour la tuerie perpétrée par l’ennemi à Beeri, [tuant les gens] comme des moutons à l’abattoir », avait-il ajouté.