Katz prononce des sanctions contre des prisonniers libérés indemnisés par l’AP
Le ministre de la Défense a indiqué que les fonds, s'élevant à des centaines de milliers de shekels, saisis seront transférés aux victimes du terrorisme et à leurs familles

Le ministre de la Défense, Israel Katz, a émis mardi des sanctions contre les prisonniers de sécurité libérés et les membres de leur famille qui ont reçu des paiements de l’Autorité palestinienne (AP) pendant leur incarcération pour atteinte à la sécurité en Israël.
Selon le bureau de Katz, l’ordre s’applique aux citoyens et aux résidents de l’État d’Israël. Les forces israéliennes ont perquisitionné un certain nombre de maisons et saisi des biens et de l’argent s’élevant à des centaines de milliers de shekels en vertu des sanctions, a ajouté son bureau.
Katz a déclaré que les fonds saisis seront transférés aux victimes du terrorisme et à leurs familles.
Cette décision survient deux semaines après la signature du dirigeant de l’AP d’un décret annulant la loi portant sur le système dit des « allocations » versées aux prisonniers incarcérés en Israël – avec des paiements déterminés en fonction de la durée de leur peine – ainsi qu’aux familles des terroristes tués en commettant des attentats.
Israël dénonce depuis longtemps ce système, qu’elle considère comme une incitation au terrorisme. Le gouvernement israélien actuel a argué de son maintien pour geler des fonds destinés à l’AP.
La réaction à Jérusalem avait été beaucoup moins enthousiaste que celle de Washington, le ministère des Affaires étrangères qualifiant ce décret de « nouvel exercice frauduleux de l’AP, qui a l’intention de continuer à verser des paiements aux terroristes et à leurs familles par d’autres canaux ».
La loi israélienne exige en effet que le gouvernement procède à un examen du système de paiement des prisonniers de l’AP au début de chaque année civile. Jérusalem pourrait donc théoriquement attendre le début de l’année 2026 avant de déterminer si Ramallah respecte la loi de la Knesset visant l’AP pour ses allocations controversées.