Jérusalem: La mairie rejette la demande d’Aryeh King de ne pas ramasser les ordures au consulat de France
Cette mesure visait à protester contre l'interdiction d'entreprises israéliennes à un salon de l'armement près de Paris, une interdiction levée par la Cour du commerce française
Le maire adjoint de Jérusalem, Arié King, un ultra-nationaliste juif, a annoncé lundi avoir demandé aux services municipaux de cesser de collecter les ordures du consulat général de France dans la Ville sainte pour protester contre l’interdiction d’entreprises israéliennes à un salon de l’armement près de Paris, une demande rejetée par la municipalité.
« La municipalité de Jérusalem ramasse les déchets partout dans la ville de façon professionnelle et fournit le meilleur service à tous les habitants », a néanmoins déclaré à l’AFP un porte-parole de la mairie, interrogé sur cette annonce.
Sur X, celui-ci a publié une lettre adressée au chef des services sanitaires de la ville lui demandant « d’ordonner aux agents d’entretien de la ville de cesser immédiatement le service d’enlèvement des ordures du bâtiment » du consulat général de France.
Dans cette lettre, dont les Affaires étrangères apparaissent en copie, M. King affirme demander cette mesure « à la lumière de l’attitude perfide et anti-israélienne d’Emmanuel Jean-Michel Frédéric Macron, président de la France, et dont le gouvernement a pris des décisions dont la nature et le but sont de nuire à l’industrie israélienne ».
La municipalité de Jérusalem a rejeté la demande de King, déclarant au Times of Israel que la ville « enlève les déchets de toutes les parties de la ville sur la base de considérations professionnelles, et offre des services optimaux à tous ses résidents ».
Sur fond d’indignation internationale sur la conduite des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, la France avait annulé le 31 mai la participation des industriels israéliens de l’armement au salon de défense Eurosatory, qui s’est ouvert lundi près de Paris.
La Cour de commerce de Paris a renversé mardi les restrictions demandées par le ministère de la Défense français à l’encontre des firmes israéliennes.
Vendredi, déjà, semblant faire référence à cette interdiction, le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant avait durement attaqué la France, l’accusant d’avoir « adopté une politique d’hostilité à l’égard d’Israël » et de fermer les yeux sur « les atrocités commises par le Hamas ».
Ces déclarations avaient été dénoncées comme « incorrectes et déplacées » par de hauts responsables du ministère des Affaires étrangères israéliens.
« Au-delà des divergences d’opinions qui existent entre Israël et la France », cette dernière, « depuis le début de la guerre (…) s’est distinguée par une politique claire de condamnation et de sanctions contre le Hamas », avaient tenu à noter ces diplomates.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 37 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 15 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.