À Shaar HaNeguev, les familles appellent à la conclusion d’un accord sur les otages
Jérusalem a décidé d'envoyer, samedi dans la soirée, une délégation de négociateurs au Qatar pour des discussions avec le Hamas consacrées à un accord de cessez-le-feu

Des parents d’otages détenus dans la bande de Gaza se sont rassemblés samedi à Shaar HaNegev, à la frontière israélienne avec l’enclave palestinienne, pour demander au gouvernement de conclure un accord avec le groupe terroriste palestinien du Hamas en vue de la libération de leurs proches – une remise en liberté qui se ferait en une unique phase.
« Nous sommes en train de vivre des jours critiques et nous nous trouvons à un carrefour qui ne se représentera pas », a estimé Lishay Miran Lavi, l’épouse d’Omri Miran, un père de deux enfants qui avait été kidnappé au kibboutz Nahal Oz.
« J’espère tellement que nous ne serons pas déçus à nouveau. J’espère tellement que la réalité dont les décideurs sont en train de tracer les contours deviendra réalité. J’espère tellement que tous nos enfants pourront dormir en paix parce que leur père, leur frère ou leur oncle est rentré à la maison, qu’il n’est plus en captivité ou au combat », a-t-elle dit.
Samedi soir, Jérusalem a décidé d’envoyer une délégation de négociateurs au Qatar pour discuter avec le Hamas d’un accord de cessez-le-feu qui garantirait la libération des otages, selon le bureau d’un ministre israélien de haut rang.
Vendredi, le groupe terroriste a répondu « positivement » – avec plusieurs conditions cruciales – à une proposition soumise par les États-Unis pour un cessez-le-feu de 60 jours qui permettrait à environ la moitié des otages vivants qui se trouvent encore entre les mains du groupe terroriste d’être rapatriés, aux côtés des corps sans vie de 50 % approximativement des captifs tués et morts en captivité. Cet accord se ferait en cinq phases.
Avital Dekel-Chen, l’épouse de l’otage Sagui Dekel-Chen qui a été remis en liberté par le Hamas, a déclaré que la libération progressive des otages était « la chose la plus cruelle que l’État d’Israël ait jamais connue ». Elle a ajouté : « Vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est que de se tenir devant nos enfants et de leur dire… Oui, il y a un accord, mais papa ne reviendra pas dans ce cadre. »
Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 50 otages, dont 49 des 251 personnes enlevées par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 28 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant le sort de deux autres personnes. Le Hamas détient également le corps d’un soldat des Tsahal tué à Gaza en 2014.