Strouk : Ce « terrible » accord jette les objectifs de guerre à la « poubelle » pour sauver 22 à 33 otages
Yaïr Lapid et Chili Tropper critiquent les sévères propos de la ministre d'extrême-droite sur l'accord de libération des otages
La ministre des Implantations et des Projets nationaux, Orit Strouk, s’est insurgée mercredi contre le « terrible » accord sur les otages négocié en Égypte, affirmant qu’il remettait en question le droit du gouvernement à rester au pouvoir.
Il y a « des soldats qui ont tout laissé derrière eux et sont partis se battre pour des objectifs définis par le gouvernement, et nous les jetons à la poubelle pour sauver 22 personnes, 33 ou je ne sais combien », a-t-elle déclaré à la radio de l’armée. « Un tel gouvernement n’a pas le droit d’exister. »
Sa rhétorique fait écho à celle du ministre des Finances, Bezalel Smotrich, le chef de son parti, HaTzionout HaDatit , qui a menacé mardi de quitter la coalition si elle approuvait un accord actuellement négocié en Égypte.
Ce n’est pas la première fois que Strouk critique la conduite de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, après avoir mis en doute le comportement des pilotes de l’armée de l’air israélienne concernant l’appui aérien aux troupes terrestres à Gaza en décembre.
Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a répondu à la ministre d’extrême-droite.
« Un gouvernement qui compte 22 ou 33 membres de la coalition extrémiste n’a pas le droit d’exister », a-t-il écrit sur X.
Dans une déclaration, le ministre Chili Tropper (HaMahane HaMamlahti) a indiqué que, que l’on soutienne ou non l’accord, « le précepte juif fondamental ‘Quiconque sauve une seule vie, c’est comme s’il sauvait le monde entier’ devrait nous épargner les déclarations obtuses et brutales concernant les terribles souffrances des otages et de leurs familles, comme les mots de la ministre Orit Strouk ».
« La voie du judaïsme est plus humaine et plus sensible à la vie humaine que ceux qui cherchent parfois à parler en son nom », a-t-il ajouté.