Israël en guerre - Jour 526

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L’envoyé d’Israël fustige Kiev d’avoir soutenu la résolution de l’ONU anti-Israël

Michael Brodsky a qualifié de "décevant" le vote sur la résolution et a prévenu que le soutien aux "initiatives anti-Israël" "amplifiera la méfiance" entourant le conflit

Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

La 4e Commission de l'Assemblée générale des Nations unies votant sur des mesures concernant le conflit israélo-palestinien, au siège de l'ONU, à New York, le 11 novembre 2022. (Crédit : AP/Jeenah Moon)
La 4e Commission de l'Assemblée générale des Nations unies votant sur des mesures concernant le conflit israélo-palestinien, au siège de l'ONU, à New York, le 11 novembre 2022. (Crédit : AP/Jeenah Moon)

L’ambassadeur d’Israël en Ukraine a fustigé vendredi Kiev pour son soutien à une résolution de la 4e Commission de l’Assemblée générale des Nations unies qui demande à la Cour Internationale de Justice (CIJ) de statuer « de toute urgence » sur le conflit israélo-palestinien et « l’annexion » israélienne.

L’Ukraine était l’un des 98 pays qui ont voté en faveur de la résolution lors de la réunion de la 4e Commission de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), à New York, vendredi. 17 pays se sont opposés à la mesure et 52 se sont abstenus. Cette commission, également appelée « comité spécial de la décolonisation », est l’une des six commissions principales de l’Assemblée générale de l’ONU.

La résolution, intitulée « Pratiques et activités de colonisation israéliennes affectant les droits du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés », demande à la CIJ, dont le siège est à La Haye, de « rendre d’urgence un avis consultatif » sur « l’occupation prolongée, la colonisation et l’annexion des territoires palestiniens » par Israël, et semble ignorer les liens entre les Juifs et le mont du Temple, site le plus sacré du judaïsme.

L’envoyé israélien, Michael Brodsky, s’est exprimé sur Twitter pour critiquer l’Ukraine et a déclaré que son « soutien à la résolution de l’ONU « Pratiques israéliennes », niant les liens juifs avec le mont du Temple et demandant un avis consultatif de la CIJ, est extrêmement décevant ».

« Soutenir des initiatives anti-Israël à l’ONU n’aide pas à établir la confiance entre Israël et l’Ukraine », a déclaré l’ambassadeur.

L’Ukraine a demandé à maintes reprises à Israël une aide et des équipements militaires pour repousser l’assaut de la Russie sur le pays depuis fin février. Tout en fournissant une aide humanitaire à l’Ukraine, Israël a maintenu une politique stricte consistant à ne pas fournir d’aide militaire, notamment des systèmes qui pourraient l’aider à intercepter les attaques de missiles et de drones russes.

Le raisonnement qui sous-tend cette décision semble être la nécessité stratégique pour Israël de conserver une liberté d’action en Syrie, dans le cadre de ses efforts pour empêcher l’Iran de s’implanter à ses portes. À cette fin, Israël coopère avec l’armée russe, qui contrôle largement l’espace aérien de la Syrie. Les responsables israéliens ont également exprimé leur crainte que des technologies militaires avancées ne tombent entre les mains de l’ennemi et ont évoqué des limites de production et d’approvisionnement.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait déclaré au début du mois qu’avec l’implication de l’Iran dans la guerre, en tant que fournisseur clé de drones mortels à la Russie, il espérait qu’Israël changerait de position.

La résolution, adoptée vendredi, va maintenant être soumise à l’Assemblée générale plénière pour approbation officielle, probablement le mois prochain.

Elle est l’une des nombreuses résolutions axées sur le conflit au cours de la session. Le texte appelle à une enquête sur les mesures israéliennes « visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem » et affirme qu’Israël a adopté « une législation et des mesures discriminatoires ».

La résolution demande également à la CIJ de se prononcer sur le conflit conformément au droit international et à la charte des Nations unies. La CIJ, organe des Nations unies, est distincte de la Cour Pénale Internationale, qui se trouve également à La Haye.

La 4e Commission de l’Assemblée générale des Nations unies votant sur les mesures concernant le conflit israélo-palestinien, aux Nations unies, à New York, le 11 novembre 2022. (Crédit : Luke Tress/Times of Israel)

La CIJ avait rendu son dernier avis consultatif sur le conflit en 2004.

Parmi les pays qui ont voté contre la résolution figurent Israël, l’Australie, l’Autriche, le Canada, la République tchèque, l’Italie, l’Allemagne, plusieurs nations insulaires du Pacifique et les États-Unis.

Outre l’Ukraine, le Bahreïn, l’Égypte, la Jordanie, la Russie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont voté en faveur de la résolution.

L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Gilad Erdan, a critiqué la mesure lors de l’audition de la commission, la qualifiant d’énième élément d’une « longue série de résolutions anti-Israël ».

« Le seul but est de diaboliser Israël et d’exempter les Palestiniens de toute responsabilité », a déclaré Erdan, ajoutant que la résolution « détruit tout espoir de mettre fin au conflit israélo-palestinien ».

La résolution donne aux Palestiniens « l’excuse parfaite pour continuer à boycotter la table des négociations », a déclaré Erdan, soulignant le rejet par les Palestiniens des offres de paix précédentes.

Les représentants de l’ONU votant sur une résolution demandant un avis de la Cour internationale de justice sur le conflit israélo-palestinien, le 11 novembre 2022. (Autorisation)

Il a également reproché à la résolution de ne désigner le mont du Temple de Jérusalem que par son nom arabe, Haram al-Sharif. La résolution fait également référence au mont du Temple comme faisant partie du « territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ».

Le mont du Temple est le lieu le plus saint du judaïsme et le troisième site le plus saint de l’islam accueillant la mosquée Al-Aqsa.

« La liberté de culte est une valeur qu’ils refusent de défendre », a déclaré Erdan, accusant l’ONU de colporter des « mensonges destructeurs qui ne feront que perpétuer le conflit israélo-palestinien ».

« Notre peuple mérite la liberté. Notre peuple a droit à la liberté », a déclaré la délégation palestinienne à l’ONU en réponse à la résolution.

Le représentant des États-Unis auprès de la commission, Richard Mills, a exprimé de « sérieuses inquiétudes » au sujet de la résolution, affirmant qu’elle allait « amplifier la méfiance » entourant le conflit.

« Il n’y a pas de raccourcis vers une solution à deux États », a-t-il déclaré, ajoutant que la formulation du mont du Temple était « destinée à dénigrer Israël ».

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