Les leaders d’Israël, d’Inde, des États-Unis et des Émirats arabes unis ont annoncé, jeudi, deux projets massifs de collaboration dans les domaines de la sécurité alimentaire et de l’énergie verte lors d’une rencontre virtuelle au cours de la visite à Jérusalem du président américain Joe Biden.
Biden, Le Premier ministre Yair Lapid, le président des Émirats arabes unis Mohamed bin Zayed et le Premier ministre indien Narendra Modi ont fait cette annonce dans un communiqué conjoint émis par leurs bureaux pendant la réunion virtuelle – l’entretien de plus haut-rang jamais organisé dans le cadre du nouveau Forum I2U2 conçu par les Américains.
Le communiqué conjoint établit que les partenaires veulent « tirer parti de la dynamisme de nos sociétés et de l’esprit d’entrepreneuriat pour relever certains des plus grands défis que notre monde doit affronter, avec une attention particulière portée aux investissements conjoints et aux nouvelles initiatives dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, de l’espace, de la santé et de la sécurité alimentaire ».
Les pays du forum I2U2 utiliseront aussi leurs secteurs privés respectifs pour promouvoir des avancées vers une économie bas carbone, pour améliorer la santé publique et l’accès aux vaccins, pour créer conjointement de nouvelles solutions pour le traitement des déchets et pour développer les technologies vertes, continue le communiqué.
Les pays soulignent également leur soutien à l’intégration d’Israël dans la région, faisant le lien entre les accords de normalisation, les Accords d’Abraham, et la formation de tribunes telles que le forum I2U2.
Ils saluent aussi d’autres regroupements régionaux comme le Forum du Neguev, qui rassemble Israël, les EAU, Bahreïn, le Maroc, l’Égypte et les États-Unis.
Le communiqué conjoint ne fait aucune mention des Palestiniens. Les États-Unis, dans le passé, ont demandé l’inclusion d’un engagement en faveur d’un règlement du conflit israélo-palestinien par le biais de la solution à deux États dans ces documents, mais les Américains ont peut-être été placés en minorité par trois autres pays dont les dirigeants n’ont témoigné que peu d’intérêt à l’idée de promouvoir publiquement cette problématique.
Les leaders ont évoqué « des moyens innovants de garantir une production alimentaire à plus long-terme, plus diversifiée, et des systèmes de transport des produits alimentaires qui puissent mieux faire face aux chocs alimentaires mondiaux », continue le communiqué.
Concernant les deux projets, le premier verra les Émiratis investir la somme de deux milliards de dollars en vue du développement de parcs alimentaires, dans toute l’Inde, qui incorporeront les technologies vertes pour réduire les déchets, pour conserver l’eau potable et pour mieux promouvoir l’emploi de sources énergétiques renouvelables.
Dans le cadre de cette collaboration, l’Inde offrira des terres et intègrera ses agriculteurs dans le projet tandis que les États-Unis et Israël engageront leurs secteurs privés respectifs qui offriront leur expertise dans cette initiative, qui aidera à s’attaquer au problème de l’insécurité alimentaire dans le sud de l’Asie et au Moyen-Orient.
La seconde initiative sera la création d’un projet d’énergie renouvelable hybride dans « l’état Gujarat de l’Inde, avec 30 mégawatts produits par les énergies éolienne et solaire, avec un complément assuré par un système de stockage d’énergie en batterie », dit le communiqué conjoint.