Le gouvernement approuve le bloquage d’Al Mayadeen, média affilié au Hezbollah
Le ministre des Communications, Shlomo Karhi, a signé un ordre visant à confisquer l'équipement du réseau libanais et à bloquer ses sites internet
Le gouvernement a approuvé dimanche une proposition visant à bloquer le réseau d’information libanais Al Mayadeen, affilié au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah. Le ministre des Communications, Shlomo Karhi, a signé un ordre visant à confisquer l’équipement du réseau et à bloquer ses sites web.
En novembre dernier, le cabinet de sécurité avait voté la fermeture de la chaîne d’information par satellite Al Mayadeen en Israël, conformément à la réglementation d’urgence autorisant le gouvernement à fermer les organes d’information étrangers qu’il estime nuire à la sécurité nationale. Cette mesure temporaire avait toutefois expiré en janvier.
La décision de bloquer à nouveau le réseau – vraisemblablement à la fois les transmissions et leur travail en Israël – est survenue après « la réapparition de représentants terroristes se faisant passer pour des journalistes il y a environ deux semaines », a indiqué un porte-parole de Karhi dans une déclaration faisant référence au fait qu’une journaliste d’Al Mayadeen a émis depuis Majdal Shams le mois dernier, un jour après qu’une roquette tirée par le Hezbollah sur un terrain de football dans cette ville druze du plateau du Golan a tué douze enfants et adolescents.
Dans son émission, Hanaa Mahameed, journaliste de la chaîne libanaise, avait prétendu à tort que les enfants avaient été frappés par un tir israélien, ce qui a incité Karhi à déclarer que l’armée était « invitée à prendre [Mahameed] et à la jeter de l’autre côté de la frontière. Laisser une journaliste du Hezbollah diffuser depuis la scène du massacre que le Hezbollah a commis est absurde à tous les niveaux ».
La nouvelle interdiction est mise en œuvre par le biais de la loi dite « Al Jazeera » adoptée par la Knesset en avril, qui donne au gouvernement des pouvoirs temporaires pour empêcher les chaînes d’information étrangères d’opérer en Israël si elles sont considérées par les agences de sécurité comme portant atteinte à la sécurité nationale.