Mont du Temple: La députée Constance Le Grip réagit au vote de la France à l’ONU
Selon l'élue LR, "cette résolution est problématique car la seule appellation 'al-Haram al-Sharif' ne paraît tout simplement pas correspondre à la réalité historique"
Constance Le Grip, députée Les Républicains (LR) des Hauts-de-Seine (6e circonscription), a réagi dans une interview avec le CRIF au récent vote de l’ONU sur la résolution 129-11, adoptée la semaine dernière par 129 pays dont la France (contre 11 votes contre et 31 abstentions). Par ce résultat, l’ONU nie tout lien juif avec le mont du Temple à Jérusalem, qu’elle nomme désormais uniquement par son toponyme musulman : al-Haram al-Sharif.
Alors que Constance Le Grip a sollicité le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, afin d’obtenir une explication face à un vote jugé « incompréhensible », elle affirme avoir été « fortement interpellée ». « J’attends avant tout une explication convaincante et un éclaircissement, à la hauteur de ma perplexité et de mon indignation. Ce vote est incompréhensible et perturbant », a-t-elle déclaré.
« Je ne comprends pas pourquoi la France ne s’est pas abstenue – à tout le moins – comme d’autres États européens, à défaut de voter contre. Je ne comprends pas non plus le manque de coordination pour une prise de décision à un niveau européen », a souligné la députée membre du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale.
Elle ajoute que la seule appellation « al-Haram al-Sharif » « ne [lui] paraît tout simplement pas correspondre à la réalité historique ».
« Il me semble que cette appellation nie les liens qui existent entre le mont du Temple et le judaïsme. On ne peut pas imaginer que cela soit autre chose qu’un effacement du lien historique qui unit Jérusalem et le peuple juif », a-t-elle déclaré.
Selon la députée, « cette résolution est problématique, au même titre que d’autres sujets. Les discussions régulières et les divergences sur la désignation du Hezbollah comme un groupe terroriste sont par exemple également très problématiques ».
« La discordance des votes pour cette résolution est de nature à engendrer encore davantage de perplexité au sein du concert des Nations européennes. Le 1er janvier prochain, la France prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne pour quelques mois. Il me semble que c’est la responsabilité du pays qui préside d’être enclin à coordonner et à rapprocher les points de vue et les positions de votes européens. Cela doit être le cas pour des sujets législatifs, de directives ou de règlements européens, mais également pour les sujets diplomatiques et géopolitiques portés par les résolutions des Nations unies. »
D’autres responsables politiques avaient précédemment réagi au vote, dont le député Eric Ciotti et le député européen RN Gilbert Collard.
De nombreux responsables communautaires et religieux ont également condamné ce vote de l’ONU.