Le Département d’État confirme le projet de vente d’armes à Israël prévu par Biden
Cette confirmation fait suite à l'annonce de l'administration sortante de la préparation d'un plan d’armement de 8 milliards de dollars pour Israël
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le Département d’État a confirmé samedi soir une information selon laquelle il aurait officieusement notifié le Congrès d’un projet de contrat d’armement à hauteur de 8 milliards de dollars avec Israël, comme l’avait rapporté Axios la veille, citant deux sources.
La vente comprend des munitions pour des avions de chasse et des hélicoptères d’attaque ainsi que des obus d’artillerie, a déclaré une source proche du dossier au Times of Israel, confirmant l’article d’Axios.
« Une partie de la production et de la livraison de ces munitions peut être assurée par les stocks américains actuels, tandis que la majorité des munitions ne seront livrées que dans un délai d’un an ou de plusieurs années », avait déclaré l’une des deux sources.
Le président américain Joe Biden « a clairement fait valoir qu’Israël avait le droit de défendre ses citoyens, conformément au droit international et conformément au droit humanitaire international, et qu’Israël a le droit de décourager l’agression de l’Iran et de ses organisations mandataires », avait ajouté la source.
« Nous continuerons à fournir les moyens nécessaires à la défense d’Israël. »
Ce programme, qui doit encore être approuvé par les commissions des Affaires étrangères de la Chambre des représentants et du Sénat, comprendrait des missiles air-air AIM-120C-8 AMRAAM pour les avions de chasse afin de les défendre contre les menaces aériennes – y-compris les drones – des obus d’artillerie de 155 mm, des missiles Hellfire AGM-114 pour les hélicoptères d’attaque, des bombes de petit diamètre, des kits d’empennage JDAM qui transforment les « bombes muettes » en munitions de précision, des ogives de 220 kg et des amorceurs pour les bombes.
À la fin du printemps, les États-Unis avaient bloqué une cargaison qui comprenait des bombes de 220 kg, mais celles-ci avaient finalement été acheminées. Au mois de novembre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déploré cette politique, affirmant que de tels revers allaient bientôt se terminer – une référence manifeste à l’administration de Donald Trump qui allait entrer en fonction.
L’administration Biden affirme qu’elle aide son allié à se défendre contre les groupes terroristes soutenus par l’Iran, tels que le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen.
Au cours du mois dernier, les missiles balistiques des Houthis ont poussé à plusieurs reprises des millions d’Israéliens à se réfugier dans des abris antiaériens au beau milieu de la nuit.
À Gaza, les combats se poursuivent dans le nord de l’enclave côtière, le groupe terroriste palestinien du Hamas démontrant qu’il est toujours capable de tirer des roquettes sur Israël après près de quinze mois de guerre.
Au Liban, un fragile cessez-le-feu se maintient tandis que les troupes de l’armée israélienne continuent de découvrir les infrastructures du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah dans le sud du pays.
Les agressions contre Israël dans l’ensemble du Moyen-Orient, qui ont été décrites comme une guerre sur sept fronts, avaient commencé par l’assaut sans précédent du 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas, avaient pris d’assaut le sud d’Israël. Ces terroristes avaient tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils et ils avaient enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.
Plus de 45 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, ainsi que les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les organisations palestiniennes armées qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme avoir tué 18 000 terroristes au combat. Tsahal déclare également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.
Tsahal souligne prendre « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et note que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite les institutions civiles et la population en les utilisant comme autant de boucliers humains pour mener ses activités terroristes – lançant ses attaques depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.