Un ex-officier de l’armée de l’Air condamné à 57 mois de prison pour crimes sexuels
L'ancien lieutenant de l'armée de l'Air israélienne a été, entre autres, reconnu coupable de sodomie non consentie sur des soldates placées sous son commandement direct
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un ancien lieutenant de l’armée de l’Air israélienne a été condamné dimanche par un tribunal militaire à quatre ans et neuf mois de prison pour une série de crimes sexuels commis il y a plusieurs années à l’encontre de deux de ses subordonnées féminines.
L’officier, qui a servi dans le réseau israélien de défense aérienne, avait été arrêté en janvier 2022 à la suite de ces allégations et il était resté en détention depuis.
Il avait été reconnu coupable en septembre de six chefs d’accusation, notamment de sodomie et d’actes indécents obtenus par la force, à l’encontre de deux femmes soldats qui servaient sous son commandement direct.
« Les infractions ont été commises en utilisant la force et en usant de son autorité de commandement sur les victimes », a déclaré l’armée dans un communiqué publié lundi à la suite de la condamnation.
Outre la peine de 4 ans et 9 mois, le lieutenant a été condamné à une peine avec sursis, à verser aux victimes 33 000 shekels et à être rétrogradé au grade d’aviateur, l’équivalent de simple soldat dans l’armée de l’Air.
« L’avocat général des armées accompagne les victimes, les tient au courant de l’évolution de la situation et leur accorde tous les droits auxquels elles peuvent prétendre en vertu de la loi », a déclaré l’armée de l’Air.
Tsahal a déclaré qu’elle considérait cette affaire, ainsi que tout incident de crime sexuel dans ses rangs, « avec la plus grande sévérité ».
On reproche souvent à l’armée sa mauvaise gestion des cas d’agression sexuelle.
Dans une affaire en cours devant un tribunal militaire, les procureurs ont annulé un accord signé avec le lieutenant-colonel Dan Sharoni, qui est accusé d’avoir filmé des dizaines de ses subordonnées nues et à leur insu.
L’accord, qui prévoyait à l’origine qu’il pourrait conserver sa pension militaire, avait déclenché une vive polémique.