Israël en guerre - Jour 375

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Après une attaque de drone, Tsahal frappe une piste d’atterrissage du Hezbollah

Le groupe terroriste chiite libanais affirme avoir visé le Dôme de fer ; aucun dégât ni blessé n'est à déplorer, les drones ayant touché des zones ouvertes dans le nord du pays

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des soldats israéliens patrouillant une zone près du kibboutz Kfar Blum, près de la frontière avec le Liban, après que le Hezbollah a déclaré avoir mené une attaque aérienne avec deux drones contre un site du système de défense aérienne israélien dans la région frontalière, le 25 janvier 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)
Des soldats israéliens patrouillant une zone près du kibboutz Kfar Blum, près de la frontière avec le Liban, après que le Hezbollah a déclaré avoir mené une attaque aérienne avec deux drones contre un site du système de défense aérienne israélien dans la région frontalière, le 25 janvier 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

L’armée israélienne a déclaré avoir mené une série de frappes jeudi contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, notamment une piste d’atterrissage, alors que le groupe chiite terroriste libanais a affirmé avoir visé une batterie du système de défense anti-aérienne Dôme de fer.

La piste d’atterrissage, révélée par le ministre de la Défense Yoav Gallant l’année dernière, servait à l’unité aérienne du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, selon l’armée. Israël a accusé l’Iran d’avoir construit la piste d’atterrissage, qui serait utilisée par le groupe terroriste pour lancer des drones.

Tsahal a également frappé des cibles dans les régions de Tyre et de Mghairiyeh, ajoutant que les frappes étaient une réponse à une attaque de drone sur le nord d’Israël plus tôt dans la journée, qui a ensuite été revendiquée par le Hezbollah.

L’armée a ensuite bombardé deux sites appartenant au groupe terroriste à Tayr Harfa et Ayta ash-Shab, et mené des frappes aériennes sur Kfar Kila et un poste d’observation à Blida, bombardant également des zones à ad-Dhahiriya avec de l’artillerie.

Le groupe terroriste a lancé deux drones chargés d’explosifs depuis le Liban, qui ont touché des zones ouvertes près de la communauté de Kfar Blum, dans le nord d’Israël, sans faire de blessés ni de dégâts.

Le Hezbollah a affirmé avoir visé une batterie du système de défense anti-aérienne Dôme de fer. Lors d’autres attaques, le groupe terroriste chiite libanais a affirmé avoir lancé des projectiles sur des positions militaires israéliennes près de la communauté de Shlomi et dans la région du mont Dov.

L’armée a également indiqué avoir bombardé des zones du sud-Liban avec de l’artillerie jeudi, vraisemblablement pour déjouer des attaques planifiées par le Hezbollah.

Jeudi matin, l’armée a annoncé une infiltration présumée à la frontière libanaise, près de la communauté de Hanita, mais elle a ensuite donné le feu vert, écartant tout soupçon d’infiltration ou d’incident de sécurité.

Le Hezbollah a tenté de porter atteinte aux défenses aériennes d’Israël, avec une attaque au projectile cette semaine qui a légèrement endommagé une base stratégique de contrôle du trafic aérien de l’armée israélienne dans le nord d’Israël. Il s’agissait de la deuxième attaque de ce type contre la base du mont Meron au cours des dernières semaines.

Le groupe terroriste chiite libanais, soutenu par l’Iran, a fait savoir que ces attaques avaient été lancées en réponse aux « assassinats récents et aux attaques répétées contre des civils » au Liban et en Syrie.

Il a indiqué avoir lancé un « nombre important » de missiles sur la base du mont Meron. L’armée israélienne a confirmé l’attaque mardi, indiquant que les infrastructures de la base avaient été légèrement endommagées.

Selon Tsahal, plusieurs des projectiles ont été interceptés par le système de défense aérienne du Dôme de fer, mais quelques-uns ont touché la base, qui est située à environ huit kilomètres de la frontière libanaise.

La frappe sur la base du mont Meron n’a fait aucun blessé, selon Tsahal, qui mène une enquête plus approfondie.

Tsahal a déclaré avoir mis en place des systèmes d’urgence afin d’assurer le fonctionnement de la base de contrôle du trafic aérien, ajoutant que « les capacités de détection de l’armée de l’air n’ont pas été endommagées ».

Des volutes de fumée s’élevant au-dessus du village de Shihine, dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël, lors d’une frappe aérienne israélienne le 22 janvier 2024. (Crédit : Kawnat Haju/AFP)

La première attaque du Hezbollah sur le site a été lancée le 6 janvier, en réponse à l’assassinat du numéro 2 du Hamas, Saleh al-Arouri, lors d’une frappe à Beyrouth imputée à Israël. Ces derniers jours, plusieurs frappes au Liban et en Syrie ont tué de hauts responsables du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran. Israël n’a assumé la responsabilité d’aucune de ces frappes.

Tsahal avait reconnu que la base avait été endommagée après l’attaque du 6 janvier.

Tsahal n’a donné aucune précision sur les dommages subis par la base à ce moment-là, mais selon des images publiées par le groupe terroriste, deux dômes de radar avaient été touchés par des missiles guidés antichars.

Lors de la salve de mardi, au moins 15 roquettes ont visé des sites en Israël près de la frontière.

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre les communautés et les postes militaires israéliens situés le long de la frontière. Le groupe terroriste soutenu par l’Iran affirme qu’il agit ainsi pour encourager Gaza dans la guerre que mène Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, déclenchée par le massacre du 7 octobre.

Ces attaques ont entraîné des évacuations massives de la quasi-totalité des habitants des villes proches de la frontière.

Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de six civils du côté israélien et de neuf soldats et réservistes de Tsahal. Il y a également eu plusieurs attaques en provenance de la Syrie, qui n’ont pas fait de blessés.

Israël a frappé à plusieurs reprises des cellules du Hezbollah qui tentaient de lancer des attaques et a également lancé plusieurs séries de frappes, dont celle de lundi, sur l’infrastructure du groupe terroriste à l’intérieur du Liban, notamment sur les postes d’observation et les centres de commandement.

Un soldat israélien portant un patch sur l’arrière de sa veste militaire montrant le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, comme une cible devant un obusier d’artillerie en Haute-Galilée, dans le nord d’Israël, le 4 janvier 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

Le Hezbollah a nommé 167 de ses terroristes tués par Israël au cours des accrochages en cours, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 20 autres terroristes d’autres groupes, un soldat libanais et au moins 19 civils, dont trois journalistes, ont été tués.

Alors que les violences se poursuivent le long de la frontière, des efforts diplomatiques ont été entrepris pour éviter une guerre généralisée. Israël a prévenu que si les négociations échouaient, il se verrait contraint de recourir à la force contre le Hezbollah, affirmant que c’était le seul moyen de permettre le retour chez eux des personnes évacuées des villes frontalières du nord du pays.

La résolution 1701 des Nations unies, qui a mis fin à la Seconde Guerre du Liban en 2006, exigeait que le Hezbollah soit tenu à l’écart de la frontière, mais l’armée libanaise et l’ONU ne l’ont jamais fait respecter. Israël a fait pression sur ses alliés ayant des liens étroits avec le Liban, comme la France, pour qu’ils interviennent face à la montée de la violence.

Cette semaine, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a tenu une série de réunions avec des dirigeants israéliens dans le cadre de la pression diplomatique, notamment avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant, le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz et le conseiller à la sécurité nationale Tzahi Hanegbi.

L’émissaire américain Amos Hochstein, à gauche, faisant un geste lors de sa rencontre avec le Premier ministre par intérim libanais Najib Mikati, à Beyrouth, au Liban, le 11 janvier 2024. (Crédit : Hussein Malla/AP Photo)

Au début du mois, Washington avait dépêché l’envoyé spécial Amos Hochstein dans la région, les États-Unis ayant intensifié leur engagement diplomatique pour tenter d’apaiser les tensions. Hochstein, qui s’était fortement impliqué dans les négociations qui avaient abouti à la délimitation d’une frontière maritime entre Israël et le Liban en 2022, a rencontré des responsables libanais et israéliens au cours de son voyage.

La semaine dernière, des responsables libanais ont déclaré que le Hezbollah avait rejeté la proposition initiale de Washington de mettre fin aux affrontements avec Israël et de retirer ses combattants de la frontière, mais qu’il restait ouvert à la diplomatie américaine pour éviter une guerre dévastatrice.

Jeudi, le ministre des Affaires étrangères Israël Katz a rencontré son homologue italien Antonio Tajani à Jérusalem et a demandé l’aide de Rome pour trouver une solution diplomatique à la présence du Hezbollah à la frontière nord d’Israël.

« J’ai demandé son intervention auprès du gouvernement libanais pour chasser le Hezbollah du Sud-Liban », a écrit Katz sur X, « sinon le Liban sera confronté à un coup dévastateur dont il ne se remettra pas ».

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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