Iran : le gouvernement propose de tripler le budget de la défense
Les autorités iraniennes proposent une augmentation inédite de 200% du budget militaire après l'attaque israélienne qui a endommagé, entre autres, les systèmes de défense aérienne du pays

Le gouvernement iranien a proposé une augmentation de 200% sur un an du budget militaire du pays pour la prochaine année fiscale qui débutera le 21 mars 2025, a annoncé mardi sa porte-parole.
« Une augmentation significative de plus de 200% du budget militaire du pays » a été proposée, a déclaré Fatemeh Mohajerani, lors de sa conférence hebdomadaire.
Cette annonce survient dans un contexte de tensions régionales exacerbées depuis plus d’un an par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, et sa propagation au Liban, où l’armée israélienne affronte le Hezbollah, soutenu financièrement et militairement par Téhéran.
Pour la première fois, Israël a annoncé publiquement avoir frappé samedi l’Iran, en menant des frappes aériennes contre des objectifs militaires, en réponse à l’attaque iranienne aux missiles balistiques contre l’État hébreu le 1er octobre dernier. Une réponse que les États-Unis ont jugée « proportionnée ».
La porte-parole du gouvernement n’a pas précisé la somme qui serait allouée l’an prochain aux dépenses militaires.
Les grandes lignes du budget 2025 proposé par le gouvernement ont été approuvées mardi par le Parlement. Mais les députés devront ensuite formellement donner leur accord lors d’un vote prévu en mars 2025.
D’après l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), référence en la matière, les dépenses militaires de l’Iran en 2023 se sont élevées à quelque 10,3 milliards de dollars (9,5 milliards d’euros).
D’après cet organisme, les États-Unis restent le pays ayant les dépenses militaires les plus élevées, avec 916 milliards de dollars en 2023, selon les derniers chiffres disponibles, suivi par la Chine (296 milliards).
À titre de comparaison, la Chine a annoncé un budget militaire en hausse de seulement 7,2% pour 2024.