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La police interroge un député HaBayit HaYehudi accusé de harcèlement sexuel

Nissan Slomiansky a été interrogé après avoir été informé de ses droits après qu'une investigation ouverte sur d'éventuels soupçons impliquant des comportements inappropriés se transforme en enquête à part entière

Nissan Slomiansky, député de HaBayit HaYehudi, pendant le vote d'un projet de loi dit de régulation pour légaliser les avant-postes de Cisjordanie, à la Knesset, le 7 décembre 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Nissan Slomiansky, député de HaBayit HaYehudi, pendant le vote d'un projet de loi dit de régulation pour légaliser les avant-postes de Cisjordanie, à la Knesset, le 7 décembre 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Un législateur du parti de droite HaBayit HaYehudi a été interrogé dimanche après avoir été informé de ses droits par la police dans le cadre d’une enquête en cours dans laquelle il est accusé de harcèlement sexuel.

L’interrogatoire du législateur Nissan Slomiansky au siège de l’unité Lahav 433 de Lod est survenue après que la Deuxième chaîne a fait savoir vendredi que le procureur général Avichai Mandelblit avait autorisé les enquêteurs à transformer l’enquête contre lui en investigation à part entière.

Le parti HaBayit HaYehudi s’est refusé à tout commentaire dimanche.

Même si la police n’est pas parvenue à convaincre les femmes qui avaient affirmé avoir été sexuellement harcelées par Slomiansky à porter conjointement plainte contre lui pour aider l’enquête à avancer, elle pense toutefois avoir réuni suffisamment de preuves contre le législateur pour justifier l’ouverture d’une investigation plus poussée, a fait savoir Haaretz.

Les allégations contre Slomiansky avaient en premier lieu attiré l’attention des médias au mois de décembre dernier, lorsqu’une militante de la formation les avait rendues publiques sur Facebook. Chagit Moriah-Gibor, qui avait indiqué connaître plusieurs des victimes, avait posté un appel pour demander à d’autres femmes victimes du législateur de se faire connaître, disant qu’aucune d’elle n’avait pour le moment l’intention de déposer une plainte officielle. Le nom de Slomiansky avait dans un premier temps était interdit de publication dans les médias.

Le siège de Lahav 433, l'unité anti-corruption de la police israélienne, à Lod. Illustration. (Crédit : Flash90)
Le siège de Lahav 433, l’unité anti-corruption de la police israélienne, à Lod. Illustration. (Crédit : Flash90)

Le ministre de l’Education Naftali Bennett, chef du parti HaBayit HaYehudi, s’était entretenu avec le parlementaire qui avait démenti toutes les accusations. C’est ce qu’avait indiqué la formation politique à ce moment-là. Bennett avait également vivement recommandé à celles qui auraient pu avoir subi d’éventuels harcèlements de se faire connaître et de porter plainte.

Au cours des quatre mois précédents, l’unité du Lahav 433 avait collecté des témoignages et recueilli ceux de plus de 20 femmes, avait fait savoir la radio militaire au mois d’avril.

Parmi les témoignages, il y aurait également des faits d’agressions sexuelles présumées et d’abus par Slomiansky du fait de sa position d’autorité.

Un grand nombre des actes présumés auraient été commis à la Knesset, dans le bureau privé de Slomiansky ou dans des salles de commission.

Selon le reportage de la radio militaire, au mois de décembre, un groupe de rabbins sionistes religieux et de représentants d’une organisation qui s’attaque aux délits sexuels au sein de la communauté s’était intéressé aux affirmations contre Slomiansky.

Les hommes l’avaient convoqué à une rencontre et lui avaient demandé de démissionner de la Knesset. Le législateur avait réfuté les allégations et refusé de se conformer aux recommandations du groupe, même s’il avait admis plus tard avoir touché des femmes au coude et que sa « nature aimante bien connue pourrait avoir été mal interprétée ».

Les médias israéliens à l’époque avaient expliqué que les rumeurs de comportement inapproprié de la part de Slomiansky avaient fait surface avant la dernière élection du mois de mars 2015.

Dans les semaines précédants le vote, les chefs du parti avaient été informés des affirmations faites par les femmes qui avaient travaillé à ses côtés dans le passé. Toutefois, les responsables officiels de la formation n’avaient pas été en mesure de convaincre ne serait-ce qu’une des 11 femmes de porter plainte auprès de la police.

Ce n’est pas la première fois que le parti HabaYit HaYehudi doit faire face à des accusations de harcèlement sexuel de la part de ses législateurs.

Au mois de novembre 2015, Yinon Magal avait démissionné de la Knesset en raison d’accusations d’agression sexuelle.

Au mois de février 2016, le bureau du procureur du district de Tel Aviv avait annoncé avoir mis un terme à l’enquête sur Magal après que la police a annoncé n’avoir pas trouvé suffisamment de preuves pour recommander une inculpation.

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