D’ex-chefs de la sécurité soutiennent les réservistes qui menacent de ne plus servir
Des dizaines d’anciens hauts responsables de la sécurité – y compris d’anciens chefs de Tsahal, de l’agence de renseignement du Mossad et de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet – envoient une lettre au Premier ministre Benjamin Netanyahu lui demandant d’interrompre la législation sur la refonte du système judiciaire afin de permettre la reprise des négociations, tout en exprimant leur soutien aux réservistes qui ont menacé de cesser de se porter volontaires en signe de protestation.
Dans cette lettre, les chefs de la sécurité déclarent qu’ils tiennent Netanyahu « directement responsable du grave préjudice » causé à la sécurité d’Israël, tout en l’accusant d’avoir « complètement ignoré le préjudice causé à la démocratie israélienne » par ce projet de loi.
« Le processus législatif viole le contrat social qui existe depuis 75 ans entre des milliers de commandants de réserve et de soldats », écrivent-ils, tout en qualifiant les menaces des réservistes d' »acte de responsabilité nationale pour la défense de la démocratie israélienne ».
« Nous attendons de vous que vous preniez vos responsabilités », ont-ils ajouté. « Nous, vétérans des guerres d’Israël, nous nous sentons comme à la veille de la guerre de Yom Kippour et nous brandissons un carton rouge vif devant vous et votre gouvernement. »
Parmi les signataires figurent les anciens chefs de Tsahal Ehud Barak, Moshe Yaalon et Dan Halutz, les commandants du Mossad Nahum Admoni, Efraïm Halevy, Shabtaï Shavit, Danny Yatom et Tamir Pardo, les commandants du Shin Bet Carmi Gillon, Yuval Diskin et Nadav Argaman, ainsi que plusieurs anciens chefs de la police et responsables de l’administration pénitentiaire, entre autres.