L’AP se vante d’avoir « contrecarré » des ventes de biens à des Juifs à Jérusalem
La police palestinienne a arrêté 44 individus suspectés d'avoir tenté de vendre 300 hectares en Cisjordanie et à Jérusalem Est ; 3 suspects ont été condamnés à des travaux forcés
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Les forces de l’Autorité palestinienne (AP) ont annoncé dimanche avoir « contrecarré » la ventre de 300 hectares en Cisjordanie et à Jérusalem Est à des Juifs.
Le communiqué PASF, publié sur sa page Facebook, indique qu’une opération de taille a permis d’empêcher les ventes de terrains et d’arrêter 44 Palestiniens, qui tentaient de vendre des viens près des villes de Jérusalem Est, Ramallah, Naplouse, Hébron, Qalqiliya et Salfit.
Trois des suspects ont déjà été condamnés à 15 ans de travaux forcés, indique le communiqué.
Le site Ynet a rapporté que Issam Akel, résident de Jérusalem Est, figurait parmi les personnes arrêtées.
Ce résident de Jérusalem était recherché par l’AP pour son implication dans la vente d’une maison du quartier musulman de la Vieille Ville de Jérusalem à des Juifs.
Le gouvernement de l’AP a formé une commission chargée d’enquêter sur la vente de biens immobiliers dans la Vieille Ville, a tweeté le Premier ministre de l’AP Rami Hamdallah le 9 octobre.
La loi palestinienne considère que toute vente ou tentative de vente de foncière ou immobilière à des Juifs israéliens est un délit.
En vertu de cette loi, les sanctions peuvent aller des travaux forcés à la peine capitale.
Cependant, la loi prévoit que le président de l’AP approuve chaque condamnation à mort ce qu’il n’a pas fait depuis 2006.

Le mois dernier, Israël a arrêté à deux reprises Adnan Ghaith, gouverneur de l’Autorité palestinienne à Jérusalem, pour son implication dans l’arrestation d’Akel.
Le communiqué PASF n’a pas précisé si les trois personnes condamnées à 15 ans de travaux forcés n’était pas, en partie, les deux personnes condamnées à la même peine le mois dernier.
« La cour a condamné F.A.E. et A.Kh.M., de Kafr Thulth, dans le gouvernorat de Qalqilya, du crime de fuite de terres vers l’ennemi », indiquait une note sur le site du Conseil judiciaire de l’AP, faisant référence aux coupables par les initiales, et utilisant le terme arabe pour désigner la vente de terres aux Juifs israéliens. « La cour… condamne les coupables à 15 ans de travaux forcés. »
En novembre, le corps d’Ala’a Qirsh, l’un des six Palestiniens tués dans un accident de la route dans la vallée du Jourdain, n’a pas été autorisé à être enterré dans un cimetière musulman à Jérusalem, parce qu’il était accusé d’avoir vendu des biens à des Juifs israéliens, avait confié un responsable du Waqf au Times of Israël.
Le communiqué PASF a appelé les Palestiniens à faire « preuve de vigilance » dans la gestion de leurs biens afin d’empêcher le transfert de terres « à l’occupation ».
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