Israël en guerre - Jour 642

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Les amis d’Ofer Calderon collectent 3 M de NIS en 24h pour l’aider à se reconstruire

Ce père de 4 enfants souffre d'une grave détresse émotionnelle et ne peut plus gagner sa vie depuis que sa menuiserie à Nir Oz a été détruite ; la campagne a été lancée par son groupe de cyclistes

L'otage libéré Ofer Calderon retrouvant ses enfants Rotem, Gaya, Erez et Sahar le 1er février 2025. Erez et Sahar avaient également été enlevés le 7 octobre 2023 et libérés en novembre 2023. (Crédit : Maayon Taof/GPO)
L'otage libéré Ofer Calderon retrouvant ses enfants Rotem, Gaya, Erez et Sahar le 1er février 2025. Erez et Sahar avaient également été enlevés le 7 octobre 2023 et libérés en novembre 2023. (Crédit : Maayon Taof/GPO)

Une campagne de crowdfunding lancée vendredi pour l’ex-otage Ofer Calderon a permis de récolter plus de 3 millions de shekels en une seule journée, soit plus du double de l’objectif initial de 1,5 million.

Samedi soir, plus de 13 800 personnes avaient contribué à cette campagne intitulée « Ofer veut juste reprendre sa vie », organisée par ses amis et son groupe de cyclistes, « Les Schtroumpfs », en coopération avec l’association à but non lucratif Lehoshit Yad.

Ofer, père de quatre enfants, avait été enlevé le 7 octobre 2023 dans le kibboutz Nir Oz par des terroristes palestiniens du Hamas qui avaient fait irruption chez lui et qui l’avaient kidnappé avec sa fille Sahar, âgée de 16 ans, et son fils Erez, âgé de 12 ans.

Il s’était enfui avec ses enfants par la fenêtre de leur mamad – abri anti-atomique – et s’était caché dans les buissons pendant des heures avant d’être découvert, roué de coups et séparé de ses enfants, qui ont été emmenés de force à Gaza.

« Le matin du 7 octobre, ma vie s’est effondrée. Sous mes yeux, alors que j’étais blessé et en sang, des terroristes du Hamas ont kidnappé mes enfants », a écrit Ofer dans un message publié vendredi sur Instagram.

« Le moment où ils m’ont été arrachés est un cauchemar qui revient chaque nuit et ne me quitte jamais. »

L’Israélien Ofer Calderon, otage du Hamas à Gaza depuis le 7 octobre 2023, marchant à côté de terroristes armés du Hamas avant d’être remis à la Croix-Rouge à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 1ᵉʳ février 2025. (Crédit : Abdel Kareem/AP)

Il a été retenu en captivité pendant 484 jours, une période qu’il a décrite comme étant « marquée par la faim, l’humiliation, la violence et surtout par l’incertitude terrible de ne jamais pouvoir dire à mes enfants combien je les aime et combien je regrette de ne pas avoir été là pour eux ».

Depuis son retour en Israël après sa libération en février, Ofer vit à Kiryat Gat, où les habitants évacués de Nir Oz, la communauté la plus durement touchée le 7 octobre, ont été temporairement relogés.

Il s’est retrouvé sans domicile ni moyen de subsistance. Son atelier de menuiserie, qu’il avait construit de ses propres mains, a été détruit et le traumatisme psychologique causé par sa captivité l’empêche de retourner à Nir Oz pour reprendre le travail.

« Je n’ai aucun moyen de subvenir aux besoins de ma famille. Chaque nuit, l’angoisse revient, et j’attends simplement que la lumière se rallume pour pouvoir recommencer à me battre », a-t-il écrit.

Selon la campagne, Ofer souffre de cauchemars, de flashbacks et d’une grave détresse émotionnelle, et les activités quotidiennes les plus simples, comme faire du vélo, sont devenues insupportables pour lui.

« Il se sent comme un étranger, même lorsqu’il accomplit les tâches les plus simples qui lui venaient autrefois naturellement », ont écrit ses amis.

« Ils m’ont abandonné. Ils nous ont abandonnés », a écrit Ofer.

« Mais je ne laisserai pas ce sentiment me contrôler. Je mets ma honte de côté et je ferai tout pour me sentir à nouveau comme un père, un père capable de protéger ses enfants. »

La collecte de fonds vise à lui permettre de trouver un logement stable, de bénéficier d’un soutien émotionnel et psychologique, ainsi que de participer à la mise en place d’un nouvel atelier de menuiserie dans le cadre de sa réinsertion.

« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et le regarder dépérir sous nos yeux », ont écrit les membres du groupe de cyclistes dont Ofer faisait partie depuis longtemps.

« S’il vous plaît, ne laissez pas Ofer seul dans cette lutte… Il a besoin de nous maintenant, tout comme nous l’avons soutenu lorsqu’il était en captivité », ont-ils poursuivi.

Ofer a écrit que cette campagne vise à l’aider à « reconstruire sa vie, subvenir aux besoins de sa famille dans la dignité et rendre leur père à ses enfants ».

L’ex-otage libéré Ofer Calderon lors d’une interview diffusée sur la chaîne N12, le 4 juillet 2025. (Crédit : Capture d’écran/Chaîne N12)

Tous les dons sont collectés par Lehoshit Yad, une organisation à but non lucratif enregistrée en Israël, et 100 % des fonds seront consacrés au rétablissement d’Ofer, notamment à son logement, à sa thérapie et à son accompagnement à long terme.

Dans une interview accordée vendredi à la chaîne N12, Ofer a déclaré avoir été détenu dans des tunnels souterrains et n’avoir été autorisé à remonter à la surface que pendant quelques heures au total pendant toute la durée de sa captivité.

Il a été relâché dans le cadre de la première phase du dernier accord de cessez-le-feu et de libération d’otages, au cours de laquelle le Hamas avait libéré 33 femmes, enfants, hommes civils de plus de 50 ans et personnes considérées comme des « cas humanitaires », en échange de quelque 1 900 prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, dont au moins 270 purgeant des peines à perpétuité pour le meurtre de dizaines d’Israéliens.

La première phase de l’accord, d’une durée de 42 jours, a expiré le 2 mars. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait refusé de négocier la seconde phase, qui aurait exigé le retrait total d’Israël de Gaza, ce qui constituait une ligne rouge pour certains de ses partenaires de coalition.

Ofer a déclaré qu’il pensait initialement que toute sa famille à Nir Oz avait péri dans le massacre, y compris Sahar et Erez. Cependant, trois semaines après son enlèvement, il a rencontré un autre otage, Rimon Kirsht Buchshtav, qui lui a dit qu’elle avait été détenue avec Sahar. Il a ensuite appris qu’Erez était également en vie.

Erez et Sahar ont été relâchés dans le cadre d’un accord de trêve d’une semaine conclu fin novembre 2023, au cours duquel le Hamas avait libéré 105 femmes et enfants en échange de 240 prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël.

Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 50 otages, dont 49 des 251 personnes enlevées par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023.

Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 28 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant le sort de deux autres personnes. Le Hamas détient également le corps d’un soldat des Tsahal tué à Gaza en 2014.

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