Ilay Zisser, 27 ans : Un combattant d’une unité d’élite qui avait des « rêves simples »
Tué lors de combats contre des terroristes du Hamas au kibboutz Kfar Aza le 7 octobre
Le major Ilay Zisser, 27 ans, soldat de l’unité d’élite Sayeret Matkal, originaire de Givat Ela, a été tué le 7 octobre 2023 en combattant les terroristes du Hamas qui envahissaient le kibboutz Kfar Aza.
Ce matin-là, à 7h30, Ilay a été appelé à rallier les lignes de front pour repousser l’assaut du Hamas. Il faisait partie d’une petite équipe de neuf soldats de Sayeret Matkal, dont son ami intime et confident, le capitaine Hadar Kama. Leur équipe a été l’une des premières troupes israéliennes à pénétrer dans le kibboutz assiégé de Kfar Aza.
Malgré leur infériorité numérique, les soldats d’élite se sont lancés à l’assaut. Ilay, Hadar, le major Tal Cohen et le caporal Amir Zur ont été tués dans l’échange de tirs. Ilay et Hadar, qui avaient servi ensemble pendant des années et tissé des liens étroits, partageaient leur anniversaire le 11 juillet. Ils partagent désormais la même date de décès : 7 octobre 2023.
Ilay a été enterré le 12 octobre au cimetière de Nahalal, dans la vallée de Jezréel. Il laisse derrière lui sa femme, Tomer, ses parents, Vered et Daniel, et ses trois frères et sœurs aînés, Ido, Lior et Noam.
Ilay a grandi à Givat Ela, et vivait à Beer Sheva avec sa femme, Tomer, qu’il avait rencontrée lors de leur service militaire en 2018 et épousée en 2022.
Officier de carrière, Ilay était dans l’armée depuis près de dix ans quand il a été tué. Il avait commencé son service en 2014 comme cadet dans le programme des pilotes de l’armée de l’air israélienne, avant de rejoindre la Sayeret Matkal, où il est finalement devenu commandant de sa propre unité. Sa famille a indiqué qu’il envisageait de quitter l’armée pour étudier l’ingénierie, avec une spécialisation dans les projets environnementaux et écologiques.
Ilay aimait jouer aux échecs, et selon ses proches, il était également passionné par les activités de plein air, telles que les randonnées, la course à pied et l’exploration du pays.
En son honneur, sa famille a créé l’initiative « Running with Zisser », qui organise des courses en sa mémoire à travers Israël, « pour préserver son esprit et son héritage en pratiquant les activités qu’il aimait et en promouvant une cause qui lui tenait à cœur ».
Sa femme, Tomer, a confié à la chaîne publique Kan qu’ils avaient acheté ensemble un terrain au kibboutz Shoval, à la périphérie de Beer Sheva, où ils prévoyaient de construire une maison et d’élever une famille.
« Nous avions des rêves simples : une famille, quatre enfants, un chien. Il était ma maison et mes racines ». Sa mort, a-t-elle ajouté, c’est comme si « quelqu’un m’avait arraché mes racines, m’avait coupée de mes bases ».
Dans un podcast commémoratif de Kan, Tomer a également évoqué qu’Ilay aimait jouer de la guitare, lire de la poésie et parcourir Israël, en particulier le désert, qu’il adorait.
Le 5 octobre 2023, le couple a assisté au festival Tamar avec des membres de l’unité de Sayeret Matkal d’Ilay, un événement musical et culturel organisé chaque année près de la mer Morte à l’occasion de Souccot.
« C’était tellement amusant, nous étions tous ensemble, nous avons dansé, nous nous sommes amusés, nous avons écouté des chansons, et Ilay était tellement excité, c’était la première fois qu’il participait à un festival de ce genre », a raconté Tomer. « Avec le recul, c’était un peu comme une fête d’adieu pour l’unité. »
« Mon trésor, ton énergie m’accompagnera toujours, et tu me manqueras à jamais », a-t-elle ajouté.
La mère d’Ilay, Vered Zisser, a déclaré à la chaîne publique Kan que malgré le travail à haut risque de son fils, « je ne me suis jamais sentie inquiète. J’avais une telle confiance en lui, en ses capacités, en son expérience, en sa réflexion, en son intelligence et en sa capacité à planifier ».
Vered a confié qu’elle avait cherché la définition d’un héros dans un dictionnaire : « C’est quelqu’un qui sauve les autres sans penser à lui. C’était tout Ilay. C’est un héros, mais j’aurais préféré qu’il soit en vie. J’aurais été plus heureuse s’il avait attendu un peu plus longtemps. »
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