Esther Hayut, présidente de la Cour suprême, exhorte les Israéliens à garder espoir
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

La présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, appelle ses collègues de l’autorité judiciaire, et la nation dans son ensemble, à ne pas perdre espoir en des temps meilleurs face au conflit qui fait actuellement rage autour des frontières d’Israël, dans une lettre qu’elle publie ce matin, alors qu’elle prend sa retraite.
Hayut a officié en tant que présidente de la Cour suprême depuis 2017 et se retire, ayant atteint l’âge de 70 ans – l’âge obligatoire de la retraite pour les juges.
« Nous sommes dans l’une des périodes les plus difficiles de l’histoire du pays. Nous enterrons nos morts et pansons nos blessures, et prions pour le retour rapide de tous les captifs et les disparus auprès de leurs familles », écrit Hayut.
Dans sa lettre de départ, la présidente sortante cite un poème publié en 2016 par le poète israélien Anadad Eldan, membre du kibboutz Beeri, intitulé « Sur les murs de Beeri », qui reflète ses sentiments à l’égard de la mort de sa fille, et qui a pris une dimension particulière à la suite de l’assaut du Hamas du 7 octobre et des atrocités commises par le groupe terroriste palestinien à Beeri en particulier.
« L’heure est à l’obscurité, mais il y a l’aube et la lumière », conclut le poème.
« Certes, l’heure est aux ténèbres, mais comme l’a écrit Anadad Eldan, il y a l’aube et la lumière, et nous ne devons pas perdre espoir en des jours, meilleurs que ceux que nous vivons », écrit Hayut.
« L’espoir, c’est la conviction qu’ensemble nous pouvons changer les choses pour le meilleur », poursuit-elle, citant le grand rabbin du Royaume-Uni, Jonathan Sacks, aujourd’hui décédé.
« Changeons les choses pour le mieux. Protégeons notre unité de toutes nos forces. »