Gaza : la zone de pêche ré-élargie à dix miles nautiques par Israël
Cette initiative survient après l'entrée des fonds qataris dans la bande et malgré la découverte, près de la frontière, d'un dispositif incendiaire présumé attaché à un ballon

Des sources militaires israéliennes ont confirmé mardi que la zone de pêche, au large de la bande de Gaza, devrait être réouverte à une distance de 10 miles nautiques de la côte, ont fait savoir les médias en hébreu.
Les tensions avec Gaza se sont accrues ces dernières semaines. Israël a notamment interdit aux pêcheurs gazaouis l’accès au large en réponse aux multiples attaques de ballons incendiaires lancés par-delà la frontière. Certains ballons transportaient des bombes qui ont explosé dans les airs ou sur le territoire israélien. Mercredi dernier, Israël a complètement fermé la zone de pêche.
Les pêcheurs palestiniens ont expliqué mardi en début de matinée qu’ils avaient obtenu l’autorisation, dès 10 heures du matin, d’aller en mer en ne dépassant pas la limite préétablie de 10 miles nautiques.
Au large des rives du nord de l’enclave côtière, qui partage une frontière maritime avec l’Etat juif, la zone de pêche est réduite à six miles nautiques, ont-ils précisé.
Cette initiative survient malgré la découverte d’un colis suspect transporté par des ballons qui a atterri dans le Kibboutz Nahal Oz, à proximité de l’enclave, mardi matin. Les pompiers ont été appelés sur les lieux. Il n’y aurait eu ni dégâts, ni blessés.

La chaîne publique Kan, qui a cité les médias égyptiens, a fait savoir qu’une délégation de responsables de la sécurité du Caire viendront à la fin de la semaine en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza pour parler du maintien du calme fragile sur la frontière entre l’Etat juif et l’enclave.
Selon la chaîne, le Hamas a expliqué aux officiels égyptiens qu’il ne cherchait pas une escalade des violences avec Israël.
Ces développements surviennent après une nouvelle recrudescence des violences qui a commencé jeudi dernier, avec notamment deux nuits d’attaques à la roquette et des frappes aériennes de riposte de la part d’Israël. Des ballons incendiaires ont été également envoyés vers l’Etat juif.
Dimanche, alors qu’un calme précaire était revenu sur la région, une délégation qatarie, avec à sa tête l’envoyé Mohammed al-Emadi, est entré dans la bande de Gaza avec une livraison de liquidités, selon les médias palestiniens.

L’argent en liquide devait être versé aux familles défavorisées de Gaza dès huit heures du matin, avaient précisé les médias palestiniens. Mais aucun fonds n’avait été encore distribué dimanche en fin de journée – entraînant la frustration de certains.
L’injection de ces fonds avait été initialement décidée pour payer les salaires des employés du Hamas – une initiative abandonnée après une opposition politique forte au sein de l’Etat juif.
Le Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007 et qui cherche à détruire l’Etat juif, affirme qu’Israël ne met pas entièrement en oeuvre un cessez-le-feu officieux qui aurait été conclu entre les deux parties. Jérusalem, pour sa part, accuse les groupes terroristes palestiniens de contrevenir à la trêve. Le Hamas a assuré ignorer l’origine du lancement des roquettes, la semaine dernière.