ZAKA rejette la directive visant à traiter de façon égale les terroristes et les victimes
"Sans la moindre hésitation, nous allons d'abord nous occuper des victimes avant de traiter le terroriste meurtrier," a déclaré Yehuda Meshi-Zahav
« Les Juifs ont amené la morale au monde et personne ne va nous apprendre ce qui est moral », a déclaré jeudi Yehuda Meshi-Zahav le président et le fondateur de ZAKA en réponse à la déclaration faite par le professeur Avinoam Reches, président de la commission d’éthique de l’Association médicale israélienne (AMI) selon lequel « le personnel médical n’est pas tenu par les valeurs morales juives ».
Le professeur Reches a fait cette déclaration à la suite de l’annonce le 15 décembre 2015 d’une directive de la commission d’éthique de l’AMI selon laquelle la priorité pour soigner les patients doit être déterminée uniquement sur la base de considérations médicales.
Cela pourrait conduire à une situation dans laquelle les premiers intervenants devraient traiter le terroriste qui a perpétré l’attentat avant de s’occuper des victimes qu’il a causées.
Les nouvelles lignes directrices sont le résultat d’un recours deposé par l’association Médecins pour les droits de l’homme qui a affirmé qu’Israël agissait en violation flagrante de l’éthique médicale internationale et des droits de l’Homme.
Le président et fondateur de ZAKA Yehuda Meshi-Zahav est sans équivoque à ce sujet : « Nous disons aux volontaires de ZAKA de s’occuper d’abord des victimes juives d’une attaque terroriste – sans la moindre hésitation. Et seulement après ils peuvent commencer à s’occuper du terroriste meurtrier qui a perpétré l’attaque. En dépit du code éthique qui dit qu’il faut soigner d’abord les blessés les plus graves, il faut savoir que même la morale a ses limites. Si nous ne faisons pas cette distinction, nous perdons notre voie. Même dans la loi juive, il est dit : ‘Celui qui est miséricordieux envers les cruels, finira par être cruel avec les miséricordieux' ».
המדיניות שלנו, בהמשך להנחיית הלשכה לאתיקה בהסתדרות הרפואית לטיפול בנפגעי אירועי טרור לפי חומרת הפציעה בלבד pic.twitter.com/aJ5jKzHZK7
— זק״א (@zakaHQ) December 17, 2015
Le professeur Asa Kasher, lauréat du Prix Israël, qui a rédigé le Code éthique de Tsahal et qui est l’un des principaux chercheurs en matière de morale et d’éthique, a également exprimé son opposition catégorique à la directive, la qualifiant d’ « absurde ».
Le chef des opérations de ZAKA, Haim Weingarten, dans une conversation avec Gabi Gazit au micro de la radio 103FM, a rappelé la situation à laquelle ont été confrontés lui et ses collègues bénévoles de ZAKA sur le site de la récente attaque à la voiture bélier près du pont des Cordes à l’entrée de Jérusalem : « Le terroriste avait été atteint par balles dans sa voiture. Même s’il avait des blessures d’arme à feu à la tête, il montrait encore des signes de vie. Il y avait aussi un bébé dans une poussette qui avait été écrasé par le terroriste, avec une blessure très grave à la jambe. Et vous me demandez qui j’ai traité ? Le bambin ».
Weingarten a poursuivi : « Dans le cas d’un meurtrier, et pas seulement un terroriste, je soignerai toujours d’abord la victime et seulement après le meurtrier ou le terroriste. »
השיחה שתגרום לכם לכם צמרמורת- ההסתדרות הרפואית בישראל קבעה כי יש לטפל קודם בפצוע הקשה ביותר, ללא הבחנה. חיים וינגרטן, מארגון זקא "כשהבנתי שאני טיפלתי במחבל שרצה להרוג אותי הצטמררתי וזעקתי לשמיים".
Posted by רדיו 103FM on Wednesday, December 16, 2015