Israël en guerre - Jour 434

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Israël continue de montrer le film du massacre de ses citoyens par le Hamas à la presse

A l'écran, des cadavres ensanglantés, calcinés, suppliciés. D'hommes, de femmes et d'enfants. Des corps qui n'en ont plus l'apparence

Une chambre d'enfants après le massacre perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas du 7 octobre, au kibboutz Nir Oz, le 19 octobre 2023. (Crédit : Francisco Seco/AP Photo)
Une chambre d'enfants après le massacre perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas du 7 octobre, au kibboutz Nir Oz, le 19 octobre 2023. (Crédit : Francisco Seco/AP Photo)

Israël multiplie à l’étranger les projections d’un film sur le massacre de centaines de ses citoyens par des hordes de terroristes palestiniens du Hamas venus de Gaza le 7 octobre.

Après l’ONU à New York et Genève, Washington, Berlin, Bruxelles, Madrid ou encore Santiago du Chili, 44 minutes d’horreur ont été montrées mardi à Paris à une cinquantaine de journalistes.

Il a également été montré aux législateurs israéliens lors d’une séance à huis clos à la Knesset, dont certains sont sortis en larmes, et il a été montré pour la première fois il y a deux semaines à quelque 200 membres de la presse étrangère en Israël.

« On a fait cette projection dans une trentaine de pays. On pense qu’il est important que les gens sachent ce qui s’est passé le 7 octobre », a déclaré à l’AFP Hen Feder, le porte-parole de l’ambassade d’Israël en France.

L’attaque dévastatrice du groupe terroriste palestinien contre Israël le 7 octobre a fait 1 400 morts, dont 1 000 civils. Quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont fait irruption à la frontière de Gaza et se sont déchaînés dans les zones méridionales pendant des heures. Des familles entières ont été massacrées, parfois brûlées vives dans leurs maisons. Des personnes ont été exécutées, des femmes violées et d’innombrables victimes torturées dans des actes d’une brutalité monstrueuse. Lors d’un festival de musique en plein air, au moins 260 personnes ont été abattues. Au moins 240 personnes de tous âges – des bébés aux personnes âgées – ont été enlevées et emmenées à Gaza, où elles sont toujours captives.

Il s’agit de la pire attaque contre Israël depuis sa création en 1948 et du pire massacre de Juifs en une seule journée depuis la Shoah.

Israël s’est engagé à détruire le groupe terroriste islamiste, en lançant une campagne dans la bande de Gaza qui, selon lui, vise l’infrastructure terroriste tout en s’efforçant de minimiser les pertes civiles.

Alors que la réalité du massacre commis en Israël est parfois questionnée, notamment dans le monde arabe, « on essaie de faire passer le message via les médias » qu’il était malheureusement bien réel, poursuit-il.

A Paris, l’une des invitées a quitté la salle en sanglotant avant la fin de la projection. Les autres ont assisté au film insoutenable dans un silence complet.

A l’écran, des cadavres ensanglantés, calcinés, suppliciés. D’hommes, de femmes et d’enfants. Des corps qui n’en ont plus l’apparence. Gisant dans des fourrés, des salons, des salles de bain… Une traînée de sang de plusieurs mètres de long sur un carrelage clair.

Du sang sur le sol d’une chambre, au kibboutz Beeri, le 11 octobre 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israel)

Plus de 1 400 personnes, dont plus de 1 100 civils, ont été tuées côté israélien depuis le 7 octobre, essentiellement des civils sauvagement massacrés par le Hamas ce jour-là, et au moins 240 personnes ont été prises en otage, selon les autorités israéliennes.

Nuits de cauchemars

Israël a recueilli des centaines d’heures d’images de ces attaques. Le film a été extrait des caméras corporelles et des téléphones portables de quelques-uns des milliers de terroristes palestiniens tués ou faits prisonniers, des réseaux sociaux du Hamas, ainsi que des téléphones des victimes et des secouristes, selon la diplomatie israélienne.

Les images montrent aussi des hommes armés tuant des civils, notamment dans le kibboutz de Beeri, où 90 personnes ont été tuées, 26 ont été prises en otage et quatre on disparu, ou fauchant des jeunes fuyant un festival de musique où plus de 270 personnes ont trouvé la mort.

« Le plus difficile, c’est l’irruption d’une violence effroyable dans les maisons des gens », souligne un journaliste de l’AFP ayant vu le film en Israël, qui se dit hanté par la scène d’un père tué devant ses deux jeunes garçons, 10 ou 12 ans tout au plus. Les caméras de surveillance de son domicile saisiront l’un des frères hurler : « Pourquoi suis-je encore en vie ? »

Des vestiges du kibboutz Beeri, dévasté par une attaque du Hamas en date du 7 octobre, photographiés le 20 octobre 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn/The Times of Israel)

« Nous continuerons à présenter les atrocités » commises par le Hamas afin de « montrer et de rappeler au monde que nous avons affaire à une organisation terroriste dont l’objectif est la destruction d’Israël », a précisé vendredi dans un communiqué le représentant israélien à l’ONU, Gilad Erdan, dénonçant « la joie de tuer » des terroristes du Hamas visible dans les vidéos, riant et scandant « Allah Akhbar » (Dieu est le plus grand, en arabe).

« Israël ne s’arrêtera pas et il n’y aura pas de cessez-le-feu tant que nous n’aurons pas atteint les objectifs que nous nous sommes fixés : détruire le Hamas et ramener nos otages à la maison », a-t-il souligné après une projection vendredi devant des dizaines de diplomates étrangers à New York.

« Nous ne cesserons de rappeler au monde l’inimaginable cruauté du Hamas, surtout maintenant que l’opération dans la bande de Gaza s’intensifie », a noté dans le même communiqué le consul général temporaire à New York, Aviv Ezra.

« Il est important que le monde comprenne pourquoi il est critique que l’opération se poursuive jusqu’à ce que la menace du Hamas soit éliminée et que les otages soient rendus », a-t-il ajouté.

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