Israël en guerre - Jour 375

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Ben Gvir dit de tirer sur les « terroristes » qui ne posent pas de menace, puis se rétracte

Le cabinet de la Sécurité nationale dit qu'il a été mal cité et parlait de "terroristes armés", alors qu'il s'efforce d'assouplir les règles de tir en temps de guerre

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir en visite une base de la police des frontières, posant avec des troupes en tenue d'infiltrés, en Cisjordanie, le 18 janvier 2024. (Crédit : Ministère de la Sécurité nationale)
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir en visite une base de la police des frontières, posant avec des troupes en tenue d'infiltrés, en Cisjordanie, le 18 janvier 2024. (Crédit : Ministère de la Sécurité nationale)

Le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, a exhorté jeudi les agents de la police des frontières à tirer sur tout « terroriste » qu’ils voient, même s’il ne représente pas une menace – en violation des règles d’engagement de la police et de l’armée israélienne – avant d’affirmer plus tard que ses propos avaient été mal repris.

« Vous avez mon soutien inconditionnel. Si votre vie est en danger ou si vous voyez un terroriste – même s’il ne représente pas un danger pour vous – tirez. Je vous soutiens », a déclaré Ben Gvir à des agents de l’unité d’infiltration d’élite Yasam de la police des frontières lors d’une visite d’une base en Cisjordanie, selon le communiqué original de son bureau.

« Un seul cheveu de votre tête [blessée] vaut 1 000 terroristes », a ajouté Ben Gvir, selon le communiqué.

Le ministre a ensuite publié une clarification, affirmant que son cabinet avait déformé ses propos et qu’il voulait dire qu’il fallait tirer sur tout « terroriste armé » et ne pas attendre que ce dernier tire le premier.

Le nouveau communiqué du bureau du ministre Ben Gvir précise également que la « position du ministre sur les assassinats ciblés [de terroristes] est connue, et qu’il est nécessaire de continuer à éliminer les terroristes depuis le ciel aussi longtemps que la situation opérationnelle le permet ».

Ben Gvir prône depuis longtemps un assouplissement des règles en matière de tirs ouverts, affirmant que, telles qu’elles sont formulées aujourd’hui, elles paralysent les forces de sécurité sur le terrain et mettent leur vie en danger.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, à droite, et le chef de la police israélienne Kobi Shabtaï, lors des funérailles de l’officier de la police des frontières, le sergent Shay Germay, au cimetière militaire de Karmiel, le 7 janvier 2024. (Crédit : David Cohen/Flash90)

L’importance du respect des règles en matière de tir ouvert pour sauver des vies innocentes a été rappelée en décembre, lorsque des soldats ont abattu par erreur et en violation des règles militaires, trois otages israéliens qui avaient réussi à échapper au Hamas dans le quartier Shejaiya de la ville de Gaza.

Fin novembre, un réserviste de Tsahal a abattu un civil israélien, Yuval Castleman, après que celui-ci a neutralisé un terroriste sur les lieux d’un attentat à Jérusalem. Dans une vidéo de la scène, on voit Castleman poser son arme et lever les mains en l’air en criant « ne tirez pas » au réserviste, qui lui tire tout de même dessus en violation des consignes de tir ouvert.

Selon un reportage diffusé au début du mois par la Douzième chaîne, un comité directeur formé pour rédiger des recommandations sur la création d’une garde nationale – une force proposée par Ben Gvir qui serait déployée en cas de troubles ethniques – a par ailleurs rédigé des recommandations visant à assouplir les règles relatives aux tirs à balles réelles en cas d’état d’urgence.

Ces recommandations ont également été rapportées en octobre par Kan News.

« Les règles de tir létal, à balles réelles, devront être adaptées en fonction des émeutes violentes en temps de guerre », peut-on lire dans la recommandation, comme l’a rapporté la Douzième chaîne.

Les situations dans lesquelles l’usage de la force létale serait autorisée comprenaient « des émeutes violentes généralisées avec l’utilisation d’armes qui menacent les institutions gouvernementales ; l’infiltration de communautés isolées qui menacent ses résidents ; le blocage des routes en période d’état d’urgence de façon préjudiciable au fonctionnement régulier de Tsahal, nuisant à sa capacité d’acheminer des forces et du matériel vers le front. »

Le rapport d’octobre indiquait que la police souhaitait revoir les conclusions de la commission Or, créée pour enquêter sur les violences intercommunautaires d’octobre 2000, au cours desquelles 13 personnes – 12 Arabes israéliens et un Palestinien – avaient été tuées lors d’affrontements avec la police. Un Juif israélien avait également été tué lorsque sa voiture a été la cible de jets de pierres lancés par des émeutiers arabes.

Le panel avait estimé que la police avait fait un usage excessif de la force lors des événements meurtriers de 2000 et que les tirs à balles réelles étaient une méthode inappropriée de dispersion des émeutes. Depuis lors, la police n’est autorisée à utiliser que des moyens non létaux pour disperser les émeutes, et ne peut faire usage de tirs réels que si elle estime que sa vie est en danger.

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