Israël en guerre - Jour 653

Rechercher

12 membres de la milice Abu Shabab, clan soutenu par Israël à Gaza, tués par le Hamas

La GHF accuse le Hamas d'avoir attaqué ses employés et de les empêcher d'être soignés ; les terroristes accusent Tsahal d'avoir tué 21 demandeurs d'aide

Un Palestinien brandit un couteau et s'adresse à la caméra en arabe : "Les aliments que nous recevons ont un goût de mort et de sang", alors qu'il porte un sac contenant de la nourriture et des colis d'aide humanitaire livrés par la Fondation humanitaire de Gaza soutenue par les États-Unis et Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 juin 2025. (Crédit : AP Photo/Abdel Kareem Hana)
Un Palestinien brandit un couteau et s'adresse à la caméra en arabe : "Les aliments que nous recevons ont un goût de mort et de sang", alors qu'il porte un sac contenant de la nourriture et des colis d'aide humanitaire livrés par la Fondation humanitaire de Gaza soutenue par les États-Unis et Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 juin 2025. (Crédit : AP Photo/Abdel Kareem Hana)

La police du Hamas à Gaza a annoncé jeudi avoir abattu 12 membres de la milice Abu Shabab soutenue par Israël dans la bande. Abu Shabab a annoncé avoir tué 5 membres du Hamas, sans aucune mention de victimes dans ses rangs.

Ces affirmations contradictoires ainsi que l’identité des personnes tuées sont invérifiables.

Selon le Hamas, les hommes armés d’Abu Shabab ont été tués mercredi matin par l’unité Sahm de la police de Gaza. D’après le Hamas, cette unité a été créée pour lutter contre les pillages. Elle a diffusé des vidéos montrant les dépouilles de plusieurs hommes allongés dans la rue, les présentant comme des combattants d’Abu Shabab arrêtés et abattus pour avoir collaboré avec Israël. Ces images et ces affirmations n’ont pas pu être vérifiées.

Abu Shabab opère dans une zone contrôlée par Israël à Rafah, dans le sud de Gaza. Israël a confirmé la semaine dernière armer la milice, soutenant ainsi l’opposition au Hamas.

Abu Shabab a expliqué se charger de la sécurité des livraisons d’aide humanitaire. La milice a toutefois été accusée de piller les camions humanitaires. Jeudi, Israël a rendu publics des documents du Hamas attestant que le groupe terroriste maintenait une politique de confiscation de 15 à 25 % de l’aide humanitaire entrant à Gaza depuis le déclenchement de la guerre à la suite de l’assaut du Hamas, le 7 octobre 2023.

Les meurtres se sont produits à la suite des accusations portées par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) contre le Hamas. L’organisation soutenue par les États-Unis et Israël a accusé le groupe terroriste d’avoir attaqué un bus à bord duquel se trouvaient ses employés palestiniens, tuant au moins 8 personnes et empêchant l’évacuation des blessés vers un hôpital de la bande. Le président par intérim du GHF, John Acree, a ajouté que certains employés « avaient peut-être même été pris en otage ».

Selon la défense civile du Hamas, des dizaines de Palestiniens ont trouvé la mort en tentant de rejoindre les sites de distribution de la GHF depuis que la fondation a débuté ses activités, à la fin du mois de mai. Si Tsahal a confirmé des tirs de semonce dans au moins 8 cas, elle a toutefois contesté le nombre de morts transmis par le Hamas.

Des membres du gang Abu Shabab, à Gaza, dans une vidéo récente publiée par la milice gazaoui anti-Hamas. (Crédit : Capture d’écran/Facebook)

La défense civile a signalé la mort de 21 autres personnes, tuées jeudi alors qu’elles attendaient la distribution d’aide humanitaire. Ces 21 personnes feraient partie des 29 morts sous des tirs israéliens sur tout le territoire.

Contactée par l’AFP au sujet d’informations faisant état d’un incident mortel aux abords d’un point de distribution d’aide proche du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza, l’armée israélienne a expliqué avoir « procédé à des tirs de semonce… à des centaines de mètres du point de distribution, avant qu’il n’ouvre ses portes ».

« Nos employés blessés par le Hamas n’ont pas encore été soignés » – GHF

Jeudi, dans un nouveau communiqué, à la suite de ses accusations à l’encontre du Hamas d’avoir tiré sur ses employés palestiniens, la GHF a indiqué que le groupe terroriste avait empêché la Croix-Rouge d’évacuer les victimes vers l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younès, dans le sud.

Selon ce communiqué, une foule s’est rapidement rassemblée sur les lieux, forçant les terroristes du Hamas à battre en retraite.

La GHF a précisé que des terroristes du Hamas avaient menacé le personnel de l’hôpital, lui interdisant de prodiguer le moindre soin. La fondation a ajouté que « tous les employés locaux, les blessés comme les morts, ont été entassés sur le parking de l’hôpital Nasser ». Jeudi, à 14h00, ils n’avaient toujours pas été pris en charge.

Des employés palestiniens locaux de la Gaza Humanitarian Foundation, vêtus de gilets bleus, formant une chaîne humaine pour protéger les femmes bénéficiaires de l’aide humanitaire sur l’un des sites de distribution du GHF, le 9 juin 2025. (Crédit : GHF)

« La GHF s’engage à porter secours aux blessés, ainsi qu’à leurs familles et à celles des personnes décédées », peut-on lire dans ce communiqué. « Nous nous efforçons, via différents canaux, de transférer les blessés de l’hôpital de Khan Younès à destination d’établissements dotés d’installations plus performantes. »

La fondation a également appelé « ceux qui détiennent les dépouilles des défunts à les remettre immédiatement à leurs familles » et promis de continuer, « après cette tragédie, à fournir une aide alimentaire à la population de Gaza ».

Les responsables de la GHF ont qualifié les terroristes du Hamas de « meurtriers lâches » incarnant le « mal absolu », accusant en outre l’ONU et les pays occidentaux de ne pas condamner les meurtres. Le porte-parole du Hamas auprès des médias, dans des commentaires à l’AFP, a quant à lui accusé la fondation d’être « devenue un instrument de malheur entre les mains » d’Israël, « utilisé pour attirer les civils dans des pièges mortels ».

Malgré les attaques, la GHF a distribué un nombre record de repas en une seule journée, selon ses propres chiffres. Il a également annoncé dans la nuit avoir distribué des boîtes de denrées alimentaires sur son site du centre de Gaza, en dépit des avertissements répétés de Tsahal aux Palestiniens, les enjoignant de ne pas s’approcher des sites d’aide avant 6 heures du matin.

Le porte-parole de la GHF n’a fourni aucune explication concernant la distribution d’aide au cours de la nuit, alors que Tsahal a demandé aux Palestiniens de ne pas se rendre sur les sites.

Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture à un point de distribution à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 11 juin 2025. (Crédit : Oued BABA/AP)

Jeudi, le GHF a déclaré avoir ouvert trois sites, deux à Tel Sultan, dans le sud de Gaza et un à Wadi Gaza, dans le centre de la bande. Il a annoncé avoir distribué plus de 45 000 boîtes d’aide alimentaire, dont plus de la moitié sur son site d’origine à Rafah, près du rivage, à la frontière entre Gaza et l’Égypte. Chaque boîte contient des repas pour 5 personnes et demi pendant 3 jours et demi.

Mais les repas fournis aux Gazaouis par la GHF ne sont pas « prêts à consommer », ainsi que le recommandent les organisations d’aide dans de telles situations de crise humanitaire. Les boîtes contiennent en grande partie des produits alimentaires secs, dont la préparation nécessite du matériel de cuisson, un équipement rare dans une bande de Gaza dévastée.

L’aide humanitaire entre dans le nord de Gaza pour la première fois depuis mars

Mercredi, pour la première fois depuis des mois, les autorités israéliennes ont autorisé des camions d’aide humanitaire à entrer directement dans le nord de la bande de Gaza.

Les 56 camions du Programme alimentaire mondial ont été transférés vers le nord de Gaza via le point de passage de Zikim, aussi appelé Erez-Ouest, a fait savoir le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires.

Cette décision intervient après « l’approbation du pouvoir politique, et sur la recommandation des autorités en charge de la sécurité », a ajouté le COGAT.

Des camions d’aide humanitaire entrant dans le nord de la bande de Gaza via le passage de Zikim, le 11 juin 2025. (Crédit : COGAT)

Israël a mis fin à l’arrivée de l’aide humanitaire à Gaza le 2 mars, quelques heures après l’échec d’un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les livraisons ont reprise le 19 mai, mais uniquement alors via le passage de Kerem Shalom, au sud de la bande.

Depuis le début de la guerre, Israël accuse le Hamas d’amasser l’aide humanitaire pour financer ses opérations et rémunérer ses agents.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.