EL Al et Arkia demandent aux Saoudiens d’autoriser les survols dès cette semaine -TV
Les compagnies souhaitent redéfinir leurs trajectoires vers des destinations en Asie de l'Est afin de réduire la durée des vols, mais n'ont pas encore reçu de réponse de Ryad
Les compagnies aériennes israéliennes ont demandé à emprunter l’espace aérien saoudien pour leurs vols dès cette semaine, après que Ryad a déclaré qu’il les autoriserait à survoler le territoire saoudien, selon une information diffusée samedi soir.
La Treizième chaîne a rapporté que El Al et Arkia ont toutes deux demandé à réacheminer leurs vols prévus cette semaine vers des destinations d’Extrême-Orient, telles que Bangkok en Thaïlande et Goa en Inde, ce qui réduirait la durée des vols de trois heures.
Le reportage précise que les compagnies aériennes n’ont pas encore reçu de réponse de Ryad.
Vendredi, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle ouvrait son espace aérien à tous les survols civils, dans un geste qui avait été largement considéré comme faisant partie des efforts déployés par les États-Unis pour faire avancer les mesures de normalisation entre Jérusalem et Ryad. Cette mesure a été prise alors que le président américain Joe Biden était en visite en Israël, quelques heures avant de se rendre à Jeddah et de rencontrer les dirigeants saoudiens.
Dans un discours prononcé tard dans la nuit de vendredi à samedi, après avoir rencontré le roi saoudien Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman, Joe Biden avait qualifié la décision de Ryad de « geste important, non seulement sur le plan symbolique, mais aussi sur le fond ».
« Il s’agit de la première étape tangible sur la voie de ce qui, je l’espère, sera finalement une normalisation plus large des relations » entre Israël et l’Arabie saoudite, avait ajouté Biden.
Vendredi matin, le Premier ministre Yair Lapid a salué la décision « d’ouvrir l’espace aérien saoudien aux compagnies aériennes israéliennes » comme « la première étape officielle de la normalisation avec l’Arabie saoudite ». « Je remercie les dirigeants saoudiens pour l’ouverture de l’espace aérien saoudien. Ce n’est que la première étape », a ajouté Lapid.
Cependant, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré samedi que cette décision n’avait « rien à voir avec les liens diplomatiques avec Israël ».
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« La question des survols est une décision que nous avons prise… dans l’intérêt [de] fournir une connectivité entre les pays du monde, et nous espérons que cela facilitera la vie de certains voyageurs. Nous espérons que cela facilitera la vie de certains voyageurs. Il ne s’agit en aucun cas d’un prélude à d’autres mesures », a-t-il déclaré.
Jusqu’à présent, les vols vers l’Asie orientale au départ de Tel Aviv devaient contourner la péninsule arabique, car le royaume ne reconnaît pas Israël, ce qui ajoutait deux à trois heures de voyage.
Oz Berlovitch, PDG d’Arkia, a prédit que les trajectoires de vol raccourcies « réduiront le prix des vols vers l’Est, par exemple vers l’Inde et la Thaïlande, d’au moins 10 % ».
Les voyageurs embarquant dans un avion d’Israël à destination de Bangkok verront leur vol raccourci à huit heures et 25 minutes au lieu d’environ 11 heures, tandis que les vols à destination de Mumbai seront raccourcis d’environ huit heures à cinq heures et 15 minutes.
Les nouvelles trajectoires de vol survolent Oman, un pays qui n’a pas de relations diplomatiques avec Israël et qui n’autorise pas actuellement les avions israéliens à traverser son espace aérien. On s’attend toutefois à ce qu’il suive la décision de l’Arabie saoudite.
L’ouverture du ciel saoudien permettrait également un vol direct de 15 heures et demie vers Melbourne, en Australie, ainsi qu’un vol de six heures vers les Maldives, si les compagnies aériennes décident d’exploiter ces liaisons.